Nelson Rockefeller

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Nelson Rockefeller, le 1er mars 1975.
Nelson Rockefeller, le 1er mars 1975.

Nelson Aldrich Rockefeller, plus connu sous le nom de Nelson Rockefeller, (8 juillet 1908 - 26 janvier 1979) est un homme politique américain, membre du Parti républicain. Il fut gouverneur de l'État de New York et le 41e vice-président des États-Unis du 18 décembre 1974 au 20 janvier 1977, sous la présidence de Gerald Ford.

Sommaire

[modifier] Origines

Né dans le Maine en 1908, Nelson Rockefeller est un membre de la famille Rockefeller, fils du milliardaire John D. Rockefeller, Jr, et petit-fils du magnat du pétrole John Davison Rockefeller, tandis que son grand-père maternel Nelson W. Aldrich fut sénateur de Rhode Island. Son frère était Winthrop Rockefeller, gouverneur de l'Arkansas, et son neveu le gouverneur et sénateur John Davison Rockefeller, IV, de Virginie-Occidentale. Nelson était le meneur des cinq frères Rockefeller, et a été diplomé du Darmouth College en 1930. Son fils Michael C. Rockefeller est disparu lors d'une expédition en Nouvelle-Guinée.

[modifier] Carrière politique

Nelson Rockefeller prit diverses responsabilités sous les présidences de Franklin D. Roosevelt, Harry Truman et Dwight D. Eisenhower. Ainsi « il remplit les fonctions de Coordinateur du Bureau des Affaires Inter-Américaines (CIAA, 1940-44), celle de Président de la Commission Inter-Américaine (1940-47) et de Sous-Secrétaire d’État pour l’Amérique Latine (1944-45)[1].» Durant la période où il occupa le poste de l’OCIAA, Nelson Rockefeller s’appuya sur ses relations dans le domaine culturel afin de permettre une politique de promotion de la culture nord américaine en Amérique latine. Ainsi, le MoMA qu’il avait créé pour sa mère, et qui était devenu le principal musée américain soutenant l’art moderne, réalisa 19 expositions de peinture américaine contemporaine qui furent montrées dans un grand circuit en Amérique Latine. Il contribuait ainsi à lutter contre l’influence fasciste dans la région.

Il fut également l’un des architectes de la conférence de Chapultepec qui avait comme but de coordonner une coopération politique continentale. En compagnie du Secrétaire d’Etat Stettinius, Rockefeller était à la tête de la délégation américaine. Les États-Unis mettaient en garde les militaires sud-américains contre un ennemi plus redoutable que les nazis, l’URSS et le communisme. Le traité de Chapultepec prévoyait donc la possibilité d’actions collectives y compris la possibilité d’utiliser la force armée contre l'agression d'une nation non-Américaine ou hémisphérique et a engagé les signataires dans la négociation d’un traité inter-Américain permanent de sécurité collective.

Après un aparté durant lequel il se consacra à diverses activités philanthropiques et à la présidence du MOMA, Rockefeller devint assistant aux affaires étrangères du Président Dwight Eisenhower (1954-55) avant de se retrouver à la tête de l’Operation Coordinating Board (OCB)[2] , comité du National Security Council (NSC chargé, entre autre, de superviser les opérations secrètes de la CIA. Travailler avec la CIA n’était pas quelque chose de nouveau pour lui. Après avoir rejoint le Health, Education and Welfare Secretary, il avait été sollicité pour organiser un séminaire à l’attention de la CIA sur le rôle de l’agence dans un monde économique différent.

En mars 1955, il présente en collaboration avec Rowland Hughes (Directeur du Budget) une proposition de création d’un comité de haut niveau (Planning Coordination Group) qui serait chargé d’aidé à développer les planifications de le champ des opérations secrètes de la CIA[3].

Nelson Rockefeller et le Président Lyndon Johnson, le 6 octobre 1968.
Nelson Rockefeller et le Président Lyndon Johnson, le 6 octobre 1968.

En 1959, il est élu gouverneur républicain de New York et sera réélu constamment à ce poste jusqu'en 1974.

En 1960, il se présente à la présidentielle mais est battu dès les primaires républicaines par le vice-président Richard Nixon.

En 1964, il dépense à nouveau une fortune pour être investi candidat républicain à l’élection présidentielle de 1964. Donné d'abord favori aux primaires sur ses concurrents républicains, il est finalement distancé par le sénateur de l'Arizona, Barry Goldwater. Cette victoire de l'ultra-conservateur Goldwater sur le libéral Rockefeller marque le réalignement du parti sur des positions plus conservatrices.

En 1968, il se présente de nouveau aux primaires républicaines et est de nouveau battu par Richard Nixon.

En 1974, le vice-président Gerald Ford qui a remplacé Spiro Agnew en cours de mandat succède à Richard Nixon à la suite de la démission de celui-ci en août 1974. Ford fait appel à Rockefeller pour occuper le poste vacant de vice-président.
Pour la 1ère fois de son histoire, ni le président ni le vice-président en exercice n'auront été élus par leurs concitoyens.

En 1976, c'est Robert Dole et non Rockefeller qui figure sur le ticket républicain au côté du président sortant.

[modifier] Sa mort

Le 26 janvier 1979 à New York, Rockefeller succombe à une attaque cardiaque.

[modifier] Notes et Références

  1. Will Banyan, Du technocrate au politicien, in l'Internationalisme des Rockefeller, Revue en ligne Nexus (www.nexusmagazine.com).
  2. idem
  3. Cary Reich, The Life of Nelson A. Rockefeller, Worlds to conquer 1908 – 1958, Doubleday, New York, 1996

[modifier] Bibliographie

Pour une bibliographie croisée en relation avec les différents thèmes évoqués dans l'article voir : http://www.rca5600.be/bibliographie/biblio_rockefeller.htm

[modifier] Liens externes

  • Liens officiels

http://archive.rockefeller.edu/bio/nar.php

http://ap.grolier.com/article?assetid=0334740-00

  • Liens critiques

http://www.rca5600.be

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