Luther Vandross

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Luther Ronzoni Vandross, Jr. est un compositeur et acteur américain né le 20 avril 1951 à New York, dans l'État de New York aux États-Unis, décédé le 1er juillet 2005 à Edison dans le New Jersey.

Sommaire

[modifier] Les débuts en tant que choriste

Luther Vandross est né le 20 avril 1951 dans le Bronx à New York. Il a commencé à être connu en 1972 quand il écrit «Everybody rejoice (A brand new day)» pour la comédie musicale The wiz. Mais la route vers le succès sera longue puisqu’il mettra une dizaine d’années à percer et une autre dizaine d’années à avoir un succès pop.

En 1974 il participe à l’album Young Americans de David Bowie (album sorti en 1975). Il fait partie des chœurs avec Ava Cherry et Robin Clark et il écrit une chanson de l’album avec Bowie, «Fascination». Ceci conduit à un contrat de choriste pour Atlantic où il chantera pour Bette Midler, Carly Simon, Barbra Streisand, Average White Band et Roberta Flack entre autres. Il chante aussi des musiques publicitaires pour la télévision durant la seconde moitié des années 1970.

Puis avec un petit coup de pouce de Donna Summer il crée le groupe Luther chez Cotillion. Deux albums sortiront dans l’indifférence générale : Luther en 1976 (avec «Funky music», «Emotion eyes» et le simple «It’s good for the soul») et This close to you en 1977. Après avoir chanté sur le premier album de Chic en 1977, pour Quincy Jones, pour Norma Jean, sur C’est chic de Chic en tant que «special guest artist», sur l’album Hot butterfly de Bionic Boogie en 1978, sur Music box d’Evelyn King (1979) et comme choriste des Sister Sledge sur We are family (1979), il fait partie de Charme (sur l’album Let it in qui contient la reprise moyenne de «Georgy Porgy» en 1979), de New York City Band (pour la B.O. du film Sunnyside) et surtout de Change. Pour ce groupe il chante «The glow of love» et «Searching» en 1980 et est choriste sur leur album de 1981. En 1980 il co-écrit «Welcome back» sur le second album de Peter Jacques Band et participe aussi en tant que choriste à Fame, à l’album de Cissy Houston Step aside for a a lady, à celui de Chaka Khan Naughty et à l’album de Cher Prisoner.

[modifier] Les premiers albums

En septembre 1981 il sort son premier véritable album chez Epic, à l’époque où cette filiale de CBS était dirigée par l’avisé Larkin Arnold. L’album intitulé Never too much est un gros succès (disque de platine, nº1 R&B deux semaines, n°19 pop) et le simple du même nom se classe nº1 R&B en faisant une entrée dans les boîtes grâce à un 12" (n°4 club, n°33 pop le 28 novembre). Vandross met en place un style de R&B chic qui ne variera guère avec les années. Il s’entoure aussi de musiciens auxquels il restera fidèle : Marcus Miller (basse), Nat Adderley, Jr. (claviers) et Cissy Houston (chœurs) entre autres. L’album se compose de sept chansons dont il assure la réalisation artistique. Il en a écrit six et la septième est une reprise de «A house is not home». Les morceaux dansants comme «I’ve been working» et «She’s a super lady» sont très réussis car ils réussissent à mettre en valeur la voix de ténor de Vandross et celles des choristes au-delà d’un rythme dominé par la basse. Les trois morceaux lents sont peut-être moins réussis. La ballade «Don’t you know that», le second simple, se classe cependant nº10 R&B. Le troisième simple est «Sugar and spice». Finalement le point faible de l’album est «A house is not home», hommage à sa star Dionne Warwick trop boursouflé pour être apprécié hors des États-Unis. Même si Warwick dit que la version de Vandross est la version parfaite, on peut regretter les versions originales (Brook Benton l’a enregistré le premier mais c’est à Warwick que cette chanson doit d’être connue).

Toujours en 1981 il réalise les arrangements des chœurs de cinq chansons de l’album I’ll keep on loving you de Linda Clifford (dont le nº1 disco «Don’t come crying to me» et le slow «All the man I need»). Il y chante aussi en tant que choriste.

Suit en 1982 Forever, for always, for love, nº1 R&B et disque de platine comme son prédécesseur mais sans simple classé nº1. Les chansons sont de nouveau écrites ou co-écrites par Vandross sauf la première, un pot-pourri contenant «Having a party» de Sam Cooke (nº3 R&B), et la troisième, «Since I lost my baby», composition de Moore et Robinson pour les Temptations à l’origine (nº4 R&B et n°17 pop en 1965). Les 12" sont l’assez réussi «Bad boy/Having a party» et «You’re the sweetest one». Le meilleur titre de danse est «She loves me back».

En Angleterre ces deux albums ne sortiront pas dans leur intégralité mais seront remplacés par une sélection des deux intitulée Luther Vandross. Ils sortiront finalement en 1986 et 1987 respectivement. Le maxi «Never too much» y est sorti à l'origine en version longue avec en face 2 deux titres de 1982 en version lp : «Since I lost my baby» et «Forever, for always, for love ». Toujours en 1982 il réalise un album pour Cheryl Lynn, chanteuse chez CBS. Intitulé Instant love, il contient la reprise de Marvin Gaye et Tammi Terrell «If this world were mine» (nº4 R&B) que Vandross chante avec Lynn. Les arrangements de cet album, quoique réalisés avec soin, ne sont pas des plus mémorables mais la présence vocale de la chanteuse sauve l’ensemble. De manière plus générale, Luther Vandross a malheureusement connu son épanouissement durant les années 1980, une décennie où l’usage généralisé des synthétiseurs a transformé le soul en un type de musique mécanique –et ceci n’a fait que s’aggraver avec le temps.

[modifier] Productions personnelles et réalisations extérieures

Peut-être plus réussi est Jump to it pour Aretha Franklin (1982), un album à succès salué en son moment comme un retour aux années Atlantic de la chanteuse. Les références aux années 1960 sont ici une composition de Smokey Robinson, «Just my daydream», et la présence des Four Tops dans «I wanna make it up to you». L’album, dont la chanson-titre est nº1 R&B, est réalisé par Vandross sauf pour deux chansons, co-réalisées par Franklin. Une des réussites de cet album est «Love me right» où l'on entend distinctement la voix de Vandross en contrepoint (une spécialité chez ce chanteur qui a toujours su faire ressortir les choristes derrière l'interprète principal).

Il a aussi participé à Anyone can see, le premier album solo d’Irene Cara en 1982. Comme Clifford, Cara est une des chanteuses de la B.O. de Fame. Enfin il a chanté comme choriste sur «So close» de Diana Ross, chanson dont il a réalisé les arrangements vocaux.

Son album de 1983, Busy body, est par contre un de ses meilleurs. Il est aussi disque de platine et nº1 R&B. Les quatre morceaux rythmés sont excellents («I wanted your love», «I’ll let you slide», «For the sweetness of your love» et surtout «Busy body»). La reprise est ici un pot-pourri de «Superstar» (co-écrite par Leon Russell en 1971 et popularisée par les Carpenters) avec «Until you come back to me» (co-écrite par Stevie Wonder et devenu un succès pour Aretha Franklin en 1974). Les deux autres ballades sont «Make me a believer» sans grand intérêt et «How many times can we say goodbye», très beau duo avec Dionne Warwick. Les simples classés sont «Superstar/Until you come back to me» (nº5 R&B), «How many times can we say goodbye» (nº7 R&B et nº27 pop), «I’ll let you slide» (nº9 R&B) et «Make me a believer» (nº48 R&B). Les 12" sont «I’ll let you slide» (en version album avec une version senza voce en face 2) et «Superstar/Until you come back to me».

On retrouve les qualités de cet album de Vandross dans ses réalisations artistiques pour d’autres : Get it right pour Aretha Franklin, How many times can we say goodbye pour Dionne Warwick (1983) et «You’re my choice tonight (Choose me)» pour Teddy Pendergrass (1984). Comme souvent il se laisse aller aux ballades alors que ses titres de danse sont excellents (le nº1 R&B «Get it right» pour Franklin ou le nº15 dance et nº45 R&B «Got a date» pour Warwick). Il excelle aussi sur le terrain intermédiaire des chansons de danse syncopées sans être trop rapides, dans la lignée de «Busy body» comme «Pretender» et «When you love me like that» pour Franklin. Enfin, il y a toujours des références aux années 1960 comme une très belle reprise de «I wish it would rain» des Temptations par Franklin ou une autre de «Will you still love me tomorrow» des Shirelles avec elles-mêmes aux chœurs pour Warwick. Malheureusement, et c’est une constante chez Vandross, les paroles sont d’une misogynie machiste qui va mal aux chanteuses. Enfin en 1984 il participe à la B.O. du film Choose me avec une chanson déclinée en plusieurs versions tout au long du film. Cette composition de Vandross et Miller est «You’re my choice tonight (Choose me)» chantée par Teddy Pendergrass avec aux chœurs Cissy Houston accompagnée d’anciens de Chic (Alfa Anderson, David Lasley, Fonzi Thornton entre autres). Cette chanson est sortie sur l’album Love language de Pendergrass où elle est la seule réalisée par Vandross. Elle est aussi sortie en 12" (comme «Get it right» et «Got a date»).

Par ailleurs Vandross a participé à Suddenly de Marcus Miller sorti en 1983 en co-écrivant une chanson («Be my love») et en étant choriste sur deux autres («Lovin’ you» et «Just for you»). Ces chansons sont à l’image de cet album, peu mémorables et imprégnées d’un «syndrome Flashdance» peu compatible avec le jazz de Marcus Miller. En 1983 il a aussi chanté comme choriste sur «You’ve really got a hold on me», chanson dont il a réalisé les arrangements vocaux ; cette reprise de Smokey Robinson chantée par Bernard Edwards et Jocelyn Brown est disponible sur Glad to be here d’Edwards.

[modifier] The night I fell in love

En 1985 il sort The night I fell in love, album charnière entre les trois premiers du début au son non encore dominé par les synthétiseurs et ceux qui suivront aux arrangements très marqués par leur époque. «My sensitivity (gets in the way)» est à cet égard une réussite qui arrive à trouver un équilibre entre les deux –peut-être surtout grâce aux chœurs. «’Til my baby comes home» (nº4 R&B) et «It’s over now» (nº4 R&B) sont remixées pour des 12". «Wait for love» et «If only for one night» seront respectivement les troisième et quatrième simples. «If only for the night» est une composition de Brenda Russell qu’elle a chantée sur son premier album (1979) et qui avait été reprise par Roberta Flack en 1980. L’autre reprise est «Creepin’» de Stevie Wonder (1974). Les meilleurs titres sont en fait les trois réalisés par Vandross et Miller : «’Til my baby comes home», «The night I fell in love» (qui rappelle certains moments de Busy body ou Get it right) et surtout «It’s over now». Le reste est un ensemble de ballades réalisé par Vandross d'où seul se détache le bon syncopé «My sensitivity (gets in the way)». L’album se vendra très bien et sera double platine, en plus de l’habituel nº1 R&B. Cet album est malheureusement le premier d’une longue série d’albums bourgeois enterrant le dynamisme R&B de Vandross qui n’apparaîtra dorénavant que ponctuellement.

Toujours en 1985 il chante «She’s so good to me» pour la B.O. du film Goonies. Là les arrangements chics laissant la prépondérance à la basse sont remplacés par la boîte à rythme. Heureusement que la voix de Vandross et son phrasé restent les mêmes et arrivent à sauver la chanson.

En novembre 1985 sort l'album Touch me des Temptations où Marcus Miller a réalisé deux chansons, «I'm fascinated» et «Do you really love your baby». Cette dernière, éditée en simple, est co-écrite par Vandross qui y participe en tant que choriste. Elle est d'ailleurs très réussie et on y retrouve l'habituel soin qu'il porte aux arrangements choraux, dans une rare variante masculine cette fois.

[modifier] Give me the reason

On ne peut malheureusement pas en dire autant de l’album de 1986, Give me the reason, véritable concentré de tics musicaux des années 1980. Vandross a écrit ou co-écrit tous les titres sauf «Anyone who had a heart», le grand classique de Bacharach et David. La chanson-titre a été un nº3 R&B et on la retrouve sur la B.O. du film Ruthless people. Les quatre maxis sont «Stop to love», «I really didn’t mean it», «There’s no better than love» et «I gave it up (when I fell in love)». Le premier titre de l’album, «Stop to love» (nº1 R&B et nº15 pop), a été remixé par Marcus Miller pour le maxi et ce remix comme la version album ne sont encore une fois sauvés que par les arrangements vocaux et par une guitare en contrepoint, ce qui est par contre plus rare (néanmoins on se serait passé du solo de guitare). Ils ne le sont en tout cas pas par l’utilisation de la programmation MIDI, alors toute nouvelle. Cette chanson a néanmoins plu à MTV et c’est la première fois qu’un clip vidéo de Vandross y est abondamment passé. «I really didn’t mean it» (nº6 R&B) est disponible en quatre remixes dont une version a cappella. La ballade «There’s no better than love» avec l’acteur Gregory Hines (nº1 R&B au printemps 1987) est un bienvenu moment de répit au milieu du fracas des synthétiseurs. Mais les autres chansons lentes sont un peu trop soporofiques, y compris «So amazing», à l’origine écrit pour Warwick à l'occasion de son album de 1983. Reste «See me» rappelant l'excellent «Pretender» écrit pour Arteha Franklin en 1983. L’album s’est classé nº1 R&B et nº14 pop et a été vendu à plus de deux millions d’exemplaires aux États-Unis (double album de platine). Il est aussi resté classé 53 semaines aux États-Unis.

En 1987 Luther Vandross réalise une chanson pour Diana Ross sur son album Red hot rhythm & blues. Ainsi il termine de réaliser son vieux rêve qui était de réaliser des chansons pour ses trois stars de l’adolescence : Warwick, Franklin et Ross. Il a donc co-écrit et réalisé la ballade «It’s hard for me to say». Sans être mauvaise, cette chanson n’est cependant pas au niveau de l’excellence du reste de l’album de Ross. Il semblerait que Vandross ait été disposé à réaliser plus de chansons pour Ross mais son style colle assez peu à celui de la Suprema –surtout que l'album contemporain réalisé par Tom Dowd, connu pour avoir travaillé avec Franklin dans les années 1960, est une sorte de retour aux sources nostalgique pour Ross et non un album lambda de R&B synthétique des années 1980.

[modifier] La fin des années 80 et la reconnaissance pop

Any love, sorti en 1988, est presque un disque entier de ballades. Reste le rythmé «She won’t talk to me» (nº3 R&B), sorti aussi en remix house de Keith Cohen en maxi. Les deux bonnes versions sont la version «7" club» sur la face 1 et la version «per cappella» sur la face 2 de ce dernier, en plus de la version album. La reprise est «Love won’t let me wait», un nº5 pour Major Harris en 1975 co-écrit par le guitariste de Philadelphie Bobby Eli. L’album s’est classé nº1 R&B et pour la première fois Vandross a réussi à transformer ce succès dans les classements pop avec un nº9 pop. L’album est un autre disque de platine pour le chanteur. «Any love» s’est elle classsée nº1 R&B à la fin de l’année et est aussi sortie en maxi (ainsi que «For you to love» classé nº3 R&B).

En 1989 il sort une double compilation The best of love (nº2 R&B, double platine). Elle contient deux inédits dont «Here and now». Cette dernière co-écrite par David Elliott, le fils de Dionne Warwick, est une ballade devenue le plus gros hit pop de Vandross (disque d’or, nº1 R&B et nº6 pop fin 1989). Elle a aussi obtenu une récompense, la «best male R&B vocal performance» aux «Grammys» de 1990. L’autre inédit est «Treat you right», une composition synthétique peu marquante de Vandross et Miller (nº5 R&B).

En 1990 il réalise «Who do you love» pour Whitney Houston, suivi l’année suivante de «Docter’s orders», un duo avec Aretha Franklin. Les deux chansons sont quelconques.

