Ligne Saint-Étienne - Lyon

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Ligne Saint-Étienne - Lyon
Gare de Saint-Étienne-Châteaucreux.
Gare de Saint-Étienne-Châteaucreux.
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Longueur : 58 km
Mise en service : 1830-1833
Écartement : standard
Nombre de voies : 2 voies
Pente maximale : {{{pente maximale}}} ‰
Propriétaire : RFF
Exploitant : SNCF
Électrification : 1,5 kV continu
Signalisation : BAL
Types de trafic : TER, TGV, fret
Lignes affluentes : Paris - Marseille, Givors - Nîmes, Paray-le-Monial - Givors, Saint-Georges-d'Aurac - Saint-Étienne
Principales gares : Saint-Étienne-Châteaucreux, Lyon Perrache, Lyon Part-Dieu

La ligne Saint-Étienne - Lyon est une ligne ferroviaire entre la Gare de Saint-Étienne-Châteaucreux et la Gare multimodale de Perrache ou Gare de la Part-Dieu. C'est une ligne à fréquence élevée (1 train entre toutes les 10 à 30 minutes) - elle est considérée comme la première ligne voyageurs de province en fréquentation. La ligne fut construite de 1828 à 1833 par Camille Seguin et Marc Seguin pour un coût de 14 500 000 FRF.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] La construction

Seguin avait mis au point un tracé qui devait s'adapter aux contraintes naturelles. Longue de cinquante-huit kilomètres et établie à double voie, la ligne de Saint-Étienne à Lyon suivait la vallée accidentée du Gier.

La construction a commencé en septembre 1826. Marc Seguin étaient l'ingénieur en chef.

Ce tracé nécessita à La Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon d’acheter plus de neuf cents parcelles. Ces achats eurent un énorme coût dans la réalisation de la ligne car il n'existait pas alors de loi sur l'expropriation.

[modifier] Données techniques

Cette ligne de 58 kilomètres fut réalisée avec une descente lente vers Lyon. La première partie de la ligne, entre Saint-Étienne et Rive-de-Gier a été faite sur une descente constante de 1,2 à 1,4%. La section suivante, jusqu'à Givors, suivant le Rhône, était plus plane, avec une pente de 0,65%. La dernière section de la ligne, vers Lyon, a été établie pratiquement à plat. Pour maintenir une pente constante il fut construit plusieurs ponts et tunnels. La ligne comportait un pont sur la Saône, un viaduc, et quatorze souterrains. Trois grands tunnels de forme ovoïde furent construit : entre 1827 et 1830 a été creusé le premier tunnel de Couzon, long de 977 mètres. Le deuxième tunnel, de seulement 400 mètres de long, a été creusé en 1831 à Lyon. Le troisième tunnel, de 1,5 kilomètre de longueur, a été creusé sous Terrenoire.

[modifier] L’itinéraire

La ligne devait au début traverser Givors et continuer sur la rive gauche du Rhône mais suite à de nombreuses manifestations il fut décidé de la faire passer sur la rive droite.

La construction a duré cinq ans entre 1827 et 1832. La première partie à ouvrir était entre Givors et Rive-de-Gier, qui fut achevée le 28 juin 1830. Un raccordement entre les bateaux et les trains a été permis par la construction d'une gare dénommée Givors-Canal sur le canal se jetant dans la Rhône près de Givors. C'est devenu le plus grand port sur le Rhône et une ville industrielle active.

[modifier] La traction

Pendant les multiples premiers mois de l'exploitation, des chevaux ont été employés comme mode de traction. Dans la direction Saint Étienne - Lyon, les chevaux étaient installés sur un wagon pour la descente et placés devant le train pour le reste du voyage pour la traction. Pour le voyage retour, un cheval etait employé pour transporter cinq ou six charriots vides.

Pour le confort, la compagnie de Seguin avait placé des draps sur les sièges et avait mis des courroies en cuir pour ouvrir et fermer les fenêtres. Les premiers ont été coupés par des passagers et transformés en vêtements et les courroies utilisées comme ceintures !

[modifier] Ouverture des sections

Au début en 1831, la locomotive SEGUIN transportait vingt-quatre à vingt-huit chariots vides entre Givors et Rive-de-Gier ou sept pleins.

Le 3 avril 1832, la section jusqu'à Lyon a été employée pour le transport de fret avec quelques passagers étant acceptés, ils reposaient sur de la paille dans des chariots.

La dernière section, à Saint-Étienne, a été ouverte le 1er octobre 1832 pour l'usage de passager seulement, le fret étant accepté quelques mois plus tard. Le 4 avril 1833, la ligne est ouverte en sa totalité.

Gare de Lyon Perrache
Gare de Lyon Perrache

[modifier] Le matériel roulant

En 1836, la compagnie possédait douze locomotives, 135 chariots et a transporté ses passagers d'extrémité à l'extrémité en six heures.

Les accidents étaient réguliers car de nombreuses personnes circulaient suivant la ligne ferroviaire. En 1844, la traction par les chevaux fut abandonnée et le voyage entier fut réalisé par des locomotives à vapeur, ce qui permit de réduire considérablement le temps de transport, passant à 2h30.

[modifier] Les gares

Voir le schéma de ligne (déroulant).

[modifier] Les principaux ouvrages d'art

  • Ancien tunnel de Couzon- Rive-de-Gier, construit en 1830 et fermé en 1856
  • Nouveau tunnel de Couzon-Rive-de-Gier, construit en 1856
  • Pont de La Mulatière, construit en 1914
  • Pont de Mulatière, construit en 1830
  • Tunnel de Terrenoire, construit en 1829

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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