Miosson

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Miosson
Photo souhaitée - Merci
Longueur 33,4 km
Débit moyen 0,366 m3.s-1
mesurés à Smarves
Surface du bassin 129 km2
Régime pluvial
Se jette dans le Clain
Bassin collecteur la Loire
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Miosson est une petite rivière française qui coule dans le département de la Vienne (86). C'est un affluent du Clain en rive droite, donc un sous-affluent de la Loire par le Clain, puis la Vienne.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Miosson a son origine sur le territoire de la commune de Gizay. Il a un parcours orienté depuis le sud-est vers le nord-ouest. Il se jette dans le Clain (rive droite) à Saint-Benoît un peu en amont de Poitiers.

[modifier] Communes traversées

Le Miosson traverse les communes de Gizay, Vernon, Nieuil-l'Espoir, Nouaillé-Maupertuis, Smarves et Saint-Benoît, toutes situées dans le département de la Vienne.

[modifier] Hydrologie

Le Miosson est une rivière très peu abondante. Son débit a été observé durant une période de 19 ans (1989-2007), à Smarves, localité située peu avant son confluent avec le Clain [1]. La surface prise en compte est de 129 km², soit la presque totalité du bassin versant de la rivière .

Le débit moyen interannuel ou module du Miosson à Smarves est de 0,366 m³ par seconde.

La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme une grande partie des cours d'eau du bassin de la Loire. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens situés dans une fourchette allant de 0,541 à 0,957 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum très net en janvier). Dès février cependant, le débit baisse progressivement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,068 m³ au mois d'août. Mais les fluctuations sont encore plus prononcées sur de courtes périodes, et selon les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,004 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit quatre litres par seconde, ce qui est bien sûr très sévère, même pour une aussi petite rivière. Cette situation est cependant fréquente parmi les cours d'eau de cette région (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être assez importantes, compte tenu bien sûr de l'exiguïté du bassin versant de la rivière et de la petitesse de son module. Les QIX 2 et QIX 5 valent en effet respectivement 6,6 et 12 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 15 m³ par seconde et le QIX 20 de 18 m³ par seconde. Quant au QIX 50, il n'a pas été calculé, faute d'une durée d'observation suffisante pour le déterminer valablement (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à Smarves a été de 17,1 m³ par seconde le 1er janvier 1994, tandis que la valeur journalière maximale était de 16,4 m³ par seconde le 28 décembre 1999. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX exposée plus haut, on constate que cette crue était à peine d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnelle, car destinée à se répéter tous les 15-18 ans en moyenne.

Au total, le Miosson est une rivière très peu abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin est de 89 millimètres annuellement, ce qui est plus de trois fois moindre que la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus. C'est aussi lourdement inférieur à la moyenne du bassin du Clain (223 millimètres), de la Vienne (319 millimètres) et de la Loire (plus ou moins 245 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) n'atteint qu'un petit 2,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station L2334010 - Le Miosson à Smarves (La Bertandinière) (option Synthèse)
  2. Le VCN3 est une mesure de la sévérité des étiages qui donne la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes