Mémorial des batailles de la Marne

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Mémorial des batailles de la Marne
Au pied du Mémorial
Ville
Dormans
Pays
France
Type
Chapelle double et ossuaire
Style
Romano-Gothique
Date de construction
1921 - 1931
Hauteur
52m
Architecte
G-A Closson
Monuments · Monuments par pays
Portails connexes
Cliopédia · Tourisme ·
Architecture et Urbanisme


Le Mémorial des batailles de la Marne à Dormans (Marne) est l’un des 4 monuments nationaux de la Grande Guerre édifiés après 1918, avec

Sommaire

[modifier] Historique

C’est par reconnaissance envers Dieu et en mémoire de toutes les victimes de cette guerre, que l’on décida de l’élever, dès 1919. Pour y parvenir, un comité fut créé par la Duchesse d’Estissac, qui fut l’initiatrice du projet. Il comprenait S.E. le cardinal Luçon (archevêque de Reims), Mgr Tissier (évêque de Châlons) et le maréchal Foch qui désigna l’emplacement.

En effet, Dormans fut selon lui « le point synthétique des deux batailles de la Marne », de septembre 1914 et juillet 1918, où se joua le sort de la France. Une souscription nationale dite « Journées des quatre monuments » permit la réalisation de ce monument, longtemps appelé « Chapelle de la reconnaissance » ou « Chapelle des victoires ».

Délaissé dans les années 80, le Mémorial est aujourd’hui dédié au travail de mémoire vers les plus jeunes générations. Longtemps desservi par son statut privé, le Mémorial cherche aujourd’hui à entretenir la mémoire essentiellement par l’action grandissante de bénévoles.

[modifier] Architecture

Le monument fait 52 m de haut, mais perché sur une colline, c’est à 117 mètres au dessus de la Marne que l’édifice dresse sa stature majestueuse. Un chemin de ronde autour du clocher permet d’approcher ce point culminant, offrant un vaste point de vue sur la vallée de la Marne et sur les champs de bataille.

La chapelle est d’inspiration romano-gothique, mais constitue un ensemble à la fois militaire et religieux. Militaire, avec sa tour carrée et crènelée, et ses murs percés de meurtrières ; religieux, avec les plans inspirés de ceux d'une église : chœur, transept, croisée, etc. Cette architecture rappelle la tradition des moines soldats du Moyen-âge.

L’ensemble est composé d’une crypte, d’une chapelle supérieure, d’un cloître et d’un ossuaire avec une symbolique très forte sur les éléments architecturaux (piliers, statues, vitraux...). L'architecte fut dabord M. Marcel, puis Georges Alexandre Closson.

[modifier] Différents éléments

La façade, dédiée au Christ-Roi et surmontée d’un Saint-Michel terrassant le dragon, symboles liés de l’espoir et de la souffrance. La façade ouvre sur la crypte et la chapelle supérieure, deux salles aux symboliques également duales.

La crypte, chapelle à demi enterrée, où le deuil et l’atmosphère de recueillement prédominent : par le sarcophage, par les pierres, gravées des noms de ceux qui sont tombés ici, par les attributs guerriers de la grille en fer forgé,... Toutefois, des éléments d’espoir préfigurent ce que l’on va retrouver dans la chapelle supérieure : les anges du Te deum chantent l’allégresse, un coq gravé qui pleure les morts, tandis qu’un second chante la victoire.

La chapelle supérieure, transition entre le deuil et la joie. La porte s’ouvre sur le vitrail monumental, la grande verrière, où Sainte Jeanne d’Arc et Saint-Michel présentent un « poilu » au Christ glorieux. Outre le grand vitrail, tout est lumière, ici avec les multiples vitraux portant les armoiries des provinces françaises, les saints patrons des armées ou encore les vierges du front et la coupole éclairée par trente-deux fenêtres. Chaque pilier, chaque statue, voire chaque pierre ouvragée comporte une histoire, un symbole semblable.

Pour atteindre l’ossuaire, on passe au pied d’une lanterne des morts, à nouveau double image, lumière de l’espoir et souvenir de la souffrance.

Sous le cloître est détaillé l’organigramme des armées des deux batailles de la Marne qui, par deux fois, ont sauvé la France, en septembre 1914 et en juillet 1918.

L’ossuaire contient les ossements de 1500 soldats environ, toutes armées confondues, dont onze seulement ont pu être identifiés. Depuis quelques années, des urnes mortuaires et des plaques commémoratives installées au cours de cérémonies officielles montrent que le travail de mémoire porte également sur les autres conflits.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes