Maurice Gourdon

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Maurice Gourdon, né en 1847 à Nantes, mort en 1941 à Nantes, est un pyrénéiste français.

[modifier] Biographie

La grande Encantat, à droite, première ascension par Maurice Gourdon
La grande Encantat, à droite, première ascension par Maurice Gourdon

Maurice Gourdon est venu, enfant, aux Pyrénées] (en 1859), à Luchon à partir de 1862, et tous les étés. En 1871, il décide de se fixer dans cette ville. Il est passionné par les Pyrénées et, étant rentier, il peut y consacrer l'essentiel de ses activités. Géologue, il étudie et collectionne les échantillons (1300 minéraux, conservés aujourd'hui au Muséum de Nantes). Une espèce de trilobite porte son nom : Gourdonia Gourdoni. Dessinateur, peintre, lithographe, il a laissé des centaines de documents, dont beaucoup se trouvent au musée de Luchon. Photographe, il a promené sa grande chambre photographique sur tous les massifs luchonnais et a été un des plus grands photographes pyrénéens (ses négatifs sur plaques de verre sont conservés à Toulouse).

En 1872, il rencontre Eugène Trutat. Ils font ensemble de nombreuses expéditions scientifiques : ils étudient en particulier l'avance des glaciers, principalement celui de la Maladeta (1873). Il adhère au Club alpin français dès sa création, en 1874.

Il parcout méthodiquement les montagnes du Luchonnais, réalisant de nombreuses premières : le Mail pintrat, le Mail planet, le pic Noir, aujourd'hui pic Gourdon. Il réalise la première de la grande Encantat, en val d'Aran, et l'Aneto en hivernal. Il explore la vallée du Larboust, ancienne vallée glaciaire d'Oô, pour en recenser les blocs erratiques. Il répertorie en même temps les mégalithes : cromlechs, menhirs, alignements de la montagne d'Espiau, puis, en val d'Aran, du Pla de Beret.

Cartographe, il participe avec Franz Schrader et Paul Edouard Wallon aux relevés topographiques qui permettront d'établir les nouvelles cartes d'état-major, sous les directives du capitaine Prudent, dont les méthodes seront plus tard appliquées à la cartographie des Alpes.

Il parcourt ensuite le versant sud de la chaîne : Aragon, Maladeta, Val d'Aran, Andorre, Catalogne. Il est l'un des premiers à écrire sur l'Andorre, ce petit pays d'accès difficile. En 1896, il monte au sommet du Montcalm par le versant catalan.

Son amitié avec Toussaint Lézat l'amènera à lui succéder, à sa mort, comme conservateur du musée de Luchon.

Henri Béraldi l'a mis dans sa Pléiade pyrénéiste, aux côtés d'Henry Russell, Aymar de Saint-Saud, Paul Edouard Wallon, Franz Schrader, Alphonse Lequeutre, le capitaine Prudent. Il est l'auteur de près de 170 ouvrages sur ses explorations, la géologie, la faune et la flore, et des sujets très variés.

En 1936, revenu à Nantes, il y crée la section nantaise du Club alpin français, dont il est, à 89 ans, président honoraire. Il meurt dans sa ville natale en 1941.

[modifier] Œuvres

  • Monographie de la vallée d'Oueil

[modifier] Bibliographie

  • Henri Béraldi, Cent ans aux Pyrénées, Paris, 1898-1904, sept volumes in-8°. Rééditions par « Les Amis du Livre Pyrénéen », Pau, 1977, puis par la « Librairie des Pyrénées et de Gascogne », Pau, 2001.