Utilisateur:MaDelle/Brouillon3

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Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Héraldique

Armes de Montreuil

Les armes de Montreuil se blasonnent ainsi :

D'azur au chevron d'or surmonté d'une fleur de lys du même et accompagné de trois branches de pêcher d'argent fruitées aussi d'or.

Elles font référence aux murs à pêches et à l'histoire de ville, autrefois domaine royal.

[modifier] Toponymie

Le nom de Montreuil viendrait de Monasteriolum (petit monastère en latin). L'existence d'un tel lieu-dit est attestée dans une ordonnance du roi mérovingien Thierry IV du 6 mars 722, confirmant une donation faite par un compte des biens qu’il possède à Monasteriola. Ce document est probablement un faux, mais il témoigne de l'existence d'un village à Montreuil à cette époque.

Une autre étymologie possible serait une agglutination de monticulum (le mont) et -ialo (défrichage, clairière).

La ville de Montreuil est mentionnée historiquement sous les formes suivante[1] :

  • Mousterolium 1103-1104
  • Monasteriolum 1141-1142
  • Mustoriolum 1172-1173
  • Monterel 1203
  • Musteroli 13e siècle
  • Monstrueil 1360
  • Monstereul soubz le bois 1431

[modifier] Moyen-Age et Ancien-Régime

Au fil des siècles, ce village prend de l'importance et devient au 12e siècle, un lieu de prédilection pour le haut clergé et les puissants seigneurs. Ce développement s'organise autour de la construction de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul qui devient le lieu de culte du roi et la Cour en résidence à Vincennes. Le roi Charles V et sa première femme Jeanne de Bourbon y sont baptisés. À l'époque Montreuil englobait les futurs emplacements de Bagnolet et de Vincennes.

Comme dans la plupart des alentours de Paris, les cultures maraîchères y étaient particulièrement importantes. Sur les coteaux, les Montreuillois produisaient du raisin et surtout des pêches : aux alentours du XVIIe siècle, l'invention des murs à pêches a permis d'augmenter la production en protégeant les arbres du froid. Les pêches de Montreuil sont devenues fameuses et ont approvisionné les tables des souverains de l'Europe jusqu'au début du XXe siècle.

Dès 1360, les sources de la ville de Montreuil alimentent en eau le château de Vincennes, en échange les Montreuillois sont exempés d'impôts, de taille et de corvées. Ces privilèges favorisent le développement de la ville mais entraînent son déclin au 16e siècle lorsque les rois de France délaissent Vincennes pour d'autres résidences.

[modifier] Révolution Française

Plusieurs conflits au cours du 18e siècle poussent les habitants à constituer leur paroisse en "municipalité". Mais la famine, la peste et la destruction des récoltes augmentent la misère déjà existante. Le baron de Buzenval profite de la détresse des paysans pour racheter leurs terres à un prix dérisoire.

La ville subit plutôt qu'elle ne participe à la Révolution, puis traverse la Terreur et les troubles de la fin du XVIIIe siècle.

[modifier] 19e siècle

Le XIXe siècle voit s'établir des industries à Montreuil, des usines de transformation du bois et des peaux, de fabrication de jouets, et des briquetteries et plâtreries qui exploitent le gypse du sous-sol montreuillois. En 1871 nombreux sont les Montreuillois qui se battent aux côtés des Communards.

En 1876 le Montreuillois Émile Reynaud invente le praxinoscope. En 1896, un autre Montreuillois, Georges Méliès, construit à Montreuil les premiers studios de cinéma au monde. Les frères Lumière et Charles Pathé, en 1904, y ont également eu des ateliers. On y tournera quelques uns des grands succès du début du siècle: Christophe Colomb, Incendie du théâtre de Chicago, A la conquête de pôle de Méliès, Gribiche de Jacques Feyder, Un chapeau de paille d'Italie de René Clair... et le site verra les débuts de grands acteurs comme Charles Vanel. Le cinéma prospérera dans la ville jusqu'à sa chute à l'arrivée du parlant.

[modifier] XXe siècle

Montreuil fut la première ville de la région parisienne à être libérée le 19 août 1944, par plusieurs centaines de militants, après de violents combats contre l'armée d'occupation allemande.

Entre les années 1950 et 1970, des logements sociaux sous la forme d'immeubles collectifs sont construits en masse pour faire face à la demande. La ville concentre une très importante communauté malienne. Elle connaîtra, de manière moins accentuée, les problèmes sociaux connus du département. Au tournant du siècle, Montreuil subit un phénomène de "gentryfication" et attire une nouvelle catégorie de jeunes citadins aisés, rejetés de la capitale par la spéculation financière, qui rénovent de vieux bâtiments du Bas-Montreuil, changeant peu à peu la composition sociologique de la ville.