Mireille Lagacé

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Mireille Lagacé, née Mireille Bégin (Saint-Jérôme, 8 juin 1935 - ), est une claveciniste québécoise qui a de plus été organiste, chef d’orchestre et professeur.

On peut trouver sur disque ses interprétations de Bach, Buxtehude, Telemann, Rameau ou encore Corelli et Scarlatti, entre autres, tant au clavecin qu’à l’orgue. Madame Lagacé a par ailleurs donné des récitals d’orgue notamment sur l’instrument à consonance allemande du facteur Rudolf von Beckerath,[1] à l’église Immaculée-Conception de Montréal, en partageant le programme de l’intégrale du répertoire pour orgue de Buxtehude avec son époux Bernard Lagacé (six concerts en 1978 et 1979).

Mireille Lagacé a d’abord étudié le piano avec Germaine Malépart, l’orgue avec Conrad Letendre et l’écriture musicale avec Gabriel Cusson. On la retrouve avec Anton Heiller, à Vienne, grâce à une bourse en 1956. Ce fut ensuite le clavecin à Paris avec Kenneth Gilbert, la sommité dans le domaine au moment de la renaissance de l’instrument dans les années cinquante. Elle poursuivit à Montréal ses études d’orgue et de clavecin avec pour professeur, son mari Bernard Lagacé. En parallèle elle participe aux activités d’Ars Organi, un groupe voué à la diffusion de la musique d’orgue.

Suit la période des trophées et présences qui lui ont valu des prix internationaux ou des mentions honorables entre 1959 et 1965, à Montréal, à Munich et à Genève. Elle fonde alors l’ensemble « Couperin-Legrand ».

Mireille Lagacé devient professeur de clavecin et d’orgue. De clavecin à l’Université de Montréal, puis d’orgue à Boston durant les années 1970, au New England Conservatory of Music. Elle entame en même temps une carrière de soliste au clavecin et à l’orgue qui reçoit la reconnaissance internationale pour le grand art de ses prestations, sa justesse d’interprétation, sa finesse, sa sensibilité, son goût assuré. Elle participe aussi à des concerts de musique baroque en assurant le continuo au positif ou au clavecin dans des tournées soient-elles américaines ou européennes.

Depuis 1973, elle occupe un poste de professeur de musique baroque et de clavecin au Conservatoire de musique de Montréal.

Des œuvres lui ont été dédiées. Jean Papineau-Couture a écrit Dyarchie, qu’elle créa à Boston en 1971. Dix ans plus tard c’est le compositeur Jean Lesage qui lui remet Thanatopsis.

Elle a commencé en 1988 des récitals de pianoforte ou fortepiano selon la source.[2]

À Montréal en 1989, elle rendra une interprétation remarquable des Variations Goldberg (BWV 988) au clavecin, à l’église Erskine and American United.

Mireille Lagacé donna naissance aux jumelles Geneviève et Isolde, et à un fils, Éric. Ce dernier poursuit une carrière de musicien de jazz à la contrebasse. Geneviève Soly, quant à elle, explore la force, la vigueur et les dentelles de la musique de clavecin, d’épinette ou d’orgue et a récemment découvert des partitions inédites de Christoph Graupner enfouies dans les bibliothèques de la Yale University. L’autre jumelle, Isolde Lagacé a été directrice du Conservatoire de musique de Montréal de juin 2000 à avril 2007.

[modifier] Notes

  1. Un instrument du facteur allemand Rudolph von Beckerath installé en 1961 qui comporte trente-huit jeux répartis sur trois claviers manuels et pédalier, à traction et tirage mécaniques, selon un article sur le site de l’université du Québec
    Un article en allemand est visible à Rudolf von Beckerath – Wikipedia (de)
  2. « Depuis 1988, elle se produit également au pianoforte. » peut-on lire dans le site virtuel « Encyclopédie de la musique du Canada » sous Lagacé, (née Bégin), Mireille. Dans une autre biographie courte sur internet on peut lire : « She began to perform on the fortepiano in 1988. » Les deux termes ne décrivent pourtant pas la même version de l’instrument, l’un ressemblant plus au piano à queue moderne et dont s’est servi Beethoven, l’autre en travers devant soi avec clavier déporté à la manière du virginal ou de l’épinette qui a aussi servi le sourd musicien. Voir l’article de la wikipédia sous l’un ou l’autre des vocables qui explique bien la différence entre les deux.

[modifier] Honneurs

[modifier] Liens externes