Mathilde en Bavière
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Mathilde Ludovica, duchesse en Bavière et comtesse de Trani (née le 30 septembre 1843 à Munich – décédée le 18 juin 1925 à Munich) était une des filles du duc Maximilien en Bavière et de son épouse née Ludovica de Bavière, fille cadette du roi Maximilien Ier. Elle était surnommée Spatz (Moineau en Allemand) car elle était, en plus d'être aussi jolie que ses sœurs,vive et pleine de gaieté.
Elle a 9 ans quand sa sœur Elisabeth dite Sissi épouse leur cousin l'Empereur d'Autriche.Dès lors, Mathilde et ses sœurs deviennent de facto des "partis" intéressants.
En 1862, elle est mariée à Louis (Luigi) des Deux-Siciles, Comte de Trani, second fils du roi Ferdinand II des Deux-Siciles. Elle s'entend mal avec son mari à l'instar de sa sœur Marie épouse de l'ex-roi François II des Deux-Siciles, demi-frère de Louis. Le Royaume des Deux-Siciles ayant été annexé au nouveau Royaume d'Italie en 1860, les deux couples vivent en exil à Rome où les deux sœurs, inséparables, sont souvent rejointes par leurs autres sœurs et reforment alors le cercle de Possenhofen. Néanmoins, Mathilde met au monde une fille, Marie-Thérèse en 1867. Celle-ci épousera Guillaume, Prince de Hohenzollern en 1889.
Entre-temps le Comte de Trani a été découvert sans vie dans un hôtel de Zürich et l'on a parlé, sans vraiment savoir, de suicide. La même année (1886), le roi Louis II de Bavière, cousin de Mathilde et chef de la Maison de Wittelsbach est déclaré fou, destitué et retrouvé noyé dans le lac de Starnberg, non loin de Possenhofen. Trois ans plus tard c'est le fils d'Elisabeth, le Kronprinz Rodolphe, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie qui est découvert mort dans un pavillon de chasse au côté d'une jeune fille de 17 ans, sa maîtresse. Hélène, princesse de Tours et Taxis, sœur aînée de Mathilde, a aussi perdu un fils précocément et a du être internée pendant quelques temps. Une autre sœur, Sophie Charlotte, duchesse d'Alençon a aussi passé plusieurs mois dans une clinique pour soigner ses nerfs malades. A chaque fois les princesses étaient soutenues par leur frère Charles-Théodore qui n'avait pas hésiter à quitter l'armée pour entreprendre tardivement des études de médecine avant de devenir un ophtalmologue réputé. Celui-ci déclarait avec détachement: "nous avons tous un grain dans la famille".
Hélène et Sophie-Charlotte trouvèrent un grand réconfort dans une Foi profonde.La première mourut en 1890 à 56 ans, la seconde périt brûlée vive dans l'incendie du Bazar de la Charité à Paris en 1897. L'année suivante Elisabeth était assassinée à Genève.
Pendant ce temps, la princesse de Hohenzollern développait une maladie dégénérative face à laquelle la médecine de l'époque se déclarait impuissante. Mathilde se consacra entièrement à son unique enfant. Marie-Thérèse mourut en 1925 agée de 42 ans.
La petite Spatz avait depuis longtemps perdu sa gaieté et sa vivacité. Comme ses sœurs, elle était une femme brisée. Elle survécut encore à la Grande Guerre et vit s'effondrer les monarchies séculaires européennes. Sa sœur et souveraine Marie, reine des Deux-Siciles s'éteignit en 1925. Mathilde la suivit de peu. A 82 ans, elle était la dernère survivante de la fratrie.
