Louis-Marie Désiré-Lucas

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Louis-Marie Désiré-Lucas, né le 15 octobre 1869 à Fort-de-France en Martinique et mort en 1949 à Douarnenez, est un peintre français.

[modifier] Biographie

Il est né d'un père breton commissaire de la Marine, Louis Marie Alexandre Lucas, né à Plabennec, et d'une mère créole, née Marie-Louise Jaham Desrivaux. La famille rentre à Brest alors qu'il est agé de trois ans. Il passe tous les étés au Faou. Enfant, la peinture l'attire : « À quatre ans, je faisais des fugues au port, où mes parents affolés me retrouvaient en train de dessiner les bateaux. »

Sa première œuvre est La jeune Ouessantine, peinte alors qu'il avait seize ans.

En 1889, il rentre à l'Académie Julian où il est l'élève de William Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Jules Joseph Lefebvre, cela grâce à une bourse d'étude qu'il vient d'obtenir de la ville de Brest, puis à l'École des Beaux-Arts.

Le refus de son Ave Maria au Salon de 1896 le décourage et il en parle avec Gustave Moreau qui lui donne ce conseil : « Quittez Paris, oubliez tout ce que vous y avez appris et revenez à ce que vous faisiez quand vous ne saviez rien. »

Il s'installe alors à Vannes avec son épouse Marguerite. En 1901, l'État lui achète le Bénédicité, son premier tableau, conservé au Musée d'Orsay, puis "L'homme des champs en 1903. Il quitte Vannes pour Belz, puis s'installe en 1907 au manoir de Kerbervet à Douarnenez, charmé par les lieux. La guerre de 1914 l'éloigne de la Bretagne. Il est mobilisé à Amiens.

Il est influencé par la peinture de Cézanne et fait beaucoup de séries. Il utilise les mêmes sujets mais rendus différents par un parti-pris sur la lumière, l'instant, l'intensité colorée. En 1920, il entreprend un travail sur les bords de côtes à Belle-Ile. En août 1922, il séjourne à Ouessant avec son élève Marie Réol et rapporte une série d'études.

Il arpente toujours aussi les vieux quartiers de Douarnenez si animés où il se passionne pour la richesse d'une authentique communanté humaine. Il se lie avec Paul Abram. Tous deux peignent aux Plomarc'h. Désiré-Lucas y réalise de nombreuses toiles notamment une série de Hêtraie des Plomarc'h. L'originalité de son style s'affirme et se caractérise par le dynamisme fougueux de la touche, l'emploi d'une richesse de couleurs.

Il sillonne aussi la région du Cap Sizun, Confort, où il s'attarde sur le pardon. Plus tard, la presqu'île de Crozon devient son endroit de prédilection. À Camaret, il séjourne avec Marie Réol à partir de 1928. Durant l'entre-deux guerres ce lieu est le rendez-vous de nombreux artistes.

Quelques années après la mort de Marguerite, il épouse Marie Réol. La guerre puis la maladie garderont « le Patron », comme l'appellent ses élèves, à Kerbervet.

C'est avec Abel Villard, grand-oncle de Marguerite Villard-Floc'h, que son amitié sera la plus durable. « Cheminaux de la côte, Villard et moi travaillons depuis trente ans autour de cette même baie. Pour nous, c'est toujours nouveau. » Grâce à Abel Villard, Yves Floc'h fera la connaissance de son maître Désiré-Lucas en lui rendant visite en 1946 puis en 1948 avec son ami Claude Marin.

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