Musique des Antilles françaises

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Sommaire

Les Antilles françaises : la Martinique et la Guadeloupe abritent malgré leurs petites tailles une vaste et populaire musique originale qui a gagné un renom international grâce au succès du zouk dans les années 1980. Le zouk est particulièrement important en France où il est devenu un important symbole de la Guadeloupe et la Martinique [1]. Le zouk a pour origine les musiques folkloriques antillaises comme le chouval bwa martiniquais et le gwoka guadeloupéen mais a aussi une origine pan-caribéenne via la tradition de la calypso.

Après l'abolition de l'esclavage en 1848, la musique créole trouva son lieu de prédilection et de croissance à Saint-Pierre, capitale culturelle de la Martinique pendant le XIXe siècle jusqu'à la catastrophe de sinistre mémoire qui la réduisit en cendres le 8 mai 1902. Saint-Pierre possédait depuis la fin du XVIIIe siècle un théâtre où se donnaient des concerts, se jouaient des opéras, et où l'on organisait plusieurs bals annuels. Mais c'est dans les bastringues et les cercles de société que se façonnait véritablement la musique populaire. Dédiée essentiellement à la danse : la biguine à deux temps, dérivé syncopé de la polka, la valse créole, emphatique, langoureuse, et la mazurka, à trois temps comme la valse mais s'en distinguant par les accentuations, comportant en outre deux parties, l'une alerte et enjouée, l'autre tendre et sentimentale "la nuit" donnant aux couples le prétexte de s'enlacer amoureusement. Pour compléter ce panorama, ajoutons encore le quadrille à commandements, resté plus vivace en Guadeloupe qu'à la Martinique, et la valse pasillo, légère et sautillante, venue d'Amérique Centrale. L'instrument par excellence de la musique antillaise était et reste encore la clarinette. Les premiers orchestres comprenaient aussi le trombone, apte par ailleurs à drainer dans les rues les foules surexcitées lors des "vides" ou défilés de carnaval. Mais les instruments à cordes : guitare, violon, violoncelle, tenaient une place de choix. Enfin, n'oublions pas l'incontournable "chacha", cylindre de fer blanc rempli de grenaille, dont des mains virtuoses et expertes savaient extraire un rythme puissant, envoûtant.


[modifier] Musique traditionnelle

[modifier] Carnaval

Carnaval antillais de Paris
Carnaval antillais de Paris

La carnaval est une fête très importante en Guadeloupe et en Martinique. La musique y joue un rôle vital, avec de grandes parades : les vidés' ou déboulés, un peu à la manière des écoles de samba brésiliennes. Le carnaval perdait de sa popularité dans les Antilles après la seconde guerre mondiale, mais a connu un renouveau avec les nouvelles formations musicales dans les années 1980. Dans chaque île, les festivités sont animés par des chants participatifs (call-and-response).

Au début du XXe siècle, les groupes de carnaval défilaient avec des chars, jouant de la musique connue sous le nom de biguine vidé (ou juste vidé). Cette tradition n'est revenu seulement que pendant les années 1980 avec de grands groupes de plus de 50 membres et musiciens incluant cuivres, percutionnistes et danseurs appelés groupes à pied correspondant chacun à un quartier. Courir le vidé est nécessairement participatif, avec un meneur qui chante et le groupe qui lui répond.

L'instrumentation moderne comprend une variete de percussions construit a partir de containers de toutes sortes : plastique plumbing, cloche, tanbou débonda, chacha, tibwa et gwoka.[2].

Le Carnaval de la Guadeloupe contient a peu pres les mêmes élements que celui de la Martinique. Les ensembles gwoka traverse l'île en jouant la mizik vidé en incitant les passant à participer. Le carnaval inclut des danses africaines laghia, haut-taille, grage, calinda et bel-air [3]. Les instruments traditionnels sont le chacha, makyé, boula, tanbou chan et tanbou bas.

[modifier] Chouval bwa

Icône de détail Article détaillé : Chouval bwa.

Le chouval bwa est un genre musical martiniquais traditionnel à base de percussions, flute de bambou, accordéon et kazoo. C'est un style de musique issu de la campagne martiniquaise propre à la célébration et qui s'accompagne d'une danse appelé le manège, c'est de là que vient le nom chouval bwa en référence aux chevaux de bois des carrousels.

Les percussions du chouval bwa sont composé de tambours et du ti bwa, un instrument fait d'un morceau de bambou horizontal et qui se joue avec des baguettes ; les ensembles les plus traditionnels sont composé aussi d'un accordéon, de chacha (sorte de maracas) et de bel-air ; un tambour basse. [1].

[modifier] Gwoka

Icône de détail Article détaillé : Gwoka.

Le gwoka est une famille d'instruments à percussion qui se joue avec les mains que l'on utilise dans la musique traditionnelle guadeloupéenne.

[modifier] Bèlè

Icône de détail Article détaillé : Bèlè.

Le bel air (ou bélè) est une musique héritée de la tradition esclave comprenant plusieurs formes dansées :DANMIE danse de lutte; BELE dous', pitjè, biguine bèlé, belya, gran bèlé (5 rythmes et danses, seuls 2 ; sont ternaires: belya et gran bèlé), danses en quadrille (8 danseuses et danseurs qui forment deux carrés de 4) ; DANSES LA LINE KLE :mabelo, woulé mango, kanigwè (veillée mortuaire), vénèzouel, kalenda, ting-bang, karèsèyo: danses collectives sauf kalenda ;le LADJA.

Le bèlè se caractérise, dans sa rythmique, par les "tibwa" ( 2 baguettes de bois) qui donnent le tempo de base et le tambour qui intervient pour marquer les temps forts et introduire des improvisations de percussion. Le tambour fait l'objet d'une double percussion, par les "tibwa" sur son fût et par le tambourineur sur la peau.


[modifier] Musique populaire

Though Martinique and Guadeloupe are most frequently known only for the internationally-renowned zouk style, the islands have also produced popular musicians in various updated styles of traditional biguine, chouval bwa and gwo ka. The world-famous zouk band Kassav' remains easily the most famous performers from the island. William Flessel and Ti Celeste are well-known artists in the gwo ka moderne style, while the Guadeloupan Carnival band Akiyo has become the only group in that style to record commercially. Chouval bwa has diversifed into pop genres like zouk chouv, which includes electric instrumentation and has been popularized by Claude Germany, Tumpak, Dédé Saint-Prix, and Pakatak. Germany is the most traditionally-styled of the popular zouk chouv performers, while Marce Pago of Tumpak is particularly influential, and is also known for coining the term zouk chouv in 1987 [1].

[modifier] Biguine

Icône de détail Article détaillé : Biguine.

Biguine is a Guadeloupean form of clarinet and trombone music which can be divided into two distinct types:

  • bidgin bélè or drum biguine - originates in slave bélè dances and characterized by the use of bélè drums and tibwa rhythm sticks, along with call and response, nasal vocals and improvised instrumental solos; has its roots in West African ritual dances, though ceremonial components do not survive in Haitian biguine.
  • orchestrated biguine - originates in Saint-Pierre in the 18th century, highly influenced by French music though vocals are usually in creole.

Evolving out of string band music, biguine spread to mainland France in the 1920s. Early stars like Alexandre Stellio and Sam Castandet became popular. Its popularity abroad died relatively quickly, but it lasted as a major force in popular music on Martinique until Haïtian compas took over in the 1950s and mini-jazz artists like Les Gentlemen and Les Vikings de Guadeloupe became popular in the late 1960s. In the later part of the 20th century, biguine musicians like clarinet virtuoso Michel Godzom helped revolutionize the genre. Biguine moderne, a pop form, has maintained some pop success in Martinique, especially artists like Kali, who fuse the genre with reggae.

[modifier] Kadans

Icône de détail Article détaillé : Kadans.

Dans les années 1970, une vague d'immigrants haïtiens à la Martinique ont apporté avec eux le kadans, une forme sophistiquée de musique qui a rapidement balayé l'île et a participé à la réunion des anciennes colonies françaises de la caraïbe en combinant leurs influences culturelles. Ces Haïtiens ont prolongé le succès du mini-jazz avec des artistes comme les Gentlemen, les Léopards et les Vikings de la Guadeloupe.

[modifier] Zouk

Icône de détail Article détaillé : Zouk.

Zouk arose in the mid-1980s, a combination of European, African and Indian musics. Elements of gwo ka, tambour, ti bwa and biguine vidé are prominent in zouk. Though there are many diverse styles of zouk, some commonalities exist. The French Creole tongue of Martinique and Guadeloupe is an important element, and are a distinctive part of the music. Generally, zouk is based around star singers, with little attention given to instrumentalists, and is based almost entirely around studio recordings [1].

The band Kassav' remain the best known zouk group. Kassav' drew in influences from balakadri and bal granmoun dances, biguines and mazurkas, along with more contemporary Caribbean influences like reggae and salsa music. Zouk live shows soon began to draw on American and European rock and heavy metal traditions, and the genre spread across the world, primarily in developing countries.

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[modifier] Gwo ka moderne

A more modernized version of gwo ka is gwo ka moderne, which adds new instruments ranging from conga or djembe drums and chimes to electric bass guitar. At root, however, these styles all use the same fundamental seven rhythms as folk gwo ka. Zouk legends Kassav' played an important role in the modernization of gwo ka, giving urban credibility to a style that was seen as backward and unsophisticated; they initially played in a gro ka format, using songs from the gwo ka Carnival tradition of mas a St. Jean and even placing an homage to traditionalist drumming legend Velo on their earlier albums [1].

Gwo ka moderne artists comprend Pakala Percussion, Van Lévé et Poukoutan'n, alongside more pop-influenced musicians like Marcel Magnat and Ti Celeste, while Gerard Hubert and others have fused gwo ka with zouk. le plus célebre artiste de gwo ka , however, est William Flessel, dont le Message Ka de 1994 devient un tube international [1].

[modifier] Kompa

Icône de détail Article détaillé : Kompa.

La musique de Guadeloupe et de Martinique est depuis toujours en inter-relation avec la musique haïtienne pour des raisons historiques et culturelles évidentes. Les nombreuses vagues d'immigration, participent elles aussi à ces échanges. Ainsi le kompa est arrivée dans les Antilles françaises, il y a déjà bien longtemps. Même si les groupes les plus fameux sont toujours haïtien, le kompa est une des musique les plus populaire pour danser aux Antilles.

[modifier] Ragga ou Dancehall

Icône de détail Article détaillé : Raggamuffin.

Le zouk n'est pas le dernier genre musical à avoir bouleversé la société antillaise: ainsi, aujourd'hui, la musique la plus populaire chez les jeunes de la Guadeloupe et de la Martinique est le Ragga. Le ragga est un genre musical issu de la Jamaïque mais qui est très implanté dans les Antilles françaises. Ainsi après la scène jamaïquaine, c'est en Guadeloupe et en Martinique que l'on rencontre les artistes et les groupes de ragga les plus prolifiques de la planète.

[modifier] Auteurs compositeurs et interprètes

[modifier] Références

  • French West Indies, New Grove Dictionary of Music. Consulté le 27 septembre 2005
  • "Dance Funk Creole Style" by Charles de Ledesma and Gene Scaramuzzo, pgs. 289-303
  • Berrian, Brenda F. (2000). Awakening Spaces: French Caribbean Popular Songs, Music and Culture. University of Chicago Press. ISBN 0-226-04456-4. 

[modifier] Notes

  1. abcdef Ledesma and Scaramuzzo, pgs. 289-303
  2. New Grove Dictionary of Music
  3. de Ledesma and Scaramuzzo, pg. 290.
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