Cameroun

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Republic of Cameroon (en)
République du Cameroun (fr)
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Drapeau du Cameroun Blason du Cameroun
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Paix, travail, patrie
Peace, Work, Fatherland
Langues officielles Français, anglais
Capitale Yaoundé
3°52′N, 11°31′E
Plus grande ville Douala
Forme de l’État
 - Président
Premier ministre
République
Paul Biya
Ephraïm Inoni
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 53e
475 440 km²
1,3
Population
 - Totale (2006)
 - Densité
Classé 60e
16.380.005 hab.
34 hab./km²
Indépendance
 - Date
de la France
du Royaume-uni
1er janvier 1960
1er octobre 1960
Pays limitrophes Tchad Tchad
Nigeria Nigeria
 Centrafrique
 Congo
 Gabon
Guinée équatoriale Guinée équatoriale
Gentilé Camerounais(e)
Monnaie Franc CFA (XAF)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres
Chant de Ralliement
Domaine internet .cm
Indicatif
téléphonique
+237

Le Cameroun, ou la République du Cameroun pour les usages officiels, est un pays d'Afrique centrale situé entre le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et le golfe de Guinée. Ancienne colonie allemande, le territoire a été placé sous la tutelle de la Société des Nations à la fin de la Première Guerre mondiale et confié à l'administration de la France et du Royaume-Uni. L'ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960). Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Le Cameroun et ses frontières actuelles résultent de la colonisation européenne, mais l'histoire de ses habitants remonte à bien plus longtemps. Avant la période coloniale au XIXe siècle, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient donc différentes formes d'organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire du Cameroun.

Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les Baka, également appelés pygmées. Ils habitent toujours les forêts des provinces du sud et de l'est.

  • Ier millénaire av. J.-C. : la zone couvrant le sud-ouest de l`actuel Cameroun et le sud-est du Nigeria aurait été le berceau des peuples bantous.

Le premier contact avec les européens serait survenu lors du périple du Carthaginois Hannon qui, selon la légende, au Ve siècle av. J.-C., aurait atteint le Mont Cameroun qu'il baptisa le « Char des Dieux »[réf. nécessaire]. En 1472, les marins du Portugais Fernando Pó entrent dans l'estuaire du Wouri, s'extasient devant l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Río dos Camarões, d'où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Après les contacts avec les européens débutent des échanges commerciaux, y compris la traite négrière, l'introduction du christianisme et le démantèlement progressif de l'organisation politique existante (comme le Royaume Bamoun).

Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 : la Société Des Nations confie la partie orientale à la France, et la zone occidentale au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à « son » Cameroun, la France adoptant la politique de l'assimilation et le Royaume-Uni celle de l'indirect rule.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des Populations du Cameroun créée le 10 avril 1948 à Douala par le groupe des douze) revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis lourdement réprimé par le pouvoir colonial français, conduisant à de véritables massacres en pays Bassa et en pays Bamileke. L'indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960 et la réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'U.P.C., et l'ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960 [1]. Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

Carte du Cameroun
Carte du Cameroun

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique du Cameroun.

Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est en théorie exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat. Toutefois, le Sénat attend encore d'être mis en place. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature ».

Le 11 octobre 2004, Paul Biya est réélu à travers des élections très contestées à la présidence du pays au premier tour de scrutin et avec près de 75% des voix. Le 8 décembre 2004, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Ephraïm Inoni, qui est anglophone (du sud-ouest) comme le veut l'usage de l'équilibre politique du Cameroun.

Le 10 avril 2008, l'Assemblée Nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec 157 voix pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué[2] par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre a un autre mandat à la fin de son mandat en 2011.

[modifier] Subdivisions administratives

Icône de détail Article détaillé : Subdivisions du Cameroun.
Icône de détail Article détaillé : Villes du Cameroun.

Sur le plan administratif, le Cameroun compte dix provinces et 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements.

Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (On en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (sémites, hamités, bantous, semi-bantous et soudanais) et de nombreux métissages.

