Ma'abarot

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Les ma'abarot ((he) מעברות), au singulier ma'abara étaient des camps de réfugiés établis en Israël dans les années 1950. Ils accueillirent plusieurs vagues d'immigrants juifs arrivés dans l'état nouvellement indépendant d'Israël.

Le mot hébreu ma'abara dérive du mot ma'avar ((he)מעבר, transit). Ces camps étaient conçus pour accueillir temporairement les nouveaux arrivants, principalement des réfugiés des pays arabes et des réfugiés d'Europe survivants de la Shoa

Le temps passant, les Ma'abarot se métamorphosèrent en véritables quartiers et furent absorbées par les villes auxquelles elles étaient attachées. L'arrivée soudaine de 130000 juifs irakiens en Israël dans les années 1950 porta la proportion de ces Juifs au sein des ma'abarot à un tiers. À la fin de 1949 il y avait 90000 personnes résidant au sein des ma'abarot; fin 1951 on dénombrait 220000 personnes répartis dans environ 125 camps[1]. Les résidents étaient logés dans des tentes ou dans des barraques en tôle. Plus de 80% d'entre eux étaient originaires des pays arabes.

Les conditions de vie au sein des camps étaient dures, beaucoup de personnes partageant les mêmes installations sanitaires. Il a été rapporté que dans un camp une douche était partagée par 350 personnes et dans un autre chaque toilette devait être partagé par 56 résidents.

Le nombre de personnes résidant dans les ma'abarot commença à décliner en 1952, et les dernières ma'abarot fûrent fermées vers 1963[1]. Plusieurs ma'abarot sont devenues des villes à part entière, par exemple Kiryat Shmona, Sderot, Beit She'an, Yokneam, Or Yehuda et Migdal HaEmek.


[modifier] Notes et références

  1. ab (he) Ma'abarot par Miriam Kachenski, Israeli Center for Educational Technology