Morlanne
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Morlanne | ||
Pays | France | |
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Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Arrondissement | Pau | |
Canton | Arzacq-Arraziguet | |
Code Insee | 64406 | |
Code postal | 64370 | |
Maire Mandat en cours |
Philippe Laborde-Rayna 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté de communes du canton d'Arzacq | |
Latitude Longitude |
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Altitude | 84 m (mini) – 221 m (maxi) | |
Superficie | 12,94 km² | |
Population sans doubles comptes |
428 hab. (1999) |
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Densité | 33,08 hab./km² | |
Localisation sur la carte départementale
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Morlanne est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
[modifier] Accès
[modifier] Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[1] par le Luy de Béarn, affluent du Luy, et par son tributaire, le ruisseau le Tiroulet.
[modifier] Lieux-dits et hameaux
- Bialer
- Coudas
- Gabriel
- Le Moulin
- Péré
[modifier] Communes limitrophes
- Arget, Casteide-Candau, Piets-Plasence-Moustrou au nord
- Hagetaubin à l'ouest
- Pomps au sud
- Garos et Bouillon à l'est.
[modifier] Toponymie
[modifier] Histoire
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1995 | 2008 | Philippe Laborde-Rayna | ||
2008 | 2014 | Philippe Laborde-Rayna | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Intercommunalité
Morlanne appartient à cinq structures intercommunales :
- communauté de communes du canton d'Arzacq ;
- syndicat AEP d'Arzacq ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal du Pays des Luys et Gabas ;
- syndicat mixte des écoles de Morlanne et Castéide-Candau.
[modifier] Démographie
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2004 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).
[modifier] Économie
[modifier] Culture et patrimoine
[modifier] Patrimoine civil
Morlanne possède un ensemble fortifié protohistorique, dit castéra du Bialer ou camp romain, au lieu-dit Bialer, qui comprend une motte, un fossé et une enceinte.
La commune s'est développée à partir d'un castelnau[2] dont les origines remontent au XIe siècle.
Morlanne possède une ancienne abbaye laïque[3], dite La Tour, qui date de 1470 et 1480 et qui fut remaniée au XVIe siècle. Le manoir[4], dit abbaye laïque ou maison de Domec, date quant à lui des XVe et XVIe siècles. On peut y voir deux peintures monumentales[5] du XVe siècle.
Le château fort[6] est une imposante forteresse de brique, formée d'une enceinte polygonale autour d'un logis seigneurial de la fin du XVIe siècle, qui a été restaurée en 1971, par l'historien Raymond Ritter. À l'origine un puissant bâtiment de 1373, avec portes, cour, douves et haut donjon, il présente aux visiteurs une importante collection de meubles[7], peintures[8] (dont un dessin de Maurice Quentin de La Tour[9] et un de Jean Honoré Fragonard[10]), tapisseries et de sculptures[11].
Quelques fermes[12] des XVIIIe et XIXe siècles sont classées aux monuments historiques, tout comme le four à pain[13] du XIXe siècle sur la voie communale 10.
Morlanne possède un ensemble de maisons[14] également classées dont les dates de construction s'échelonnent du XVe au XIXe siècle, telles que la maison Lageye[15] (XVe siècle), la maison de maître dite maison Gassiotte[16] (début XVIe siècle) et la maison de maître dite maison Rigoulet[17] (1680).
Le moulin de Laubadère[18] fut construit au XVIIIe siècle et remanié au siècle suivant.
Le monument aux morts de la guerre de 1914-1918[19], érigé en 1920, est également classé.
[modifier] Patrimoine religieux
L'église Saint-Laurent[20] des XIIIe, XIVe et XVe siècles, fut remaniée aux XVIe et XVIIIe siècles. Elle recèle du mobilier et des objets[21] classés par le ministère de la Culture. Le presbytère[22] date, quant à lui, du XVIIIe siècle.
Morlanne est située sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
[modifier] Patrimoine environnemental
[modifier] Équipements
[modifier] Personnalités liées à la commune
Pierre Bourgeade, romancier, poète et dramaturge. Sur son village natal, il a écrit :
"Je suis né dans un petit village des Pyrénées, Morlanne, dont l'unique rue, la carrère, s'allonge sur le sommet d'une colline que domnent, d'un côté, la haute masse d'une église fortifiée, et de l'autre le château. J'allais, bien sûr, à l'école publique. Apprenant, au cours élémentaire, comment, pendant la Révolution, le Tiers avait triomphé des deux ordres, il me semblait, quand je rentrais à la maison, que la carrère était le reflet exact de l'Histoire et j'espérais qu'un jour, quand je serais grand, des conflits analogues s'élèveraient entre le Tiers et le reste, et seraient résolus de la même manière. Je rêvais à cela, à sept ou huit ans, en rentrant de l'école, je rêvais à une révolution définitive, sans savoir ce qui pourrait la motiver, mais j'espérais vivre, rien que pour la forme, et je rêvais que j'écrirais des livres." (La France à l'abattoir, Ramsay, 1979.)
"Aux marches du Béarn, Morlanne est un village de trois cents âmes, perché depuis dix siècles, sur l'une de ces collines qui, de l'autre côté de la pleine du Gave, font face aux Pyrénées. Jules César y établit un camp où l'on peut encore méditer sur l'ambition, l'histoire, le triomphe des ronces et des orties. Du camp romain, comme de tout autre endroit de Morlanne, l'œil domine, au sud, un bon tiers de la chaîne des Pyrénées ; à l'ouest, les Landes monotones ; à l'est, l'Armagnac turbulent ; au nord, cette contrée confuse, vaste et poussiéreuse, que le Béarn hautement civilisé rêva toujours d'annexer la France. Gaston Phoebus quittait chaque jour sa citadelle d'Orthez, distante de cinq lieues, passait au château de Salles-Pisse où vivaient ses cousines, et venait à Morlanne prendre le thé avec ses maîtresses, en parlant de rêve qu'Henri, fils de Jeanne d'Albret, devait finalement réaliser. Visiter Morlanne, c'est visiter ce rêve, qui semblait fou. Je suis né là, dans la carrière qui joint l'église au château-fort. Devant notre maison, où mon grand-père, par ailleurs menuisier, pressait le raisin de vigne, s'activaient, sans trêve ni repos, le charpentier, le forgeron, le maréchal-ferrant, le sabotier. Dans le jardin, derrière, je regardais aussi vers ces contrées mystérieuses où je savais qu'un jour j'irais. Les petits Morlannais parlaient patois à la maison, latin à l'église, un maître unique, à l'école communale, chargé de huit classes, leur enseignait, de manière inflexible, le français. Ils se gondolent, aujourd'hui, quand ils apprennent qu'on peut entrer en sixième sans savoir lire. Le château de Morlanne, qui se visite, est riche de nombreuses collections. L'église, monument historique du XIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art surréaliste. Elle compte trois tours, l'une ronde, l'autre carrée, la troisième pentagonale, par quoi l'architecte inconnu semble avoir transmis un message complexe, qu'il appartient à chacun de déchiffrer."
[modifier] Notes
- ↑ Notice du Sandre sur Morlanne
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le castelnau
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'abbaye laïque
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison de Domec
- ↑ Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur les peintures monumentales de la maison de Domec
- ↑ [1][2] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur le château
- ↑ [3][4][5][6][7][8][9][10][11][12][13][14][15][16][17][18][19][20][21][22][23][24][25][26][27][28][29][30] Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur les meubles du château
- ↑ [31][32][33][34][35] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les dessins et tableaux du château
- ↑ Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le dessin de Maurice Quentin de La Tour
- ↑ [36] Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le dessin de Jean Honoré Fragonard]
- ↑ [37][38][39][40][41][42][43] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les sculptures et statues du château
- ↑ [44][45][46] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur les fermes classées
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le four à pain
- ↑ [47][48][49][50] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur les maisons classées
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Lageye
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Gassiotte
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Rigoulet
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le moulin de Laubadère
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le monument aux morts de la guerre de 1914-1918
- ↑ [51][52] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur l'église Saint-Laurent
- ↑ [53][54][55][56][57][58][59][60][61][62][63][64][65][66] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier de l'église Saint-Laurent
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le presbytère
[modifier] Pour approfondir
[modifier] Articles connexes
Communes des Pyrénées-Atlantiques
[modifier] Liens externes
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