Louis-Léon de Brancas

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Louis-Léon-Félicité de Brancas, duc de Brancas-Lauragais, né le 3 juillet 1733 à Versailles et mort le 9 octobre 1824 à Paris, est un littérateur français

Ayant quitté la carrière des armes pour vivre à Paris dans le monde élégant, Lauraguais s’y fit une prompte réputation par son esprit et ses bons mots. Il ne montra pas moins de goût pour les lettres et les sciences que pour les plaisirs. Il s’occupa activement de faire adopter par les acteurs des costumes conformes à la vérité historique, et il paya 20 000 livres aux comédiens du Théâtre-Français pour qu’ils consentissent à enlever de la scène les banquettes de spectateurs qui empêchaient l’illusion. Il fit ensuite des dépenses considérables pour des expériences scientifiques et fut obligé de vendre sa bibliothèque, une des plus riches de l’époque. L’Académie des sciences le reçut comme associé en 1771. Avec sa maîtresse la chanteuse Sophie Arnould, il eut deux enfants.

Sous l’Ancien Régime, il reste « fameux par son […] enthousiasme pour les usages de l’Angleterre, par l’éclat de ses aventures galantes, par sa philosophie un peu cynique et par un luxe qui consomma toute sa fortune[1]».Vergennes, lors de la guerre d'Indépendance américaine, utilisa les fréquents voyages que le jeune gentilhomme faisait à Londres ; il apparaissait comme un homme utile à la diplomatie française du fait de ses relations avec Shelburne et certains membre de l’opposition ainsi qu'avec le cercle d’Arthur Lee[2].

Le gouvernement de la Restauration le nomma pair de France.

On a de lui quelques Mémoires scientifiques, de nombreuses brochures politiques, et deux tragédies qui ne furent pas représentées : Clytemnestre (Paris, 1764, in-8), où l’on rencontre quelques vers heureux ; Jocaste. (Paris, 1781, in-8), où ce qu’il y a de plus clair, dit Grimm, c’est l’énigme du sphinx.

[modifier] Œuvres

[modifier] Références

[modifier] Notes

  1. Comte de Ségur, Mémoires… cités in Histoire et dictionnaire du temps des Lumières, 1715-1789, p. 454.
  2. Henri Doniol, Histoire de la participation de la France à l’établissement des États-Unis d’Amérique, Paris, 1866 – 1899 t. I, p. 378-9.
  3. Cité in Correspondance littéraire, avril 1773, p. 178.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1205