Maxime de Sars

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Marie-Élisabeth-Edmond-Maxime de Sars, comte Maxime de Sars, fils de Louis-Anatole-Edmond de Sars et de Marie-Amélie-Henriette-Marguerite de Brauer (fille du général Joseph de Brauer), naquit au château d’Urcel (Aisne) le 10 avril 1886. En l’église de Presles-et-Thierny, il épousa le 25 août 1913 Cécile-Marie-Yolaine Trochon de Lorière, la fille d’Henry-Joseph-Xavier Trochon de Lorière et de Geneviève-Marie-Adrienne Yves. Il eut cinq filles : Nicole, qui épousa Bernard de Poulpiquet de Brescanvel ; Marie-Liesse, qui épousa Jean Billon ; Françoise, qui mourut en bas âge ; Claude, qui épousa Yves de Freslon de La Freslonnière ; Catherine, qui épousa Yves Brindejonc de Tréglodé.

Il fut licencié en droit et diplômé de l’école libre des sciences politiques (section financière). Comme auditeur libre, il suivit les cours de l’École des chartes.

Il fut adjoint au secrétaire général de l’Union continentale commerciale des glaceries à Bruxelles de 1913 à 1919, directeur du Bureau des dommages de guerre agricoles de Soissons (Aisne) de 1919 à 1922, directeur adjoint et directeur de l’Union soissonnaise des coopératives de reconstitution de 1921 à 1935, secrétaire général de la Fédération départementale des Unions de coopératives de 1927 à 1935, directeur de la Caisse d’allocations familiales de l’Union des syndicats agricoles de l’Aisne de 1939 à 1943, secrétaire général de la Maison de la famille à Laon (Aisne) de 1943 à 1945, chef de la section financière au ministère de la reconstruction (délégation de la Marne, puis délégation de l’Aisne) de 1945 à 1951.

Il fut maire d’Urcel de 1941 à 1945.

Le comte maxime de Sars participa à la fondation de l’Association d’entraide de la noblesse française, et de la Société historique et académique de Haute-Picardie. Il présida la Société historique et académique de Haute-Picardie et la Fédération des sociétés savantes de l’Aisne.

Il écrivit et fit publier de nombreux ouvrages d’histoire, surtout sur les villes et villages de Picardie. Outre cent quatre-vingt-deux articles publiés entre 1908 et 1960 : Le Laonnois féodal (1924, 1926, 1929, 1931 et 1934), Histoire des rues et des maisons de Laon (1932), Inventaire sommaire des archives communales de la ville de Guise (1933), Histoire de Braine (avec Lucien Broche, 1933), La commune de Colligis-Crandelain (avec Lucien Broche, 1934), Aubigny-en-Laonnois pendant dix siècles (1934), La vicomté et le village d’Ostel (1935), Une famille française dans la Sarre – Les généraux de Brauer (1934), Sur les Chemins de la Victoire Villers-Cotterêts Soissons Laon (1934), Les vendangeoirs du Laonnois (1934 et 1935), Couvrelles, La Siège et Épritel (1935), Histoire de Paars (1935), Bieuxy et Valpriez 1935), Le Val de Morsain (1935), Le Verguier et les mulquiniers (1935), Urcel et son église (1935), Montgobert et son château (1935), Mons-en-Laonnois et les creuttes (avec M. Broche, 1935), Quessy passé et présent (1935), Les mille ans de Billy-sur-Aisne (1935), Lizy et sa mairie (1935), Répertoire des archives hospitalières de la ville de Laon (1936), Mareuil-en-Dôle et sa forêt (1936), Chérêt et la commune de Bruyères (1936), La commune de Chaudardes (1936), Histoire de Beaurieux (1936), Petite histoire de Saint-Quentin (préfacée par Gabriel Hanotaux, 1936), Histoire de Challerange (1936), L’œuvre des coopératives de reconstruction du département de l’Aisne (1937), La ville et le comté de Grandpré (1937), Aizy et Jouy (1937), Histoire de Juniville (1937), Histoire de Machault (ouvrage ronéographié, 1937), Chestres et son enceinte (ouvrage ronéographié, 1937), Sainte-Vaubourg depuis dix siècles (ouvrage ronéographié, 1938), Histoire d’Ytres (1938), Un village de France Saint-Pierre-Aigle 1148 à 1938 (1938), Histoire de Sissonne (1938), Laon et ses environs (1938), Les hôpitaux de Roye depuis le XIIIe siècle (1939), Le cardinal de Fleury apôtre de la paix (1942), Noyon à travers l’histoire (1942), Le Noir lieutenant de police 1732-1807 (1948), La Maison de Sars (1956), Laon Huit cents ans de municipalité, Monographie de Coulonges, Histoire de Salency, La fin chrétienne du patriciat romain (non édité), Villèle et la restauration financière (non édité), Histoire de Choiseul (non édité, couronné par l’Académie Stanislas de Nancy), Histoire de la Cour de France (non édité), Inventaire numérique des archives des hospices de Laon (manuscrit), Les abbayes du département de l’Aisne (manuscrit). Ne purent être publiées les histoires d’Ambrief (Aisne), de Fressancourt, de Verneuil-sur-Serre, de La Capelle (Histoire héroïque de La Capelle), de Bellenglise, de Germaine, de Mont Notre-Dame, de Villers-Cotterets, de Brécy-Brières (Ardennes), de Champigneulles-des-Grandpré, de Saint-Lambert-Mont-de-jeux, d’Attigny, de Novion-Porcien, de Donchéry-sur-Meuse, d’Andevanne, de Buzancy, de Chuffily-et-Roche, de Tilloloy-en-Santerre (Somme), de Rollot (Histoire de Rollot et ses hameaux)[1], de Bray-sur-Somme, d’Ablaincourt, Bovent et Gomiecourt, de Beuvraignes (Beuvraignes et ses communes), de Pontoise-les-Noyon (Oise), de Lassigny et d’Appily.

Il fut lauréat de l’Académie des sciences morales et politiques (prix Paul-Michel Perret en 1925), de l’Académie française (prix Thérouanne en 1937) et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (prix La Fons Mélicocq en 1944).

Le comte Maxime de Sars mourut au château d’Urcel le 16 septembre 1960. Il fut inhumé dans le caveau familial du cimetière d’Urcel.

Son beau-frère René Trochon de Lorière écrivit peu après sa mort : «Comment ne pas être stupéfait de l’importance de l’œuvre laissée par M. de Sars […] méthodique à l’extrême, travailleur acharné, tous ses moments de liberté ont été consacrés à la lecture et aux recherches d’archives. Quant à la rédaction de ses livres, elle occupait d’interminables veillées. […] un des traits les plus attachants de son caractère fut son extrême simplicité. Il n’a jamais recherché les honneurs, leur préférant son indépendance et redoutant sans doute de trop leur consacrer de ce temps précieux que ses travaux réclamaient sans cesse.».

[modifier] Notes et références de l'article

  1. (fr) Histoire de Rollot et ses hameaux par Maxime de Sars