Royaume d'Italie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. 

Plusieurs entités ont porté le nom de royaume d'Italie.

Sommaire

[modifier] Les royaumes barbares (489 - 553)

Après la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, les maîtres barbares de l'Italie (notamment Odoacre et les Ostrogoths) ont quelquefois appelés leurs États Royaume d'Italie.

[modifier] Le royaume carolingien d'Italie (855 - 962)

Peu avant sa mort en 855, l'empereur d'Occident Lothaire Ier, prend soin de partager son empire entre ses fils par le traité de Prüm. L'aîné d'entre eux, Louis II le Jeune reçoit le titre d’empereur et l'Italie du Nord, qui devient ainsi un nouveau Royaume d'Italie (en latin, regnum Italicum).

À sa mort en 875, son oncle Charles II le Chauve qui hérite à son tour de la couronne impériale et du royaume d'Italie, dont il laisse l'administration à Boson V de Provence, avec le titre de vice-roi. En 877, ce dernier rappelé par Charles II en France, confie le domaine à son frère Richard II de Bourgogne dit le Justicier. Après la disparition de Charles le Chauve, le pape Jean VIII propose successivement la couronne d'Italie et le titre d'Empereur à Louis le Bègue, puis à Boson qui refusent. C'est finalement Charles III le Gros qui accepte l'offre avant d'abdiquer en 888.

Bérenger Ier de Frioul, est élu roi d'Italie à Pavie. Battu l'année suivante par Guy III de Spolète, celui-ci est couronné le 12 février 889 et il oblige le pape Formose à désigner son fils Lambert comme héritier. A la mort de Guy en 894, Formose se rétracta et appela Arnulf de Carinthie à la rescousse. Arnulf fera reconnaître Bérenger de Frioul comme vassal et successeur. Bérenger récupèrera donc son trône pour la seconde fois en 898. Mais les invasions hongroises pousseront les féodaux du royaume à faire appel à Louis III l'Aveugle qui chassera Bérenger en l'an 900, et ceindra la couronne impériale le 22 février 901. Revenu avec des forces en nombre, Bérenger réussit à le chasser à son tour d'Italie en 902. Il restera cette fois-ci sur le trône durant 20 ans, proclamant même Empereur des Romains en 915. Mais les conflits avec les féodaux perdurèrent durant son règne.

Ces derniers demandèrent alors à Rodolphe II de Bourgogne d'intervenir. Couronné roi à Pavie, il vainc Bérenger à Piacenza en 923, avant que celui-ci ne soit assassiné l'année suivante, meurtre peut-être commandité par Rodolphe lui-même. La noblesse italienne toujours aussi turbulante se retourne contre lui et demande à Hugues d'Arles de prendre la place de Rodolphe II en 926. En 945, une rébellion menée par Bérenger II d'Ivrée pousse Hugues d'Arles à abandonner le trône d'Italie au profit de son fils Lothaire d'Arles qui ne règnera finalement jamais dans les faits, Bérenger II l'ayant fait emprisonner et assassiner en 950.

A la mort de Lothaire, le roi de Germanie Otton Ier devient roi d'Italie aux dépens de Bérenger II qui se révolte en 951. La veuve de Lothaire d'Arles, Adélaïde de Bourgogne et d'Italie, héritière du royaume et fille de Rodolphe II de Bourgogne, retenue elle aussi prisonnière par Bérenger, épouse Otton Ier. Bérenger II est alors contraint de reconnaître la suzeraineté d'Otton en 952, et devient vice-roi. Il se rebelle de nouveau en 960 et souhaitant étendre sa domination sur l'ensemble de la péninsule, il s'attaque au pape Jean XII qui fait appel à son tour à Otton Ier le Grand.

[modifier] Le royaume germanique d'Italie (962 - 1803)

En 962, Otton est couronné empereur à Rome et obtient la couronne d'Italie qui formera dès lors une des parties constituant le Saint Empire romain germanique. Ce royaume d'Italie continua d'exister, au moins en théorie, jusqu'à la fin de l'Empire en 1806 (ou, tout du moins, jusqu'à la réorganisation impériale de 1803), et l'archevêque de Cologne portait le titre honorifique d'Archichancelier d'Italie, mais l'autorité impériale en Italie s'affaiblit considérablement après la chute des Hohenstaufen au milieu du XIIe siècle, et cessa tout à fait après le traité de Westphalie en 1648. Le royaume d'Italie consistait originellement en toute l'Italie du Nord y compris les États pontificaux, bien que ceux-ci ainsi que la République de Venise en aient quelquefois été exclus.

[modifier] Le Royaume napoléonien (1805 - 1814)

Situation du Royaume d'Italie en 1812, à la veille du processus du Risorgimento.
Situation du Royaume d'Italie en 1812, à la veille du processus du Risorgimento.

En 1805, la République italienne fut transformée en Royaume d'Italie ((it) Regno d'Italia) et Napoléon Ier en fut le roi. Son neveu, Eugène de Beauharnais, y fut envoyé comme vice-roi, jusqu'en 1814. Après la chute de Napoléon, un Royaume lombard-vénitien est constitué, sous la suzeraineté de l'empereur d'Autriche François Ier[1].

[modifier] Le Royaume d'Italie contemporain (1861 - 1946)

En 1861, le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie est proclamé roi d'un nouveau royaume d'Italie unifiée, suite à l'annexion par la Sardaigne de la Lombardie, la Toscane, Modène, Parme, les Deux-Siciles, et la plus grande partie des États Pontificaux (voir l'article sur le Risorgimento). Ce nouveau royaume d'Italie avait initialement pour capitale Turin, puis celle-ci fut déplacée à Florence en 1864. Venise est annexée en 1866, Rome en 1870 où la capitale fut immédiatement transférée. La Maison de Savoie régna sur l'Italie jusqu'à la proclamation de la république en 1946.

[modifier] Notes

  1. Virgili Antonio, La Tradizione Napoleonica, CSI, Napoli, 2005

[modifier] Liens interne