Maximilien-Georges-Joseph Neumayer

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Maximilien-Georges-Joseph Neumayer, né à Neuhausen, près Worms, le 1er avril 1789, général français.

Il entra en 1807 à l’école militaire de Fontainebleau, d’où il passa à celle de Saint-Cyr ; et en 1809, dans le 6e d’infanterie légère, en qualité de sous-lieutenant.

Après avoir fait une campagne en Allemagne, son régiment passa en Espagne où le jeune Neumayer ne tarda pas à se signaler. Le 18 juillet 1810 il s’empara d’une pièce de canon, sur le glacis de la ville d’Almeida (Portugal), dans une sortie que fit la garnison. Peu après il fut blessé d’un coup de feu à l’affaire de Buraco et mérita par sa belle conduite l’épaulette de lieutenant.

Le 12 avril 1813, à la tête d’une compagnie de carabiniers, il enleva et passa le premier le point retranché de la Horaduda sur l’Èbre, et culbuta trois compagnies qui la défendaient. Le 30 mai suivant, il se précipita avec sa compagnie au milieu du bataillon d’Artola (en Biscaye), lui fit mettre bas les armes et ramena 300 prisonniers. Enfin, le 29 juillet, il débusqua avec deux compagnies un bataillon anglais et se rendit maître, à l’arme blanche, des crêtes des Pyrénées qui dominent le Valcarlos. Ces divers faits furent mis à l’ordre du jour de l’armée et méritèrent à M. Neumayer la croix de la Légion-d’Honneur et le grade de capitaine. Il avait été blessé d’un coup de feu dans la dernière action.

À peine remis de sa blessure, il se trouva au combat sous Bayonne (10 décembre 1813), où il eut le bras gauche cassé d’un coup de feu. Mais il suivit le mouvement de retraite de l’armée et put se trouver en ligne à Toulouse, où il combattit vaillamment, et reçut une blessure d’autant plus grave que la balle l’atteignit au même bras qui avait été fracturé quatre mois auparavant.

Mis en non-activité en 1814, M. Neumayer fut, pendant les Cent-Jours, nommé capitaine adjudant-major au 8e bataillon de la garde nationale mobilisée du département du Bas-Rhin. Les désastres de Waterloo le rejetèrent dans les cadres de la non-activité jusqu’en 1820. À cette époque, il entra dans la légion des Bouches-du-Rhône (6e d’infanterie de ligne) en qualité de capitaine, et fit plus tard la campagne d'Espagne pendant laquelle il fut nommé chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis, et de celui de l'ordre de Saint-Ferdinand (2e classe).

À sa rentrée en France, il fut promu au grade de chef de bataillon au 22e de ligne.

À la suite de la Révolution de Juillet, il fit la campagne de Belgique et fut honorablement cité dans les rapports du maréchal Gérard et créé officier de la Légion-d’Honneur et chevalier de l’ordre de Léopold.

Envoyé en Afrique en 1835 en qualité de lieutenant-colonel de la Légion étrangère, il rentra en France à la suite d’une fracture à la jambe.

Après son rétablissement, il entra dans le 1er d’infanterie légère, d’où il passa en 1837 au commandement du 10e d’infanterie de ligne.

Il fut ensuite promu successivement au grade de général de brigade, et le 12 juin 1848 à celui de général de division. Il est ensuite commandeur de la Légion-d’Honneur et commandant de la la 1re division militaire.

Ce général très républicain, aujourd’hui tombé dans l’oubli le plus total, est célèbre à l'époque, pour son soutien à la majorité de l'Assemblée de 1850. Il sanctionne les soldats qui crient : Vive l'Empereur ! lors des parades militaires et sera un adversaire de Napoléon III pendant son coup d’état.

[modifier] Source

« Maximilien-Georges-Joseph Neumayer », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)