Michel Besnier

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Michel Besnier est un poète et romancier français né à Cherbourg en 1945.

Son roman Le Bateau de mariage a été adapté au cinéma par Jean-Pierre Améris. Son enfance tourlavillaise a inspiré beaucoup de ses textes, notamment Une maison n'est rien (2003) : au décès de sa mère, le narrateur doit vider la maison familiale et tente un inventaire sans nostalgie. La vie de ma femme, paru en 2006, est une tentative de biographie de son épouse, de la naissance jusqu'à l'année de leur rencontre.

[modifier] Œuvres

Poésie
  • Dunes, Millas-Martin (1969)
  • Un lièvre en son gîte, Folle Avoine (1982)
  • Humeur vitrée (avec quatre dessins de Françoise Ferreux), Folle Avoine (1984)
  • Tiré à part, Folle Avoine (1986)
  • Littorines, Motus (1988)
  • La retraite aux flambeaux, Folle Avoine (1991)
Essais
  • Cherbourg, Champ Vallon (1986)
  • Leipzig, Champ Vallon (1990)
  • Val de Saire (photographies de Norbert Girard), Isoète (1996)
  • Préface de Souvenirs de Tourlaville de Marcel Corbet, Jean-Jacques Beauruel et Thierry Bonhomme (1998)
  • Édition commentée de La bête et la belle de Thierry Jonquet, Gallimard (1998)
  • Presqu’île du Cotentin, Isoète 1999
    co-écrit avec Maurice Lecoeur et Norbert Girard.
Romans
  • Le bateau de mariage, Le Seuil (1988)
  • Clément chez les calmistes, Le Seuil (1991)
  • Casser, Le Seuil (1994)
  • La roseraie, Fayard (1997) et Livre de Poche (1999)
  • La messe des chiens, Stock (2000)
  • Une maison n'est rien, Stock (2003)
  • La vie de ma femme, Stock (2006)
Livres pour enfants
  • Le verlan des oiseaux et autres jeux de plume (illustrations de Véronique Boiry), Motus (1995)
  • Le rap des rats, Motus (1999)
  • Mes poules parlent (illustrations de Henri Galeron), Motus (2005)

[modifier] Extrait

« je pose mon hameau : maisons appuyées solidaires
toits de schiste bleu moussu sauf un original d'ar
doise hypocrites fenêtres voilées de cinéraires
des yeux gris écartent les rideaux ou comme des ar
aignées se tapissent en tissant un silence gourd [...]
bel espace fermé défensif — des jardins au cœur —
irrigué d'un chemin lent charriant cailloux en kyrielles
alvéolé de murs et de haies en fusain et fleur
long comme un tir d'élingue ou un tir de flèche d'enfant
profond comme le fer de bêche et large comme un vicomté de matou
sans limite par le haut seulement où la lune roule et parfois fend
lieu connu inconnu où courir où se lover un continent un trou »

(« Espace », in Tiré à part, 1986)