Les différents chefs-lieux et langues des provinces
Province chef-lieu langue officielle
majoritaire[3]
Départements
Les provinces du Cameroun.
Les provinces du Cameroun.
1 Adamaoua Ngaoundéré français 5
2 Centre Yaoundé français 10
3 Est Bertoua français 4
4 Extrême-Nord Maroua français 6
5 Littoral Douala français 4
6 Nord Garoua français 4
7 Nord-Ouest Bamenda anglais 7
8 Ouest Bafoussam français 8
9 Sud Ebolowa français 4
10 Sud-Ouest Buéa anglais 6

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie du Cameroun.

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée sur la façade occidentale de l'Afrique qui possède 320 km de côtes, il a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e parallèle Nord tandis que le sommet se trouve dans le lac Tchad, un peu après le 3e parallèle. Ce triangle est délimité par :

Par sa superficie de 475 442 km² et sa population d'environ 16 380 000 habitants (2005), le Cameroun est un pays moyen en Afrique.

Le pays se situe entre la fin du Sahara au Nord et au tout début de la forêt équatoriale du bassin du Congo au Sud. Tandis que le l'Ouest du pays regorge de nombreux hauts plateaux, dont le plus haut culmine à 4100m, et constitue ainsi le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest. Le côté opposé à l'Ouest, l'Est est recouvert dans sa très grande majorités d'une forêt tropicale généralement bien conservée jusqu'alors. Enfin, avec plus de 400 km de côtes, on peut y découvrir les cités balnéaires, de Kribi et de Limbé près du Mont Cameroun.

[modifier] Frontières terrestres

Une gamba pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri
Une gamba pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri

[modifier] Principaux cours d'eau

Ces noms de cours d' eau sont également , pour la plupart , des noms de départements .

[modifier] Le relief

  • Les basses terres: la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), la cuvette de la Bénoué et la plaine du Nord
  • Les plateaux: le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de 650 m, et l'Adamaoua-le château d'eau du Cameroun-, situé entre 100 et 200 m.
  • Les hautes terres de l'Ouest: un bloc du socle soulevé et recouver d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de 1500 à 400 m. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extre-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à 4095 m, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.

[modifier] Le climat

  • Le domaine équatorial, caractérisé par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées: saison de pluie ( de mars à juin), petite saison sêche (juillet et août), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant 9 mois d'affilée de mars à novenmbre.
  • Le domaine tropical, avec des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars.

[modifier] Économie

Le Cameroun dispose de nombreux atouts : ressources agricoles (bananes, cacao, café, coton) et forestières, pétrole. Son PIB (environ 10000 Mds de FCFA au total -pour 2276 Mds de budget de l'Etat en 2008 - et par habitant : 2300$ en PPA) représente la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.

De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 et on peut donc espérer une amélioration de sa situation.

En 1995, la population active se répartissait comme suit : 80% dans le secteur primaire, 13% dans le secondaire et seulement 7% dans le tertiaire.

Plus savoir que 75% de la main-d'œuvre urbaine travaillerait dans le secteur informel (secteur du travail non déclaré et donc en principe à faibles revenus) et 6 ménages sur 10 tireraient au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel aurait tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permettrait de remédier partiellement au problème du chômage (20% de la population en 1995, 30% en 2003).

Ressources naturelles : pétrole, bauxite, fer, bois, houille blanche, cobalt, nickel, manganèse

[modifier] Démographie & Ethnographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie du Cameroun.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003. Population en milliers d'habitants, Données FAOSTAT, 2005.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003. Population en milliers d'habitants, Données FAOSTAT, 2005.

En 2001, 6 villes dépassaient le seuil des 200.000 habitants : Douala (la capitale économique, 1,5 million d'habitants en 2001), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ 1,25 million d'habitants en 2001), Garoua (environ 357.000 habitants en 2001), Bamenda (environ 316.000 habitants en 2001), Maroua (environ 272.000 habitants en 2001) et Bafoussam (environ 242.000 habitants en 2001).

Les provinces les plus densément peuplées (plus de 100 habitants par km²) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral et du Nord-Ouest. A contrario, les provinces de l'Adamoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de 15 habitants par km²).

De nombreuses ethnies peuplent le Cameroun. Ainsi, les Peuls des savanes du Nord, à très grande majorité musulmans, se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un Lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles jusqu'à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique, mais à très grande majorité catholiques. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu, au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés.

Les pygmées du Sud, généralement animiste ou païens, vivent dans la forêt. Enfin, les peuples des plateaux de l'Ouest, également chrétiens, regroupent cependant quelques groupes animistes qui pratiquent des religions autochtones telles que le culte du crâne.

[modifier] Les religions

  • Avec 35% de la population répartie en 22 diocèses, les catholiques sont les plus nombreux. Leur plus haut dignitaire est Mgr Tumi, cardinal archevêque de Douala (né en 1931)
  • Les adeptes des religions traditionnelles (Ouest, Sud et Est) sont 25%, comme les musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord et l'Extrême Nord. Les protestants (Littoral et provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest) sont 15%. Ces chiffres sont à prendre avec précaution, car beaucoup de camerounais, exposés à des vagues successives d'apostolat, pratiquent leur propre syncrétisme.
  • La prolifération des sectes ne laisse pas indifférents les hommes des Eglises établies. Selon certaines sources du ministère de l'Administration territoriale, seules 80 congrégations, sur la centaine qui fonctionne, ont reçu du gouvernement les autorisations nécessaires.

[modifier] La santé et le développement humain

Icône de détail Article détaillé : Santé et niveau de vie au Cameroun.

La santé ainsi que le développement humain au Cameroun sont encore très bas. Cependant, de nombreux efforts ont été fournis depuis plusieurs années pour diminuer la pauvreté et garantir un accès équitable aux soins médicaux. Ce qui en résulte est une amélioration progressive du niveau de vie des populations du Cameroun. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et comme toujours ce sont les zones enclavées du Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.

[modifier] Education et formation académique

Le Cameroun compte plusieurs établissements d'enseignement maternel, primaire , secondaire et universitaire. Dans les métropoles que sont Yaoundé et Douala, l'alphabétisation est presque universelle, alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation. Ceci est en majorité dû aux mentalités très anciennes de ces peuples, dans lesquels l'éducation d'une femme était mal vue à l'époque. Cependant, l'émancipation progressive et la sensibilisation des habitants de ces régions permettent de remédier petit à petit à ce phénomène, et on a de plus de en plus d'enfants qui vont à l'école et de nouvelles salles de classe qui ouvrent afin d'accueillir de nouveaux élèves. Ce à moindre frais, de façon à permettre à la grande majorité un accès égal à la connaissance.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture du Cameroun.

La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique. On y recense plus de 200 langues, parmi lesquelles on trouve le Bamoun, l'Ewondo, le Douala, le Bassa, le Bakweri, le Bulu, le Peul ou Foufouldé, les langues Bamiléké composées de plusieurs sous ensembles comme le Fe'efe' ou nufi (Bafang), le Ghomala' (Baham, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop), le Medumba (Bangangté), le Yemba (Dschang), le Ngomba'a (Bamesso)... et bien d'autres. Ce qui fait que contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a pas de langue régionale dominante ou commune. Cependant, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions vernaculaires camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, il existe un pidjin english (forme de créole anglais) qui sert parfois de lingua franca aux commerçants.

En ce qui concerne les langues officielles, l'anglais et le français sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation, et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias, par le fait de la majorité démographique des francophones. Certains anglophones se plaignent même parfois de discrimination à l'égard de leur langue.

Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents publics lus ou écrits le sont dans les deux langues. Par ailleurs, 4 des 6 universités publiques sont bilingues et une entièrement anglophone (University of Buea) et de nombreux écoles primaires et lycées bilingues existent sur l'ensemble du territoire.

[modifier] Sports

Le Cameroun possède peu d'infrastructures sportives. La plupart des stades de football ont été construits à la veille de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de 1972, dont le Cameroun était l'organisateur. Pourtant l'équipe de football du Cameroun, surnommée les « Lions Indomptables », possède un honorable palmarès puisqu'elle a été quatre fois vainqueur de la CAN et une fois champion olympique en 2000 à Sydney.

En 2008, des projets de constructions d'infrastructures sportives ont été lancés par le gouvernement pour pallier ce manque relatif. Il est prévu la construction sur la période 2008-2018 de plusieurs stades, piscines ou palais omnisports à Yaoundé, à Douala, à Bafoussam, Limbé ainsi que dans d'autres villes du pays. Ces travaux sont financés par la république populaire de Chine et contruits par des entreprises chinoises[4].

[modifier] Tourisme

Icône de détail Article détaillé : Tourisme au Cameroun.
Le mont Rhumsiki situé dans l' extrême-nord du pays.
Le mont Rhumsiki situé dans l' extrême-nord du pays.

Le tourisme n'est encore que très peu développé au Cameroun. En 2002, le tourisme représentait 2,5% du PIB, en 2005, il n'en représente que 1.8%, soit 25USD par habitant. Toutefois, le gouvernement a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur.

Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme au Cameroun, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement sur le long terme, susceptible de porter la masse de visiteurs au Cameroun de 200.000 personnes actuellement à 500.000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement a noué des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes Européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le produit Camerounais à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à venir.

Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui a signé un contrat spécial avec le gouvernement Camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'année 2008 quelques 50.000 Chinois par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les Etats-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays[5].


[modifier] Quelques sites touristiques

Le Cameroun possède deux sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO : la Réserve de faune du Dja et le parc national de Waza.

Entre autres sites touristiques, on note :

  • Le musée national situé dans le centre-ville de Yaoundé ;
  • Les chefferies traditionnelles à l'ouest :
  • Le mont Cameroun (4070 m) au sud-ouest, plus haut sommet du Cameroun  ;
  • Les paysages lunaires des Kapsiki dans le nord.

Officiellement, le ministère du tourisme recense 120 sites à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes[6].

[modifier] Corruption

Icône de détail Article détaillé : Corruption au Cameroun.

Les camerounais subissent la corruption à tous les niveaux de la société comme plusieurs pays du monde, des plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire du bas de l'échelle. Celle-ci s'est développée en conséquence des plans d'ajustements structurels imposés par le Fond Monétaire International à la fin des années 1980. Le FMI a ainsi exigé et obtenu une baisse drastique (jusqu'à -70%) des salaires de la fonction publique suivie d'une dévaluation de 50% du Franc CFA. Ainsi, les fonctionnaires notamment se sont mis a vendre leurs services. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms, Gombo, bière, taxi, carburant, motivation, le tchoko et d'autres. Selon le rapport annuel de l'agence Transparency International pour 2007-2008, l'indice de perception de la corruption (IPC) au Cameroun serait de 2.4 sur une échelle de 0 à 10, ce qui représente un chiffre relativement faible.

[modifier] Quelques Camerounais célèbres

Icône de détail Article détaillé : Camerounais célèbres.
  • Littérature
    • Mongo Beti (1932-2001), écrivain, avec notamment le roman Ville cruelle sous le pseudonyme d'Eza Botto.
    • Ferdinand Oyono(1929), diplomate et homme politique camerounais en même temps qu'un écrivain de langue française. Œuvres : Une vie de boy(1956), Le vieux nègre et la médaille(1956), Chemin d'Europe(1960).
    • Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise la plus lue au monde.
    • Francis Bebey (1929-2001), ancien journaliste et fonctionnaire international, romancier (La Poupée Ashanti, Le Fils d'Agatha Moundio, Trois petis cireurs, etc.), poète et musicien (guitariste et spécialiste de la szanza, instrument traditionnel pygmée).
    • ETOKE Nathalie (1977), écrivain et professeur de Litterature et de Cinéma à Brown University. Publications: Un amour sans papier 2002, Le rêve de Weli en 2008
  • Musique et cinéma
    • Basek Ba Kobio, cinéaste (Sango Malo) et fondateur du festival de cinéma Ecrans noirs.
    • Dieudonné, humoriste controversé franco-camerounais.
    • Manu Dibango le jazziste qui a composé la face B de l'hymne de la 8e Coupe d'Afrique des Nations.ManuDibango
    • Richard Bona, chanteur et musicien, considéré par plusieurs de ses pairs comme le meilleur bassiste au monde.
    • Oswalde Lewat , réalisatrice . Présente à Cannes 2008 .
    • Joséphine Ndagnou , actrice et réalisatrice , présente à canne 2008 comme réalisatrice . Elle a eu a jouer comme actrice principale dans le film "l' étoile de Noudi" .
    • Etienne Mbappé, bassiste camerounais célèbre pour ses références aux autres grands noms de la chanson camerounaise comme Manu Dibango ou Eboa Lotin
  • Mode
    • Imane Ayissi, styliste-modeliste.
  • Sport
    • Yannick Noah, ancien tennisman et chanteur métis franco-camerounais. Il demeure le seul joueur d'origine africaine à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem du circuit ATP (Roland-Garros en 1983).
    • Albert Roger Milla, joueur de football sacré meilleur joueur africain en 1976 et 1990. Il est actuellement ambassadeur itinérant.RogerMilla
    • Samuel Eto'o fils, joueur de football actuellement au club espagnol de Barcelone. Il a été sacré meilleur joueur africain trois fois de suite en 2003, 2004 et 2005, champion d'Europe en 2006, champion d'Espagne en 2005 et 2006 et meilleur buteur du championnat d'Espagne (Pichichi) en 2006.
    • Françoise Mbango Etonè, recordwoman d'Afrique du triple saut et première médaillée d'or olympique en athlétisme du Cameroun aux Jeux Olympiques d'été de 2004 à Athènes.
    • Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF).

[modifier] Divers

[modifier] Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an
Variable Fête du Mouton Aussi appelée « Tabaski »
11 février Fête de la Jeunesse
Mars ou avril Vendredi saint
1er mai fête du Travail
Mai Ascension
20 mai Fête nationale ou de l'unité Ce jour marque la date de la naissance de la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste.
15 août Assomption
Variable Fête du Ramadan Fête musulmane, marquant la fin du jeûne.
25 décembre Fête de Noël

[modifier] Le Cameroun en chiffres

Indice de développement humain (IDH) : 148e sur 177 en 2003

Évolution de l'IDH sur 25 ans [1]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2005
IDH[7] 0,416 0,463 0,505 0,514 0,494 0,500 0,497 0,532

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30,7 %)

Statistiques issues du CIA World Facts Report :

Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 m
Taux de croissance de la population : 1,93% (en 2005 est.)
Taux de migration : 0 (en 2001)

Lignes de téléphone : fixe : 110 900 (en 2002)
Téléphones portables : environ 4 077 000 (en Janvier 2008 (MTN,Orange))
Postes de radio : 2,27 millions (en 1997)
Postes de télévision : 450 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 60 000 (en 2004)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 5 (en 2002)
Routes : 34 300 km (dont 4 288 km goudronnés) (en 1999)
Voies ferrées : 1 008 km (en 2004)
Voies navigables : 2 090 km
Nombre d'aéroports : 47 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2004)

[modifier] Codes

Le Cameroun a pour codes :

[modifier] Notes et références

  1. Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
    Max Bardet, pilote d'hélicoptère français ayant opéré au Cameroun à cette époque, écrit « ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes » dans son livre écrit avec Nina Thellier OK Cargo - Grasset 1988
  2. référence, Article sur la modification de la constitution
  3. http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/cameroun.htm
  4. CAMEROUN LINK: Le portail du Cameroun|Cameroon Portal
  5. Cameroon Radio Television - Crtv
  6. Cameroun: ambition de sortir le tourisme de l'ornièr - xinhuane - 14/02/2008
  7. UNDP - IDH Cameroun

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Max F. Dippold :Une bibliographie du Cameroun. Les écrits en langue allemande. Préface S. Eno Belinga, Burgau, Imprimerie Boeck, 1971, xx + 343 p
  • Engelbert Mveng SJ: Histoire du Cameroun, Paris, Présence Africaine, 1963, 533 p. ill.
  • Daniel Barreteau et Robert Hedinger, Description de langues camerounaises, Coll. DELAN, Paris, ORSTOM/ ACCT, 1989, 408p.

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le Cameroun.