[modifier] Power of love

En 1991 sort Power of love, son album le mieux vendu de tous (double platine et nº1 R&B). Il est réalisé par Vandross et Miller tandis que les chansons sont co-écrites par Vandross et ceux que l'on retrouve tout au long de sa carrière (Miller, Vertelney, Adderley, Eaves et Anderson) à l'exception de deux reprises. Le simple «Power of love/Love power» a été son premier Top 5 pop (nº1 R&B, nº4 pop, n°11 ventes de maxis, n°3 AC). Il est sorti en maxi remixé par Shep Pettibone et le remix intitulé «Love powerful mix» arrive à sauvegarder les harmonies gospel de la version originale. Il est composé de deux chansons : «Power of love» écrit par Vandross et Miller couplé avec «Love power» une composition de Teddy Van pour le trio The Sandpebbles en 1968. Les autres simples sont «Don't want to be a fool» (un slow classé nº4 R&B et nº9 pop durant l’été), «The rush» (nº6 R&B, remixé par Dave Morales sur le maxi n°44 en ventes de maxis) et «Sometimes it's only love» (un autre slow, n°9 AC). «The rush» est un titre de musique à danser avec un piano house, pas désagréable dans l'ensemble mais pas non plus particulièrement mémorable. L’album, qui commence par l'assez bon «She doesn't mind», un titre dansant qui modernise son style des années 1980, se termine par un duo avec Martha Wash, «I (who have nothing)». Cette chanson est à l'origine une lecture italienne de «Nights in white satin» des Moody Blues et elle est devenue un succès pour Ben E. King en 1963. Elle a par la suite été très souvent reprise, entre autres par Shirley Bassey, Tom Jones ou Sylvester. Le choix de Martha Wash est assez unique car cette ancienne choriste de Sylvester a rarement été reconnue comme interprète à part entière. La reprise n'est pas mémorable mais on peut au moins apprécier le fait qu'elle ne soit pas trop mélodramatrique, défaut constant dans les versions précédentes (si l'on excepte Sylvester qui en avait fait une espèce de morceau de disco synthétique expérimental). L'album est bien sûr réalisé avec soin mais Luther Vandross n'a pas encore trouvé ses marques à l'intérieur des nouvelles modes qui dominent le R&B. Le funk policé de ses débuts rechigne à évoluer franchement vers la house (trop hédoniste) ou le hip-hop (trop agressif) et l'énergie de certaines de ses chansons des années 1980 s'est à peu près complètement diluée dans de nombreuses ballades sucrées. L’album a cependant obtenu une récompense, la «best male R&B vocal performance» aux «Grammys» de 1991.

Cette même année, il participe au premier album solo de sa choriste Lisa Fischer, So intense. Il réalise et arrange une partie du disque tout en participant aux arrangements vocaux et aux chœurs. Il écrit deux chansons avec Marcus Miller, «Get back to love» et «Some girls».

En 1992 il participe à la B.O de Mo’ money en chantant «The Best Things In Life Are Free» avec Janet Jackson (n°1 R&B, n°10 pop, n°3 club play et n°39 en ventes de maxis). On met à contribution David Morales, Frankie Knuckles et C.J. Mackintosh pour les remixes. De nouveaux remixes de Roger Sanchez, K-Klass, Mark Kinchen et S-Man sortiront aussi en 1996.

[modifier] Never let me go et Songs

Suit en 1993 Never let me go, un album de platine nº3 R&B et n°6 pop qui contient la ballade «Little miracles (happen everyday)», le premier simple et un nº10 R&B (n°62 pop). Le titre pour les discothèques est le plutôt inconsistant «Heaven knows» (rien à voir avec le hit de Donna Summer) remixé par David Morales et Frankie Knuckles. Cette chanson qui rappelle «Never too much» n'est pas mauvaise mais on aurait peut-être préféré plus de nerf. Elle se classe n° 24 R&B, n°94 pop, n°15 club play et n°39 en ventes de maxis. L’album se termine sur un pot-pourri moyen de «How deep is your love» (des Bee Gees) couplé avec une partie senza voce de «Love don’t love nobody» (des Spinners) et suivi de «Never let me go» n°35 R&B (chanté par Johnny Ace en 1954 et repris en 1967 par Aretha Franklin). La meilleure chanson est peut-être «Love is on the way (Real love)» car elle a au moins le mérite d’être rythmée, ce qui la fait ressortir au milieu du magma de ballades que sont devenus les albums de Vandross au fil du temps. «Hustle» a aussi un certain charme avec ses choristes planant sur un petit rythme légèrement syncopé sans être rapide qui rappelle «Busy body». «Lady lady» rappelle par contre «She won't talk to me». Cet album a la particularité d’être le premier lancé sur le label LV records, une association entre Luther Vandross et Epic. Malheureusement c’est sûrement son album le moins original, trop professionnellement centré sur son habileté à faire des chansons melliflues (même si elles alternent en fait avec des chansons rythmées sur l'album). Si l'on excepte les reprises, les chansons sont écrites essentiellement par Vandross et Miller ou Vandross et Reed Vertelney (qui joue aussi des synthétiseurs). La réalisation est aux mains de Vandross et Miller et on trouve sur chaque titre Cissy Houston et autres choristes qui comme d'habitude sont superbement mises en valeur.

En 1993 il participe aussi au film Meteor man de Robert Townsend. Toujours en 1993, Luther Vandross chante The Lady Is a Tramp avec Frank Sinatra sur son album Duets et il est un des choristes sur «Your love» de Diana Ross, chanson dont il réalise aussi les arrangements choraux.

