Napoléon Bullukian

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Napoléon Bullukian (1905, Malatya - 12 avril 1984, Lyon)

Lors du génocide arménien de 1915 ses parents sont tués. Il est déporté et vendu comme esclave à un chef de tribu kurde.

En 1919, après la défaite de l’Empire ottoman, lors de l’arrivée des troupes alliées, il s'échappe. Il est recueilli dans un orphelinat créé par les Américains puis s’embarque pour la France.

En 1923, il arrive à Marseille. Il occupe plusieurs emplois comme ouvrier puis devient maçon et créé sa propre entreprise de bâtiment.

En 1928, il est naturalisé Français.

Pendant l’Occupation, Napoléon Bullukian participe à la Résistance intérieure française dans le réseau Le Coq Enchaîné fondé en 1941 par un docteur socialiste, Jean Fousseret, qui accueille des dissidents du réseau Franc-Tireur auxquels participent de nombreux francs-maçons .

Après la guerre sa société de bâtiment, la coopérative le roc, se développe. Il se diversifie par la suite en rentrant pour 1/3 dans le capital de la société Astra de Bouchage et de Surbouchage Plastiques Astra Plastiquecrée par Paul Louis Chelle et André Béréziat, entreprise de fabrication du Bouchon Tritop pour les vins (Brevet Chelle), de capsules aluminium Astra formées à partir de bandes alu fabriquées par Pechiney à Froges et décorées par la M.L.B à Lyon et formées sur les goulots des bouteilles par les machine Chelle. A la mort de ce dernier et devenu l'actionnaire principal d'Astra il crée une magnifique usine à Saint-Georges-de-Reneins pour pour suivre et amplifier la fabrication des bouchons plastiques pour les eaux minérales, les huiles, les cosmétiques, les parfums, ainsi qu'une section de polyester moulé à chaud. Il y fait fabriquer, à ses frais, des prototypes de coeurs artificiels pour le Professeur Marion.

Sa femme Léa meurt d'un cancer en 1974.

Sans enfant, en 1983, il fait de la Fondation de France son légataire universel, pour créer la Fondation Léa et Napoléon Bullukian qui a une triple vocation :

  • Encourager la recherche médicale et en particulier la lutte contre le cancer ;
  • Participer aux œuvres sociales arméniennes et d’entraide de l’église arménienne ;
  • Encourager les jeunes artistes.

Il a raconté sa vie dans De l'Ararat à Napoléon édité par La Pensée Universelle.

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