Municipalisme libertaire

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Le municipalisme libertaire est une idéologie employée en premier par le théoricien anarcho-communiste Murray Bookchin et est utilisée pour décrire un système politique dans lequel des institutions libertaires composées d'assemblées de population qui, dans un esprit de démocratie directe, remplaceraient l'État-nation par une confédération de municipalités (communes) libres.

Le municipalisme libertaire tend à créer une situation dans laquelle les deux pouvoirs, à savoir la confédération de communes libres et l'État-nation ne puissent plus coexister. La structure du municipalisme devient alors la nouvelle structure de la société.

Sommaire

[modifier] Analyses, critiques, remarques, constatations et comparaisons

  • Le municipalisme libertaire fait deuil de la lutte des classes, puisqu'il souhaite réunir les habitants d'un quartier, d'une commune autour d'un projet commun, sans distinction de classe (interclassisme ou union des classes)[1].
  • C'est une organisation politique qui existait en Suisse au Moyen Âge lorsque les communes se débarrassèrent de la tutelle de la société féodale avant la création de la l'État-nation, la Confédération helvétique[2].
  • À Cuba le gouvernement communiste a instauré des comités de quartier appelés "Comité de Défense de la Révolution" en 1961[3].
  • La Tunisie compte 200 comités de quartier, perçus par les opposant au régime comme des organismes de délations au service du ministère de l'Intérieur[4].
  • Au Venezuela, le gouvernement d'Hugo Chavez a fait adopter une loi qui a créés en 2006 plus de 18 000 conseils communaux, ruraux et urbains. Ils devraient finalement atteindre le chiffre de 30 000. Prévu pour regrouper entre 200 et 400 familles vivant dans une même zone, le conseil communal, à la différence des institutions traditionnelles, définit lui-même ses frontières. Le droit de vote est rabaissé à 15 ans. À terme ces conseils communaux, selon la volonté de Chavez, devraient remplacer les municipalités actuelles.
  • En Libye, en accord avec la doctrine de « démocratie directe du peuple » du livre vert du colonel Khadafi, les citoyens assistent aux réunions de leurs comités de quartiers, supposées faire remonter leurs décisions jusqu’au Congrès général du peuple, qui siège quelques semaines au début de chaque année. Pendant la période de réunion des comités, les boutiques ferment obligatoirement tous les jours, de 16 heures à 20 heures, moment des réunions. En 2006, l’ordre n’a été respecté que par la moitié des commerçants. En 2007, elles sont restées ouvertes[5].

[modifier] Liens et références externes

  • Pour un municipalisme libertaire, Murray Bookchin, Atelier de création libertaire, 2003
  • Le Municipalisme libertaire, Janet Biehl.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. L'analyse du municipalisme préconisé par Bookchin nous conduit en définitive à en récuser deux éléments principaux : l'électoralisme et l'interclassisme.http://pagesperso-orange.fr/libertaire/archive/2001/236-fev/municipal.htm
  2. Adof Gasser, l'histoire de la liberté populaire et de la démocratie
  3. Cuba - actualité et information de fond - Cubanismo
  4. La Tunisie de Ben Ali ou l'illusion de la réussite
  5. Le Figaro - International : La Libye se rêveen émirat méditerranéen
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