Mekki Ben Azzouz

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Mekki Ben Azzouz, de son nom complet Mekki Ben Kamal Ben Azzouz, né en 1928 et assassiné le 20 mai 1956 à Tunis[1], est un homme politique tunisien.

[modifier] Héritage familial

Il est le descendant d'une famille d'oulémas et son arrière-grand-père, Mustapha Ben Azzouz, était un marabout d'origine algérienne qui fonda une zaouïa dans le Jérid pour les adeptes de la confrérie des Rahmania[2].

En 1880, son grand-père Mohamed Mekki Ben Azzouz est nommé mufti à Nefta par le grand vizir Mustapha Ben Ismaïl[2]. Cependant, il ne rejoint pas son poste jusqu'en 1885 où il est nommé mufti avec un grade supérieur (deuxième mufti). Il se rend finalement à Nefta mais démissionne rapidement en prétextant l'éloignement du lieu[2]. Sa démission n'ayant pas été acceptée, il demande l'autorisation de pouvoir parcourir les tribus pour recevoir des offrandes pour sa confrérie. C'est dans ce contexte qu'il débute la lutte contre le protectorat, lavant ainsi l'honneur de sa famille, son père ayant livré Ali Ben Ghedhahem à Sadok Bey lors de la révolte de 1864[2]. En 1888, Mohamed Mekki Ben Azzouz est finalement révoqué de son poste en raison de ses activités clandestines.

En 1896, il entame un voyage à travers l'Algérie afin de recueillir officiellement des dons pour sa zaouïa. En réalité, il s'installe sur place avant de partir pour Istanbul où il voyage dès 1900[2]. Dans le même temps, un compagnon, El Mezkour Sadok, revient en Tunisie en 1898 et commence la publication de journaux clandestins. Dans une lettre adressée au résident général de France en Tunisie Gabriel Alapetite, le 15 janvier 1908, le ministre français des affaires étrangères Stéphen Pichon l'appelle à porter son attention sur cet ouléma influent qui s'était mis en relation avec plusieurs personnalités de Tunis ainsi qu'avec des milieux panislamistes en Turquie qui l'encourage à mener une campagne contre le protectorat[2] au sein de sa zaouïa.

[modifier] Biographie

Mekki Ben Kamal Ben Azzouz fonde le Parti nationaliste tunisien[1] et le journal Ifrikya en 1952. Il joue également un rôle important[réf. nécessaire] dans la négociation avec la France qui reconnaît l'autonomie interne de la Tunisie dans le discours de Carthage prononcé par Pierre Mendès France le 31 juillet 1954.

[modifier] Références

  1. ab (en) (154) Tunisia (civil/political dispute), 1956-present (University of Central Kansas)
  2. abcdef « Mouvement anti-colonialiste à travers les oulémas et les marabouts », Le Temps, 5 janvier 2006