Mazangé

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Mazangé
Carte de localisation de Mazangé
Pays France France
Région Centre
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Vendôme
Canton Vendôme-1
Code Insee 41131
Code postal 41100
Maire
Mandat en cours
Évelyne Viros
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Vendômois Rural
Latitude
Longitude
47° 49′ 29″ Nord
         0° 56′ 47″ Est
/ 47.8247222222, 0.946388888889
Altitude 71 m (mini) – 156 m (maxi)
Superficie 24,26 km²
Population sans
doubles comptes
838 hab.
(1999)
Densité 34 hab./km²

Mazangé est une commune française, située dans le département de Loir-et-Cher et la région Centre. Ses habitants s'appellent les Mazangéennes et les Mazangéens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Mazangé est située à 11 km à l'ouest de Vendôme près de la RD 5 qui relie Vendôme à Savigny-sur-Braye et la RD 24 qui relie Vendôme à Montoire-sur-le-Loir.

Le long de la RD 5, entre la commune de Villiers-sur-Loir et le lieudit "Le Gué du Loir" (commune de Mazangé) on peut observer encore de l'habitat troglodyte au village de Saint-André. Au lieudit "Le Gué du Loir" on peut encore distinguer les restes du "Fort", espèce de cavité naturelle, située en hauteur, et qui servait de poste d'observation pour les guetteurs du château de Vendôme. En ce lieu, la rivière le Boulon se jette dans le Loir après avoir parcouru environ 30 kilomètres dont 5 sous terre. Non loin de là, la rivière de Mazangé, alimentée par une source naturelle de 100 m³/h, se jette dans le Boulon. Tout près se dresse le manoir "La bonaventure", dont les douves étaient jadis alimentées par cette rivière. Deux moulins étaient établis sur ce cours d'eau dont un existe encore, le moulin de l'Echoiseau, transformé en gite.

[modifier] Histoire

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 mars 2014 Évelyne Viros - Maire
mars 2001 mars 2008 Évelyne Viros - Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
659 715 624 695 758 838 920
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] L’église Saint-Lubin

Au cœur du village s'élève l'église Saint-Lubin. On dénombre quatre périodes de construction :

– au XIe siècle, un chœur et une nef de style roman ;
– fin XIIe siècle, ajout d'une tour de clocher ;
XVe/XVIe siècle, nef allongée de 9,50 m côté ouest, élargi de 2,50 m côté sud et surbaissée de 2 m. Construction de 5 contreforts et l'allongement du chœur de 5 m
XVIe/XVIIe siècle, construction de la flèche en pierre.

À l'intérieur de la nef on distingue encore des peintures murales. La voûte est en lambris en tiers point peints et porte la date de 1563 La charpente à entraits et poinçons datent du début XVIe siècle et sont ornés de médaillons et d'écussons. L’église a été classée en 1948. Pendant plusieurs siècles l'église Saint-Lubin faisait partie du chapitre de Chartres.

[modifier] Le lavoir

Le lavoir principal de Mazangé se situe à 350 mètres du centre du bourg. Il est alimenté par une source dont le débit est de 100 m³/heure. Long de 42,50m, il est le plus grand lavoir connu dans le département du Loir-et-Cher. A ciel ouvert, il fut couvert en 1938/39. Jusqu'à 23 lavandières œuvraient en même temps. Aujourd'hui encore quelques personnes viennent y laver les draps.

[modifier] La tombe du capitaine Henry Viot

Lors de la guerre de 1870/71, un détachement d'artillerie lourde de l'armée française était posté au lieu dit "La Hacherie". Élément clé de la défense française, ce détachement fut harcelé par les Prussiens qui réussirent après une longue journée de bataille. Le capitaine Viot, un des officiers fut mortellement touché à l'abdomen par un éclat d'obus. Soigné par un médecin Prussien, il demeura sur place dans la maison d'un des habitants de Mazangé. Il mourût dans d'atroces souffrances trois jours plus tard. Il fut enseveli à l'endroit où il tomba. Ses proches, Nantais (44), se sont rendus de nuit en calèche sur place, l'ont déterré et l'ont inhumé à Nantes, ville où il est né. Pour la mémoire de cet homme, sa famille a offert ce monument que l'on peut toujours visiter. Dans le cimetière communal sont inhumés encore 17 autres soldats français, tombés au cours de cette bataille.

[modifier] Le polissoire

Espèce d'énorme cailloux, de la famille des silex, au fond d'un ruisseau et dont la légende dit que Gargantua, étant invité à un festin dans la région, s'est arrêté un instant au bord du ruisseau pour ôter une petite pierre de sa botte. Une fois reparti, les habitants ont constaté la présence de ce caillou dans leur ruisseau. Au cours des siècles, tout le monde venait y affûter les couteaux et autre lames de faux et faucilles avant la moisson des blés. Ce lieu est inscrit au répertoire des sites classés.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Le 12 septembre 2006, madame Suzanne Marsollier a été honorée à titre posthume du titre de "Juste parmi les nations" pour avoir hébergé et sauvé, au péril de sa vie et de celle de sa famille, une petite fille juive pendant la seconde guerre mondiale.

En 1947, une plaque commémorative fut posée sur un mur du clocher de l'église Saint Lubin en mémoire de Mme Berthe Durfort, résistante. Elle fut dénoncée et périt en camp de concentration pour avoir caché durant un certain temps des aviateurs anglais. La place de l'église porte son nom.

Le poète et écrivain Alfred de Musset a séjourné très souvent au lieudit "Le Gué du Loir" où ses parents possédaient un manoir. Ce manoir, "La Bonaventure", dont les origines remontent au temps des Templiers qui l'avaient acquis auprès du chirurgien personnel de Louis XIV. Il y composa de nombreuses œuvres. Dans l'enceinte du manoir on joue de temps en temps une pièce de l'auteur. C'est dans ce chateau qu'était né Louis Alexandre Marie de Musset, parent de son père et lui-même écrivain.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Mazangé sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes