Nœux-les-Mines

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Nœux-les-Mines
Carte de localisation de Nœux-les-Mines
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Canton Nœux-les-Mines
Code Insee 62617
Code postal 62290
Maire
Mandat en cours
Jacques Villedary
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Nœux et environs
Latitude
Longitude
50° 28′ 49″ Nord
         2° 39′ 56″ Est
/ 50.4802777778, 2.66555555556
Altitude 23 m (mini) – 76 m (maxi)
Superficie 8,84 km²
Population sans
doubles comptes
11 966 hab.
(1999)
Densité 1353 hab./km²

Nœux-les-Mines est un chef-lieu de canton du nord de la France, dans le département du Pas-de-Calais (62), arrondissement de Béthune.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Communes limitrophes

Béthune Sains-en-Gohelle Hersin-Coupigny Verquigneul

[modifier] Histoire

L'actuel Nœux-les-Mines s'est appelé Vitris au IVe siècle. C'est le premier nom qu'on lui connaisse. Ce village fut détruit en 882 par les Normands, avant d'être reconstruit au Xe siècle et de devenir Noewe.

Il faisait partie d'une petite province, La Gohelle, appartenant elle-même à la province d'Artois. L'activité y était essentiellement agricole. Mais on y trouvait aussi de petites activités annexes à l'agriculture : meuneries, sucreries, brasseries…

Des erreurs de transcriptions successives transformeront Noewe en Nœux-lez-Béthune puis en Nœux-les-Mines en 1887, après la découverte du charbon dans son sous-sol en 1850. La commune compte alors 1100 habitants. Les travaux de percement de la première fosse ont débuté en 1851. La ville connut alors une forte poussée démographique jusqu'à compter 14 070 habitants en 1962. Toutes les fosses ont été fermées entre 1956 et 1968.

Nœux-les-Mines a transformé l'un de ses terrils en piste de ski artificielle. Elle est constituée d'une sorte de paillasson en plastique arrosé en permanence pour faciliter la glisse. Inaugurée en 1996, elle fonctionne ainsi toute l'année. Près de ce terril se trouve une base nautique, l'ensemble est appelé Loisinord.

En 2002, puis en 2003, la commune a accueilli la finale du Trophée Andros sur son circuit automobile, le premier ovale de glisse d'Europe.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1978 Jacques Villedary
mars 2001 Jacques Villedary PS
mars 2008 Jacques Villedary PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
671 589 837 947 912 950 981 1 036 1 112
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 746 2 216 3 130 3 839 4 219 4 235 4 905 4 962 5 997
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 771 8 280 8 649 10 667 12 269 12 168 12 156 12 938 13 670
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
14 113 13 325 13 567 13 166 12 351 11 966 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
*Source : Cassini

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Patrimoine civil

[modifier] Patrimoine religieux

[modifier] Église Saint-Martin

Construite à une date inconnue, on sait que ce sont les vikings qui l'ont détruite en 882. Reconstruite à l’identique par ordre du pape Adrien III, elle sera de nouveau rasée en 1550. Treize ans plus tard, un nouvel édifice est érigé, sous lequel seront enterrés les notables entre 1678 et 1708. Cette année là, les soldats espagnols mettent le feu au clocher dans lequel se sont réfugiés des soldats français et des villageois. L’incendie fera neuf victimes. Sept ans après, on bâtit une quatrième église qui tombera en ruines. En 1790, elle est fermée et transformée en atelier de salpêtre. C’est une grange située dans une rue derrière, qui sert pour les offices. Le 25 mai 1820, on lance une souscription publique et en 1822, Louis XVIII donne l’autorisation du début des travaux qui s’achèvent en 1827. Cette nouvelle église, fabriquée à faible coût, est trop petite et vite délabrée. Il faut la rénover en 1845. Puis on l’agrandit en 1876 grâce à une somme conjointe de l’État, la commune et la population. Après la foudre en 1910, c’est ensuite au tour des conflits de s’attaquer au bâtiment. Le 25 mars 1917, un obus autrichien s’abat dans l’édifice au moment où aurait dû se dérouler un cortège funèbre. Heureusement, la prudence de l’abbé Roussel permet d’éviter un carnage. En 1940, un autre bombardement fit heureusement peu de dégâts. Le denier aléa de la vie tourmentée de l’église Saint-Martin est dû au modernisme et remonte en 1993. Le chauffage, installé depuis quelques décennies avait provoqué une condensation propice au développement d’un champignon appelé mérule. Il en coûtera 1,7 million de francs et plusieurs mois de travaux pour que les Nœuxois retrouvent leur lieu de prières.

[modifier] Église Sainte-Barbe

On ne peut dissocier l’histoire de la paroisse et de l’église Sainte-Barbe à celle de l’exploitation minière. En 1857, avec la construction de nombreux corons pour accueillir les mineurs de la fosse 1, on nomma un vicaire Élisée Dussart pour s’occuper des fidèles. Il célébrait la messe dans 3 maisons de la rue Saint-Arnaud (12,14,16) qu’on faisait communiquer pour contenir toute la foule. Le 1er janvier 1864, la paroisse est officiellement crée et c’est l’abbé Marquant qui a l’honneur d’ouvrir le premier registre. En 1868, on construit un presbytère et en 1875, le conseil d’administration des mines de Vicoigne vote un budget de 100 000 nouveaux francs pour la construction d’un édifice religieux. La tâche est confiée à l’architecte M. Moyaux qui termine les travaux en 1878. En hommage à la patronne des mineurs, on lui donne le nom de Sainte-Barbe et on inscrit sur son portail : « HAEC EST DOMUS DEI ET PORTAE CAELI (Ici est la maison du seigneur et la porte du ciel) ». Le 25 août 1876, on bénit la cloche « Julie » et le 26 octobre 1913, c’est Fernand Lesert qui inaugure les orgues. Le 11 mai 1914, on tirera même un feu d’artifice du sommet du clocher. Au cours de la grande guerre, les obus ne font que l’effleurer. Chapelle ardente, elle accueille les soldats tués à Notre-Dame de Lorette comme le général Moussy. Le 12 juin 1929, dans l’église et dans la ville se déroule un événement marquant : le congrès eucharistique diocésain.présence des plus hautes autorités religieuses et celle de plus de 15 000 fidèles. Un cortège de 80 groupes français et polonais qui défila sur plus d’un kilomètre jusqu’au stade. Aujourd’hui, l’église commence à subir les outrages du temps et aurait besoin d’être rénover.

[modifier] Personnalités

Nœux-les-Mines est la ville natale de Pierre Hazebrouck, officier et résistant français également connu sous le nom de capitaine Hardy (Noeux-les-Mines, 1920 - maquis, à Vassieux-en-Vercors, 1944)

Le footballeur français Raymond Kopa, d'origine polonaise y vit également le jour ; il emmena en 1958 l'équipe de France en demi-finale de la Coupe de Monde pour la première fois de son histoire.

Ce fut également le lieu d'habitation d'un peintre contemporain à la renommée internationale, Kijno.

[modifier] Jumelages

[modifier] Notes


[modifier] Voir aussi


[modifier] Liens externes