Lupercales

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Dans la Rome antique, les Lupercales sont des fêtes annuelles célébrées à Rome par les luperques le 15 février, près d'une grotte nommée le Lupercal (située au pied du mont Palatin et réellement découverte en novembre 2007), en l'honneur du dieu des troupeaux, Faunus Lupercus.

Sommaire

[modifier] Déroulement

La fête des Lupercales est une fête de purification qui a lieu à Rome le quinze février (c’est-à-dire à la fin de l’année romaine, qui commençait le 1er mars), les douze luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus. Deux jeunes hommes, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, assistaient à la cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touche le front de son couteau. Puis le sang est essuyé d'un flocon de laine trempé dans le lait. À ce moment, les jeunes gens doivent rire aux éclats. Puis ils courent dans toute la ville de Rome ; ils sont armés de lanières taillées dans la peau du bouc sacrifié avec lesquelles ils fouettent les femmes qui veulent un enfant dans l’année qu'ils rencontrent sur leur passage pour les rendre fécondes.

[modifier] Significations

La fête des Lupercales est une fête de purification, en fin d’année.

C’est aussi une fête de passage : le sacrifice dans la grotte est symbolique de la mort ; le rire aux éclats, qui survient après la purification, symbolise le retour du souffle vital, et donc la résurrection.

Le bouc est lui un symbole de fécondité.

Certains considèrent qu’avec les Liberalia et les Mamuralia, qui avaient lieu du 15 février au 15 mars, elles font partie d’un cycle de rites initiatiques marquant la fin de l’enfance pour les Romains.

[modifier] Fin

En 494, le pape Gélase Ier interdit cette fête païenne. Il choisit saint Valentin comme saint patron des fiancés et des amoureux, et décrète que cette date (le 14 février, jour de sa fête) lui serait consacrée.

[modifier] Découverte archéologique de la grotte des Lupercales

Le ministre italien de la culture a annoncé en novembre 2007 la découverte par les archéologues chargés des fouilles du Palatin de la grotte qui abritait les cérémonies des lupercales[1], et qui aurait, selon le récit traditionnel, accueilli la louve et les jumeaux Romulus et Rémus. Ce sont des recherches portant sur les fondations des édifices du palais impérial qui ont révélé fortuitement une grotte dont le plafond se trouve à sept mètres de la surface. Remplie de déchets, celle-ci n'a été pour le moment qu'accessible à une sonde. D'une hauteur d'environ neuf mètres, elle est dotée d'une voute de 7 mètres de diamètre environ, décorée de mosaïques et de coquillages. La représentation d'un aigle au sommet de la voûte laisse penser à une réfection à l'époque d'Auguste. La décoration de la voûte est une des mieux conservées que l'on connaisse. Si selon l'archéologue Andrea Carandini l'identification de la grotte avec le lupercale est certaine, elle a déjà fait l'objet de critiques : ainsi, selon l'archéologue Fausto Zevi, la grotte ne pourrait être qu'un nymphée dépendant du palais impérial[2].

[modifier] Notes

  1. La Republica 21 novembre 2007[1]
  2. La Republica 23 novembre 2007[2]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

  • Salomon Reinach, La flagellation rituelle, Cultes, Mythes et Religions, t. I, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1905, pp. 173-183.