Missile balistique intercontinental

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Un missile Minuteman III s'élève suite à sa lancée de test
Un missile Minuteman III s'élève suite à sa lancée de test
Un missile balistique peut porter éventuellement plusieurs ogives permettant de frapper des objectifs différents dans une même zone
Un missile balistique peut porter éventuellement plusieurs ogives permettant de frapper des objectifs différents dans une même zone

Un missile balistique intercontinental (abrégé en ICBM, qui provient de l'anglais intercontinental ballistic missile) est un missile balistique à longue portée (plus de 5 500 km ou 3 500 miles) généralement conçu pour délivrer une ou plusieurs ogives nucléaires. Cependant, les États-Unis ont quelques missiles pouvant emporter des satellites de télécommunication d'urgence en cas de destruction de leur réseau de télécommunication militaires et, depuis les années 2000, des responsables de l'armée américaine étudient la possibilité d'installer des ogives conventionnelles ou inertes (la grande vitesse d’impact causant d'importants dégâts) à la place des armes nucléaires sur plusieurs de leurs missiles balistiques dans les années 2010-2020 dans le cadre du programme Prompt Global Strike. L'utilisation de telles charges comporte néanmoins des problèmes d'identification par d'autres pays qui, en cas de tir, ne sauront pas s'il s'agit d'un bombardement nucléaire ou conventionnel.

Les ICBM se différencient des autres missiles balistiques par leur vitesse et leur portée :

  • les missiles balistiques de courte portée ((en) SRBM : portée maximale de 1000 km selon le Missile Defense Agency des États-Unis)
  • les missiles balistiques de portée moyenne ((en) MRBM : portée entre 1000 et 3000 km selon le Missile Defense Agency des États-Unis)
  • les missiles balistiques de portée intermédiaire ((en) IRBM : portée entre 3000 et 5500 km selon le Missile Defense Agency des États-Unis),
  • les missiles balistiques à courte portée pour champ de bataille ((en) short-range battlefield).

Tout les membres du conseil permanent de l’Organisation des Nations unies (ONU) disposent de systèmes opérationnels permettant de lancer des ICBM : tous possèdent des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et la Russie, les États-Unis et la Chine ont des bases terrestres permettant de lancer des missiles balistiques intercontinentaux. De plus, la Chine et la Russie possèdent des systèmes terrestres mobiles.

En plus des membres du conseil permanent de l'ONU, l’Inde développerait une variante de leur missile Agni, appelé Agni 4, qui aurait une porté de 6 000 km. Certaines agences de renseignements soupçonnent la Corée du Nord de vouloir en développer; deux tests de différents prototypes de missiles en 1998 et 2006 n’ont pas été concluants.

En 1991, les États-Unis et la Russie ont conclu un traité de réduction des armes stratégiques afin de réduire leurs déploiements d’ICBM et les ogives attribuées.

Sommaire

[modifier] Phases de vol

Les phases suivantes de vol peuvent être distinguées :

  1. Phase de poussée : de 3 à 4 minutes. L'altitude à la fin de cette phase est entre 150 et 200 kilomètres, la vitesse moyenne est de 7 km/s. (La vitesse de libération d'un objet de la surface de la Terre est de 11,2 km/s.)
  2. Phase intermédiaire : environ 25 minutes pour une cible à 12 000 km - vol suborbital sur une orbite elliptique, c'est-à-dire l'orbite fait partie d'une ellipse avec l'axe principal vertical ; l'apogée est à une altitude d'environ 1 200 kilomètres ; l'axe semi-principal vaut entre la moitié de la longueur du rayon de la Terre et la longueur de ce rayon ; la projection de l'orbite sur la surface de la terre est un grand cercle.
  3. Phase de rentrée : environ 2 minutes. Le missile peut libérer quelques ogives, chacune ayant une trajectoire propre, ainsi qu'un grand nombre de leurres pour dérouter la défense antimissile.

[modifier] Notes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes