Nello Celio

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Nello Celio
Nello Celio

Nello Celio, homme politique suisse, né le 12 février 1914 à Quinto (Léventine, canton du Tessin), décédé le 29 novembre 1995 à Berne. Il fut conseiller fédéral de 1966 à 1973, membre du Parti radical-démocratique.

Sommaire

[modifier] Etudes et carrière

  • Licencié ès sciences commerciales de l'École cantonale de Bellinzone en 1923.
  • Il étudie ensuite le droit aux Universités de Bâle et Berne où il obtient le titre de docteur en droit en 1937.
  • Secrétaire du Département cantonal de l'Intérieur de 1941 à 1945.
  • Procureur général du canton du Tessin en 1945-1946.

[modifier] Conseiller d'état tessinois

[modifier] Conseil fédéral

[modifier] Département militaire

  • D'abord chef du Département militaire du 1er janvier 1967 au 30 juin 1968.
  • C'est à lui que revint la tâche de passer d'une défense nationale à une défense globale.
  • Il refusa l'idée d'un général du temps de paix et affirma toujours la primauté du politique sur le militaire.

[modifier] Finances et inflation

  • Il est chef du département des Finances du 1er juillet 1968 au 31 décembre 1973.
  • A partir de juillet 1968, Nello Celio dirigea le département fédéral des finances et des douanes et s'attela à la réforme du régime financier de la Confédération. Son projet, qui prévoyait de doter la Confédération de la compétence définitive de prélever l'impôt de défense nationale et l'impôt sur le chiffre d'affaires, fut accepté par le peuple en novembre 1970 mais rejeté par les cantons.
  • Une nouvelle version du régime financier, moins ambitieuse, fut acceptée en juin 1971 lors du premier scrutin fédéral auquel les femmes suisses purent participer.
  • Nello Celio eut à affronter la surchauffe économique. Alors que le taux d'inflation atteignit jusqu'à 12 %, Nello Celio proposa au Parlement et au peuple des mesures qui furent massivement adoptées.
  • En revanche, son projet d'étendre les pouvoirs de la Banque Nationale, ce que l'on appela l'instrumentarium, fut rejeté.

[modifier] Un Tessinois chaleureux

  • Nello Celio fut un magistrat extrêmement populaire. Il était chaleureux à l'image des ses concitoyens tessinois. Parlant les trois langues officielles, il était à l'aise dans tous les milieux et sut donner un style nouveau à la politique fédérale en rapprochant le citoyen du magistrat. Un commentateur a pu dire: Le Conseil fédéral était sorti de sa tour d'ivoire. Il savait parler avec brio aux médias. Nello Celio s'intéressait aux questions de son temps, par exemple, au malaise de la jeunesse, à la protection de l'environnement ou à la construction européenne. Une de ses maximes favorites était "une pensée prospective est indispensable".
  • Il ne manquait pas d'humour. Un jour, lorsque le dirigeant communiste André Muret critiquait sa politique financière, Celio se leva et lui offrit son fauteuil ministèriel au moment où il descendait de la tribune. Devant cette offre, Muret fit des signes de vive dénégation et se hâta de rejoindre son banc. Celio avait mis les rieurs de son côté.
  • Le 9 novembre 1968, il affirmait de manière prophétique: "L'avenir de la Suisse se jouera en grande partie sur le terrain international, et cela dans de nombreux domaines. Si le nationalisme est une arme dangereuse pour une grande nation, elle est une arme redoutable et fatale pour un petit pays comme le nôtre, surtout en un temps où seule compte la politique des grands espaces."
  • Lorsqu'il envisagea de démissionner en 1972, une pétition fut lancée en ville de Berne pour lui demander de rester en fonction. En quelques jours, elle se couvrit de 12 000 signatures. Celio resta encore un an au gouvernement. Mais il avait prévenu: "Je ne suis pas marié avec la Confédération !".

[modifier] Après le Conseil fédéral

Après sa démission, il retrouva une partie de ses très nombreux conseils d'administration.

[modifier] Liens externes

Prédécesseur :

Paul Chaudet

Membre du Conseil fédéral

1966-1973


Successeur :

Georges-André Chevallaz