Luchino Revelli-Beaumont
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Luchino Revelli-Beaumont était directeur général de Fiat France et "éminence grise" de l'ensemble du groupe Fiat[1]. Son enlèvement en 1977 à Paris par un groupe se réclamant de la lutte révolutionnaire a fait la une des journaux pendant trois mois en France[2]. Des zones d'ombre subsisteraient encore autour de cette affaire qui semble liée à la guérilla péroniste argentine. En décembre 2007, le journal Le Monde estimait qu'une action judiciaire pour "faute lourde de l'Etat" pourrait être déclenchée.
[modifier] Biographie
Luchino Revelli-Beaumont, avocat de formation était, au début des années 1970, "l'un des hommes les plus influents de Fiat"[3]. En particulier, il était "spécialiste des missions délicates"[4] à l'international : URSS, Brésil, Chine, Roumanie, Chili, etc. En particulier, "En juin 1973, Luchino Revell-Beaumont orchestrera un plan secret : le rapatriement à Buenos Aires du général Juan Peron, alors en exil à Madrid."[5]
Luchino Revelli-Beaumont (58 ans à l'époque) a été enlevé le 14 avril 1977 dans le 16e arrondissement de Paris par un groupe argentin se réclamant de la lutte révolutionnaire. Il a été libéré 2 mois et 37 jours plus tard, après qu'une rançon de 2 millions de dollars eut été payée[6].
Après sa libération, le groupe Fiat l'a laissé tomber, refusant, par exemple, de payer ses frais de santé[7].
Le procès des terroristes a eu lieu en 1985 en France. Les chefs (notamment le chef Jorge Caffatti) seraient membres de la guérilla péroniste[8].
En décembre 2007, la famille Revelli-Beaumont compte engager une action judiciaire pour "faute lourde de l'État français". Elle soupçonne un ancien conseiller du général argentin Juan Peron, qui avait été blanchi par la justice française[9].
[modifier] Notes et références
[modifier] Source
- Agathe Duparc, Trente ans après, les secrets d'un enlèvement, Le Monde, 29 décembre 2007, page 15