Nathalie Simard

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Nathalie Simard est une chanteuse canadienne (québécoise), née à l'Île d'Orléans, le 7 juillet 1969. Elle est la sœur cadette du chanteur René Simard.

Sommaire

[modifier] Biographie

La carrière artistique de Nathalie Simard commence au printemps 1979 lorsque le gérant et producteur de René, Guy Cloutier, lui demande d'enregistrer la chanson Tous les enfants du monde en duo avec son frère[1]. Le disque sort en septembre et obtient un succès immédiat. À la fin de l'année, elle enregistre un album de Noël et , dès le début de l'année suivante, elle est consacrée enfant vedette, confirmée par la sortie d'un second album, Nathalie chante pour ses amis. En été 1980, elle fait une première tournée avec son frère. Ils chantent entre autres à la Place des Arts et au Grand Théâtre de Québec[2].

La même année, sort un troisième album, Nathalie Simard, dans lequel elle chante Tu n'aurais jamais dû partir en duo avec Paolo Noël[3]. Le disque se vend 30 000 exemplaires. Dès lors, les succès ne se démentent plus: Goldorak, La danse des canards, C'est mon idole Michael Jackson, Mes amis les calînours. Le public cible de ces chansons est évidemment les enfants. En 1981, l'album La rentrée se vend à 75 000 exemplaires en trois semaines. En 1982, La danse des canards se vend à 200 000 exemplaires[4]. Dans le même disque, elle chante Ouvre-moi la porte avec Christine Lamer.

La même année, on lance une collection de vêtements portant son nom[5]. À l'automne 1982, Nathalie Simard chante l'hymne national canadien en compagnie des Petits Chanteurs de Granby au Stade Olympique à l'occasion d'un match des Expos[6]. En décembre 1982, un spectacle est organisé à la Place des Arts où elle chante avec son frère René. On en tire un double album, René et Nathalie en concert, sorti l'année suivante.

En 1983, Guy Cloutier la présente au Japon où elle est bien reçue. Elle y enregistre un album 45-tours incluant 2 chansons en japonais[7]. Le 2 novembre 1984, La Presse annonce qu'elle a vendu 1 million de disques depuis 6 ans. Le fan-club atteint alors 50,000 membres.

De 1985 à 1988, entrée dans l'adolescence, elle tient la vedette dans la série télévisée Le Village de Nathalie, première émission québécoise pour enfants à être produite par un réseau privé (TVA) qui attire 800,000 spectateurs la première année[8]. Trois albums intitulés Le Village de Nathalie 1 - 2 - 3 sortent au cours de ces années dans lesquels elle interprète des chansons composées par Jacques Michel et Ève Déziel.

En 1988, elle et son frère René adoptent un nouveau style et un nouveau look[9]. Guy Cloutier, leur gérant, fait appel au réalisateur et compositeur français Romano Musumarra. Celui-ci leur compose leurs nouvelles chansons et leur fait enregistrer à Paris un album en duo, comprenant entre autres Tout si tu m'aimes, Prends soin de toi et surtout Tourne la page. Le disque, René et Nathalie, obtient un très grand succès au Québec. Nathalie y interprète en solo Jeu d'impatience et Lui[10].

En 1989, dans le vidéoclip Lui, on la voit danser et flirter avec un danseur semi-professionnel de Toronto, Louis Drapeau[11]. Elle s'éloigne ainsi de plus en plus du style "Village de Nathalie".

Après Le Village de Nathalie, elle anime pendant deux ans une autre émission pour enfants, Les Mini-Stars de Nathalie. À la fin de 1988, elle est une des vedettes du spectacle des Ice Capades, présenté au Forum de Montréal[12].

En 1990, elle renoue avec Musumara qui la fait revenir au studio Marcadet à Paris où elle enregistre l'album Au maximum. Son style street dance plaît beaucoup à ses fans et elle réussit à vendre 70,000 copies. Ses principaux succès sont A ton départ et Reste ami. Dans le même album, Claude Dubois lui offre une de ses compositions, Avouer la femme, qui raconte un peu son histoire[13].

S'ensuit une tournée de deux ans qui se termine au Théâtre Saint-Denis en octobre 1992 Guy Cloutier lui annonce alors qu'il est temps pour elle de prendre une année sabbatique.

Au début de 1994, Nathalie Simard et son époux, Alain Decelles,sont reconnus coupables d'avoir tenté de frauder une compagnie d'assurances[14]. L'image de la chanteuse s'en ressent beaucoup. Afin de tirer un trait sur cet événement, elle sort un nouvel album, Parole de femme, à l'automne. Les critiques des médias sont excellentes. Selon sa biographie, le nombre de ventes de cet album reste totalement inconnu[15].

En 1995, Denise Filiatrault lui offre un rôle de soutien dans la comédie musicale Demain matin, Montréal m'attends, qu'elle est en train de monter, elle y joue le rôle d'une prostituée nommée Cream. La même année, elle y va de quatre ou cinq petits rôles au côté de René Simard et Judith Bérard dans la pièce Jeanne la Pucelle. En 1999, elle obtient le rôle principal dans une reprise de Demain matin, Montréal m'attends, toujours réalisé par Denise Filiatrault. En 2001, elle joue dans un théâtre d'été à Eastman dans la revue musicale Qu'est-ce qu'on attends pour être heureux? [16]

Entretemps, sa carrière discographique se ralentit sérieusement. En 1996, suite au déluge du Saguenay, elle sort la chanson Mon village qu'elle interprète avec deux de ses frères[17]. En 1997, sort la compilation Une femme, un enfant, son dernier album jusqu'en 2007.

En 2004, son ex-impresario Guy Cloutier est accusé d'agressions sexuelles répétées sur une enfant de onze ans dans les années 1980[18]. Une ordonnance de non-publication empêche les médias de nommer le nom de la plaignante. En novembre, devant des preuves en béton, Cloutier plaide coupable et écope de 42 mois de prison[19].

En mai 2005, Nathalie Simard fait lever l'ordonnance de non-publication. Ce dont tout le monde se doutait est révélé au grand jour: elle est bien la victime de Guy Cloutier. Le 25 mai, lors d'une émission spéciale animée par Paul Arcand, elle raconte le calvaire qu'elle a vécu durant ses années de vedettariat, puis annonce son intention de mettre sur pied une fondation devant venir en aide aux victimes de pédophilie. "Je veux faire des conférences, dit-elle, aller voir les enfants dans les écoles, parler aux parents, sensibiliser les gens à cet énorme problème qui détruit nos enfants[20].

En septembre 2005, elle présente en conférence de presse la Fondation Nathalie Simard et les personnes devant composer son conseil d'administration. Parmi elles, se trouvent son frère Martin, Julie Snyder et Paul Arcand[21]. Quelques mois plus tard, elle débute une série de conférences dans les écoles du Québec. On observe alors une augmentation significative du nombre de victimes dénonçant leurs agresseurs.

Nathalie Simard n'abandonne pas tout à fait sa carrière artistique. À l'automne 2005, elle enregistre la chanson La vie me tue, une composition de Claude Dubois, qui sert de chanson-thème au film documentaire Les voleurs d'enfance, réalisé par Paul Arcand et produit par Denise Robert. Elle participe également à une série de spectacles avec Star Académie 2005. Denise Filiatrault lui donne un rôle dans la série télévisée Le petit monde de Laura Cadieux. En novembre 2007, elle présente un nouvel album Il y avait un jardin, qui, en mars 2008[22], atteint le cap des 50 000 exemplaires vendus. Cela ne l'empêche pas de s'occuper de la Présidence de sa Fondation. Elle prépare également une série de spectacles, elle sera sur scène dès février 2008.

Le 3 avril 2008, Nathalie Simard fait savoir qu'elle annule tous ses concerts, à l'exception d'un où elle fera ses adieux à la scène, disant vouloir favoriser un mode de vie plus authentique, plus vrai et plus humain. Finalement, le 19 avril, elle donne son dernier spectacle au Théâtre Saint-Denis à Montréal.

Le 25 avril 2008, les médias annoncent qu'elle ferme la fondation qui porte son nom. La fondation soutenait les victimes d'abus sexuels. Selon les médias, Nathalie aurait été vraiment désapointée du fait que les ventes de son dernier album ainsi que la vente des billets de son dernier spectacle furent décevants. Nathalie vend sa maison évalué à 300 000$ et liquide tous ses biens dans un encan public et décide de s'exiler à Punta Cana, en République Dominicaine.

Quelques jours plus tard, Nathalie est poursuivi par son ex-conjoint pour 60 000$. Ensuite, un autre ex-conjoint la poursuit pour 40 000$.

Le 29 avril 2008, la productrice de la tournée de Nathalie Simard la poursuit pour 2,3 million$ pour avoir arrêté sa tournée et pour avoir conservé les gains des deux derniers spectacles.

[modifier] Livre

  • Briser le silence, biographie, Michel Vastel (2005)
  • René et 'Nathalie Simard : les enfants chéris du showbiz, Danielle Bachand et Claudine Bachand, Montréal, 1983.

[modifier] Télévision

  • C'est à ton tour Laura Cadieux (série-télé) (2005)
  • Décibel (émission familiale) (1999-2000)
  • Les Mini-Stars de Nathalie (émission enfant) (1988-1990)
  • Le Village de Nathalie (émission enfant)(1985-1988)

[modifier] Discographie

[modifier] Trophées

  • 1983: 1 Félix pour l'album le plus vendu (La danse des canards)
  • 1985: 1 Félix pour l'album pour enfants de l'année (La guerre des tuques)
  • 1986: 1 trophée Artis du Gala Métrostar pour Le Village de Nathalie
  • 1988: 1 Félix pour l'album pour enfants de l'année (Joyeux Noël à tous les enfants)
  • 1988: 1 Félix pour l'album le plus vendu (René et Nathalie)
  • 1988: 1 Félix pour le meilleur vidéoclip (Tourne la page)
  • 1989: 1 trophée Artis du Gala Métrostar pour Les Mini-Stars de Nathalie
  • 11 disques d'or
  • 8 disques platine
  • 2 disques double platine

[modifier] Article connexe

[modifier] Sources et références

  1. Danielle et Claudine Bachand. René et Nathalie Simard: les enfants chéris du Québec. 1983. p. 102
  2. Idem, p. 104
  3. Idem, pp. 104-105
  4. Idem, p. 106
  5. Idem, p. 106
  6. Idem, p. 106
  7. Idem, pp. 108-109
  8. Michel Vastel. Briser le silence. 2005. p. 129
  9. La Presse, 23 janvier 1988
  10. Idem, pp. 151-152
  11. Idem, p. 152
  12. Dictionnaire de la musique populaire. IQRC. 1992. p. 448
  13. Idem, p. 159
  14. La Presse, 19 mars 1994
  15. Briser le silence, p. 179
  16. Idem, pp 185-193
  17. Briser le silence, p. 186
  18. La Presse, 25 mars 2004
  19. La Presse, 17 novembre 2004
  20. Briser le silence, p. 293
  21. La Presse, 14 septembre 2005
  22. Nathalie Simard en tournée


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