Après Never let me go où il s'auto-citait abondamment, l’année d’après, il sort Songs, un très gros succès composé uniquement de reprises (nº2 R&B, nº5 pop, disque de platine). Il fallait s'attendre à ce qu'un jour il sorte un album de ce genre avec de grands classiques du R&B. L’idée de faire un disque de reprises n’est cependant pas de Vandross mais de la maison de disques Epic qui le couple avec le réalisateur artistique Walter Afanassief, responsable des succès de Mariah Carey. Le hit en est d’ailleurs «Endless love», un duo avec Mariah Carey peut-être plus insupportable que la version originale de Ross et Richie (nº7 R&B et nº2 pop, disque d’or). Mais on se prend à rêver de ce qu’aurait pu être un croisement entre les deux et un duo entre Ross et Vandross aurait sûrement été une association réussie. Parallèlement Dave Morales remixe «Ain’t no stoppin’ us now». Néanmoins ce disque est fort peu marquant si l’on excepte une reprise assez réussie de «All the man I need» devenue «All the woman I need». La tension présente sur les versions de Clifford et Houston manque cependant ici, et la réalisation artistique enveloppante ne fait qu’accentuer la pente naturelle de Vandross pour le crooning, ce que la présence du toujours mercenaire London Symphoy Orchestra n’arrange bien sûr pas. De plus, dans le petit laïus du livret, Vandross pousse l’indélicatesse jusqu’à en oublier que l’interprète d’origine n’est pas Whitney Houston mais Linda Clifford –alors qu’il avait participé à la version de cette dernière ! Ce disque n'évite pas l'écueil majeur des albums composés de reprises : si l'interprète voit son choix comme formant un tout car il relie ces chansons à son expérience personnelle, le disque manque d'unité pour l'auditeur.

[modifier] La fin des années Epic

En 1995 il sort This is Christmas, album de chansons de Noël sans intérêt bien que sur les dix chansons de l’album, sept soient des compositions originales écrites ou co-écrites par Vandross. Il arrive cependant à en sortir un maxi avec «The mistletoe jam (Everybody kiss somebody)».

L’année suivante il sort une compilation intitulée Greatest hits 1981-1995, avec une photo de pochette tranchant sur les précédentes et jouant sur un registre «jeune» où il arbore une paire de lunettes de rappeur, une grosse châine et un blouson métallisé. À l'occasion de la sortie de cet album, de nouveaux remixes de «Power of love/Love power» faits par Colin & Carl, Uno Clio et Frankie Knuckle sont édités. Sur l'album on trouve un remix court de Frankie Knuckles. La dernière chanson de la compilation est un inédit réalisé par Jimmy Jam et Terry Lewis, «The thrill I'm in». Cette chanson assez rythmée n'est pas désagréable, encore une fois grâce aux voix du chanteur et des choristes. Le livret du disque est signé David Nathan.

En 1996 il sort Your secret love, son meilleur album depuis longtemps (peut-être le meilleur avec Busy body). Il s’ouvre sur le superbe «Your secret love», un de ces morceaux de danse lents où il excelle. Cette chanson est d’ailleurs éditée en maxi (ainsi que l’agréable «Love don’t love you anymore» et «I can make it better»). Une des versions du maxi, la «Quiet storm mix», traitée à la limite de l’a cappella, est particulièrement réussie. Elle a aussi obtenu une récompense, la «best male R&B vocal performance» aux «Grammys» de 1996. Les reprises sont «Knocks me off my feet» (Stevie Wonder, 1976) et surtout «Goin’ out of my head» (le gros succès de Little Anthony & the Imperials, nº6 pop et nº22 R&B fin 1964). Une reprise particulière est «It’s hard for me to say» qu’il avait écrite pour Ross en 1987. Bien qu’elle ne soit pas critiquable, sa version n’a pas le charme de la version originale de Ross qui doit tout son caractère à la voix inhabituelle de la chanteuse. On trouve aussi deux duos : la caution hip-hop «I can’t wait no longer (Let’s do this)» avec un petit rap de Deirdra Roper (la dj qui fait partie du groupe Salt’n’Pepa) et «Whether or not the world gets better» avec Lisa Fischer. Après deux albums pénibles qui louchaient vers le marché des WASP, Luther Vandross sort un disque pour ses fans R&B –ses fans bourgeois qui aiment les ballades s’entend, car Your secret love est surtout formé de titres lents. Your secret love ne sera donc pas un grand succès pop. Mais cet album a au moins le mérite d'en terminer avec une période ambiguë pour Vandross qui avait commencé avec Any love en 1988. En effet Your secret love marque les débuts, encore timides, d'une nouvelle ère pour Vandross où il évolue vers autre chose qu'une simple répétition de ce qu'il faisait dans la première moitié des années 1980. La photo de la pochette rappelle celle de la compilation qu’il vient de sortir : même tons bleus et une autre paire de lunettes avec en prime un blouson en cuir et même des cheveux bleus ! Mais que l’on ne s’inquiète pas, s’il y a une autre photo dans le genre dans le livret, le disque en propose quatre de plus dans le style chic bien connu.

En 1997 il sort The best of love, volume 2 : One night with you. Il s’agit d’une compilation de 15 titres dont quatre inédits, une politique commerciale habituelle chez les compagnies de disques quand approchent les fins de contrat avec un chanteur. Les inédits sont trois balladettes (dont une de Diane Warren et l’autre de R. Kelly) et une chanson de danse lente moyenne de Jimmy Jam et Terry Lewis. Rien de bien inspiré en résumé. Deux curiosités : «The best things in life are free» et «Love don’t love you anymore» dans des remixes courts de discothèque. La version de «The best things in life are free» était aussi disponible sur la compilation de 1995.

Après 15 ans et onze albums, Vandross met un terme à sa relation avec Epic. Si cette maison de disques lui a donné toute liberté artistique, ce qui est appréciable, elle ne l'a pas aidé à se renouveler. Ses albums sont donc de longues suites de ballades où il chante de manière un peu froide et désincarnée des chansons d'amour qui ne semblent guère le concerner –ce qui est rare dans le monde du R&B où l'on plutôt tendance à exagérer l'expression des sentiments. Et comme très souvent il écrit, arrange et réalise ses chansons en s'entourant d'une équipe variant peu, les changements d'un album à l'autre sont peu marqués. Son public s'accommode de tout ceci sans problème mais on ne peut pas dire qu'il ait encouragé Vandross a explorer de nouveaux territoires. De plus, comme le succès de Vandross est nettement R&B, Epic a toujours couru après une plus large reconnaissance de son poulain sur le marché pop. L'instrument pour y arriver a donc été de confirmer la présence écrasante les ballades. On ne peut cependant pas dire que Vandross soit un artiste qui convainque véritablement les deux marchés («crossover») comme Whitney Houston ou Michael Jackson. En effet, seules quelques chansons ont eu un succès pop alors que le succès R&B a toujours été important et n'a jamais décru.

[modifier] I know

En 1998 il continue dans la schizophrénie des deux apparences pour I know. Mais surtout cet album est le premier à sortir sur un nouveau label, Virgin, et, plus encore, Vandross fait réaliser quelques chansons par des hommes extérieurs à son équipe habituelle. Il s’agit de mixeurs à la mode comme Tony Moran (qui co-écrit et co-réalise le bon «Religion»), Little Louie Vega et Kenny Dope Gonzalez. On a donc à l’arrivée un disque beaucoup plus hip-hop que d’habitude. Mais l’ancien style est toujours présent et la chanteuse de jazz Cassandra Wilson et Stevie Wonder ne bousculent pas ses habitudes ni les choristes accoutumées comme Cissy Houston, Tawatha Agee et Lisa Fischer. La reprise est l’inattendu «When I need you» de Leo Sayer (un titre lent d'un chanteur pop datant de 1976). Une autre curiosité : une reprise réussie de «Get it right», la chanson qu’il avait écrite pour Aretha Franklin en 1983. On trouve aussi deux versions de la même chanson, «Nights in Harlem». La seconde est un remix de Rodney Jerkins. Little Louie Vega et Kenny Dope Gonzalez lui offrent «Are you using me» et le lui remixent pour un maxi. La chanson qui donne son nom à l'album est une énième balladette qu'il a réalisée où on trouve Stevie Wonder à l'harmonica. Sur cette chanson, Vandross est son propre choriste, ce qui donne l’impression qu’il interprète un duo avec lui-même. Une réussite, dans le genre romance sur canapé bien sûr, est «I'm only human» avec Cassandra Wilson qui chante le refrain de son timbre chaud ; cette chanson jazzy est écrite et réalisée par Vandross et Miller. I know prolonge en fait Your secret love dans son essai de regagner une crédibilité R&B. D’aucuns trouveront que le procédé sent trop le marketing.

On trouve aussi Luther Vandross parmi les choristes sur «Say you love me», une chanson de l'album très réussi de Natalie Cole Snowfall on the Sahara (1999). Le 14 juin 2000 un vieux fantasme des fans se réalise partiellement à Philadelphie quand Vandross monte sur scène lors du «Return to love tour» de Ross : ensemble ils chantent «Amazing grace». En octobre 2000 la chaîne de télévision Black Entertainment Television honore Vandross lors de son émission annuelle «Walk of fame» (après Michael Jackson en 1995, Whitney Houston en 1996, Babyface en 1997, Boyz II Men en 1998 et Diana Ross en 1999). Patti LaBelle, Chaka Khan et Gerald Levert entre autres ont participé à cette émission.

[modifier] Les années 2000

Le succès de I know n’étant pas à la hauteur des espérances des deux parties, l’association avec Virgin ne durera pas longtemps (il arrivera la même chose à Mariah Carey, autre transfuge de Columbia) et l’album suivant de Vandross sort chez J records en 2001. Il est paradoxalement intitulé Luther Vandross alors que ce dernier n’a co-écrit que six chansons des quatorze de l’album et qu’il partage les fonctions de réalisateur artistique avec une demi-douzaine d’autres. Les choristes Cissy Houston, Tawatha Agee, Fonzi Thornton, Cindy Mizelle, Brenda White-King et le bassiste et arrangeur Marcus Miller sont toujours là néanmoins. En lançant Luther Vandross chez J records, label de Clive Davis, on sent que ce dernier a eu la tentation de lui faire faire un album dans le genre de My love is your love pour Whitney Houston, c'est-à-dire un album actualisant l'interprète pour qu'il reste dans la course aux classements. Le premier simple est «Take you out» (réalisé par Warryn Campbell), suivi de la ballade «Can heaven wait» (réalisée par Soulshock et Karlin). «Can heaven wait» est disponible dans des remixes de Thunderpuss et de David Harness pour le maxi (n°3 club play) ; ceux de Thunderpuss sont assez bons. La reprise attendue est le succès de Warwick «Are you there (with a another guy)» écrit par Bacharach et David. Ce titre, réalisé par Vandross, est un peu étrange avec son solo de guitare. Il y a une autre reprise co-écrite par Bacharach sur l’album, «Any day now (My wild beautiful bird)» interprétée à l’origine par Chuck Jacson (1962). Doucereuse mais pas antipathique, sa version est sauvée par les chœurs, comme souvent chez Vandross. Cet album aux sonorités hip-hop a eu un succès certain même si les tenants de la vieille école («old school») ont été choqués, et ce malgré «Say it now» qui rappelle «Never too much». Mais cela fait du bien de l’entendre parfois sur des rythmes moins ménopausés que d’habitude, particulièrement dans les chansons «How do I tell her» et «Let’s make tonight the night». «How do I tell her» réalisé par Ron «Amen-Ra» Lawrence est une réussite toute particulière avec un traitement de la basse et des voix des choristes rappelant les meilleurs moments de Vandross. Ceci ne veut pas dire que les ballades aient disparu ; au contraire, ellees restent majoritaires puisqu'il y en a neuf sur un total de quatorze titres. Bien sûr, c'est trop et on se demande pourquoi Vandross continue dans cette voie. Tout le monde n'est pas encore endormi ? Les ballades réussies sont cependant «Bring your heart to mine» réalisée par Kaygee et Eddie Berkeley ainsi que «Like I’m invisible» réalisée par Babyface et Vandross, un titre qui heureusement acquiert un certain relief en s’éloignant des clichés chers à Babyface. Bien sûr, les autres, comme «Hearts get broken all the time» réalisée par Vandross, restent de grande qualité grâce à Cissy Houston et consorts. En 2002 des remixes de «I'd rather» sortent et ils transfigurent la chanson. Le meilleur est le mix de Mike Rizzo dont les mixes contemporains sont «Try it on my own» pour Whitney Houston et «Take a message» pour Remy Shand. Ce mix de 130 pulsations par minute à l'atmosphère très Ibiza qui arrive à ne pas étouffer la voix de l'interprète fait regretter que la musique de danse se soit ghettoïsée et n'ait plus droit de cité sur les albums des chanteurs de R&B. Sur la compilation This is ultimate dance publiée chez J records on a droit à un mix de Metro salué par les amateurs. Il s'agit d'un mix court qui reprend les petits ingrédients propres à Metro comme la guitare hispanisante que l'on a déjà entendue sur certaines de leurs productions antérieures («Not over you yet» pour Diana Ross en 1999 ou «Could I have this kiss forever» pour Whitney Houston et Enrique Iglesias en 2000).

En 2002 il chante en tant que choriste sur l’album Love and freedom de BeBe Winans et il arrange des chœurs de certaines chansons.

L’album suivant, Dance with my father, sort en 2003 en grande pompe médiatique. Vandross en a écrit et réalisé la majeure partie des chansons en s’entourant de vedettes du hip-hop et du rap comme Foxy Brown, Busta Rhymes et Queen Latifah. Même le vieux de la vieille D. Train participe à ce disque, un gage de réusiste funky contrôlé pour la chanson «She saw you». Le duo le plus attendu est «The closer I get to you» avec Beyonce Knowles, une des trois chanteuses de Destiny’s Child. Cette composition de Mtume et Lucas a d’abord été interprétée par Roberta Flack et Donny Hathaway en 1977 et reprise plusieurs fois ensuite. Il s’agit d’une ballade sans surprise. La vraie réussite est «Dance with my father» où le sujet (sa famille) transcende enfin le concept de chanson lente. Il a co-écrit et réalisé cette chanson qui donne avec raison son nom à l’album. La reprise est «Lovely day» de Bill Withers. Le disque se termine sur «They said you needed me», un dernier avatar de «Busy body» avec Vandross aux chœurs. Cet album est l'occasion pour Vandross de recevoir quatre «Grammys» : «Dance with my father» est chanson de l'année et meilleure chanson R&B, «The closer I get to you» est meilleur duo R&B et l'album est meilleur album R&B.

En octobre de la même année il sort le disque enregistré en public Live 2003 at Radio City music hall. Il s’agit de son dernier album avant sa mort survenue en juillet 2005.

En 2006 sort la double compilation posthume The ultimate Luther Vandross (la deuxième compilation sous ce nom) ; on a dessus une très écrasante majorité de chansons lentes, au moins douze sur les dix-huit titres du cd. Le disque propose deux inédits qui sont des chutes d'albums précédents remixées (ce que Vandross n'aurait bien évidemment jamais permis de son vivant). Le premier, «Shine» est basé sur un échantillonnage d'un petit succès de Chic de 1979 («My forbidden lover») et le second, «Got you home», reprend des passages d'une autre chanson de Vandross, «Take you out». Le second cd est plus intéressant mais guère. Totalisant à peine quarante minutes, il propose des remixes ; on échappe ainsi à l'endormissement complet qui gagnait après l'écoute du premier disque. Il commence avec un remix de 4:50 de «Shine» remixé par Freemasons. «Power Of Love/ Love Power» (6:30) et «Stop To Love» (5:32) sont des remixes déjà disponibles sur le double cd The essential Luther Vandross. «Take You Out Tonight» (3:45) est un remix court extrait d'un simple de 2001 tandis que «I'd Rather» est une version courte de 3:36. Seuls «Can Heaven Wait» (7:19) et «'Til My Baby Comes Home» (7:38) sont de vrais remixes longs. «Shine» est sorti en maxi avec la version de l'album, le mix long de Freemasons (7:38), le dub de Freemasons (6:32) et l'a cappella (4:34). The ultimate Luther Vandross n'est malheureusement qu'une opération de marketing. Dommage, car Luther Vandross, qui a été le plus grand chanteur homme de R&B des années 1980 à 2003 (date de sortie de son dernier album) mérite véritablement une compilation de qualité qui rende justice à son grand talent.

