Maurice Duhamel

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Maurice Duhamel, de son vrai nom Maurice Bourgeaux, (1884-1940), musicien, fédéraliste breton

Un fils : Morvan Duhamel

Sommaire

[modifier] Origine

Fils d’un marchand de charbon de Rennes. Personnage d’exception, excellent musicien, qui a composé diverses œuvres, recherché et harmonisé des chansons bretonnes et participé comme journaliste à des revues musicales. Parallèlement, il a appris le breton, et rédigé des études sur la littérature bretonne. À 19 ans, il fait la chronique pour un journal local du procès Dreyfus, qui a lieu dans les locaux de son lycée à Rennes. Il est dreyfusard comme son père franc-maçon et entre aussi en maçonnerie. Il en sort, car il est choqué par l’affaire des fiches.

[modifier] Activité politique

En 1912, il quitte l’Union regionaliste bretonne (URB) avec Emile Masson, Camille Le Mercier d’Erm, François Vallée et Loeiz Herrieu pour créer la Fédération régionaliste de Bretagne qui ne survit pas à la première guerre mondiale. Il se fait alors, par antimilitarisme, réformer pour sa petite taille.

En 1926, il rencontre Olier Mordrel et Morvan Marchal qui l’amènent rapidement dans le comité directeur du Parti autonomiste breton crée en 1927. Il est chargé de suivre la politique française, en particulier des relations avec la gauche française et devient redacteur en chef de Breiz atao. Il donne à ce parti une orientation de gauche et fédéraliste. Mais, une partie du PAB est attirée par le séparatisme et à de la sympathie pour le parti nazi, qui se presente comme un parti social.

C’est pourquoi, au début 1931, il en démissionne en expliquant que « le statut actuel de l’Europe est périmé et que l’internationalisation de la vie économique appelle une fédération politique où les États actuels cèderont la place aux véritables communautés nationales. Mais, ici, l’autonomie des composantes fédérales n’est plus requises au nom de l’histoire, de la race ou de traités caducs ; c’est l’aboutissement naturel d’une organisation nouvelle qui s’impose à l’Europe si elle veut echapper aux guerres que ses frontières économiques attirent comme le fer attire la foudre… » Face au Parti national breton, il constitue avec d’autres la Ligue fédéraliste de Bretagne, mais celle-ci ne survit pas après 1933. Il meurt d’un cancer en 1940, sans avoir pu réaliser le 2e volume de son Histoire du peuple breton, pour la période située après 1532.

[modifier] Bibliographie

  • Musiques bretonnes , "Gwerziou ha soniou Breiz-Izel", préface d'Anatole Le Braz, Paris, Rouart, Lerolle et Cie Editeurs, 1913. Réédition Dastum, 1997. [Contient la notation de 432 airs, dont de nombreux airs des Gwerziou et Soniou de Luzel.]

La question bretonne dans son cadre Européen, Paris, Delpeuch, 1929

  • Chansons populaires du pays de Vannes, de Loeiz Herrieu , airs notés par Maurice Duhamel, 1930, réédition EROMI, Lorient, 1997.
  • Histoire du peuple breton. Ce livre est peu connu, car il a été saisi sur ordre du gouvernement à sa parution en 1939. L’éditeur était War Sao, journal de « Bretons émancipés ».

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