En 2007 sort Love, Luther, un quadruple cd couvrant toute sa carrière. Le coffret est formé de 56 titres où deux maquettes inédites, des extraits de concerts, un extrait de l'album Luther (Funky music (Is a part of Me) en version 45 tours), Georgy Porgy en version intégrale ou Jump to It par Aretha Franklin accompagnent ses chansons connues ou moins connues.

Plus de vingt ans après ses débuts en tant que chanteur solo, mais trente ans après ses débuts dans le monde la musique, Luther Vandross a prouvé qu’il avait une rare personnalité vocale et musicale. Ce que l’on pourrait regretter est sa longue association d’une quinzaine d’années avec Epic ne l’ait pas toujours aidé à épanouir la totalité de ses talents, l’enfermant dans la niche du spécialiste des chansons lentes interprétées d’une voix de velours.

[modifier] Discographie

  • 1976: Luther
  • 1977: This Close to You
  • 1981: Never Too Much
  • 1982: Forever, For Always, For Love
  • 1983: Busy Body
  • 1985: The Night I Fell in Love
  • 1986: Give Me the Reason
  • 1988: Any Love
  • 1989: The Best of Luther Vandross... The Best of Love
  • 1991: Power of Love
  • 1993: Never Let Me Go
  • 1994: Songs
  • 1995: This Is Christmas
  • 1996: Greatest Hits 1981–1995
  • 1996: Your Secret Love
  • 1997: One Night with You: The Best of Love, Volume 2
  • 1998: Love Is on the Way
  • 1998: I Know
  • 1998: Always & Forever: The Classics
  • 1999: Greatest Hits
  • 2000: Super Hits
  • 2000: Smooth Love
  • 2001: Luther Vandross
  • 2001: The Ultimate Luther Vandross (2001)
  • 2002: Stop to Love
  • 2002: The Very Best of Love
  • 2003: Dance with My Father
  • 2003: The Essential Luther Vandross
  • 2003: Live Radio City Music Hall 2003
  • 2004: Artist Collection: Luther Vandross
  • 2006: The Ultimate Luther Vandross (2006)
  • 2007: Love, Luther
  • 2008: Luther's Duets

[modifier] Plus grands succès

    • 1981 "Never Too Much" #33 US
    • 1983 "How Many Times Can We Say Goodbye" #27 US
    • 1984 "Superstar" #87 US
    • 1984 "I'll Let You Slide" #9 R&B
    • 1985 "Wait For Love" #11 R&B
    • 1985 "It's Over Now" #4 R&B
    • 1985 "'Til My Baby Comes Home" #29 US, #4 R&B
    • 1986 "Give Me The Reason" #57 US, #3 R&B
    • 1986 "Stop to Love" #15 US, #1 R&B, #24 UK (1987 release)
    • 1987 "I Really Didn't Mean It" #16 UK
    • 1987 "There Is Nothing Beter Than Love" #50 US, #1 R&B
    • 1987 "So Amazing" #33 UK
    • 1987 "I Really Didn't Mean It" #6 R&B
    • 1988 "Give Me the Reason" (re-issue) #26 UK
    • 1988 "I Gave It Up (When I Fell in Love)" #28 UK
    • 1988 "Any Love" #44 US, #1 R&B, #31 UK
    • 1989 "She Won't Talk to Me" #30 US, #3 R&B, #34 UK
    • 1989 "Here and Now" #6 US, #1 R&B
    • 1989 "For You To Love" #3 R&B
    • 1990 "Treat You Right" #5 R&B
    • 1991 "Power Of Love/Love Power" #4 US, #1 R&B
    • 1991 "Don t Want To Be A Fool" #9 US, #4 R&B
    • 1992 "The Rush" #73 US, #6 R&B
    • 1992 "The Best Things in Life Are Free" (with Janet Jackson and special guests BBD & Ralph Tresvant) #10 US, #1 R&B, #2 UK
    • 1992 "Sometimes It's Only Love" #9 R&B
    • 1993 "Little Miracles (Happen Every Day)" #62 US, #10 R&B, #28 UK
    • 1993 "Heaven Knows" #94 US, #24 R&B, #34 UK
    • 1993 "Love Is on the Way" #38 UK
    • 1994 "Endless Love" (with Mariah Carey) #2 US, #3 UK
    • 1995 "Always and Forever" #58 US, #16 R&B, #20 UK
    • 1995 "Ain't No Stoppin' Us Now" #22 UK
    • 1995 "Love The One You're With/Going In Circles" #95 US, #28 R&B
    • 1995 "Power Of Love - Love Power" (remix) #31 UK
    • 1995 "The Best Things in Life Are Free" (remix) (with Janet Jackson) #7 UK
    • 1996 "Your Secret Love" #52 US, #5 R&B, #14 UK
    • 1997 "I Can Make It Better" #80 US, #15 R&B
    • 2001 "Take You Out" #26 US, #7 R&B
    • 2002 "I'd Rather" #83 US, #40 R&B
    • 2004 "Dance with My Father" #38 US, #28 R&B, #21 UK

[modifier] Liens externes