Ligne Guë - Menaucourt

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Ligne Guë - Menaucourt
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Longueur : 45[1] km
Mise en service : 1882-1912
Écartement : normal (1,435 m)
Nombre de voies : 1
Pente maximale :  ‰
Propriétaire : GM
Exploitant : GM
Électrification : non électrifiée
Signalisation :
Types de trafic :
Lignes affluentes : Lignes 10 et 243 de l'Est
Principales gares :

La ligne de Guë à Menaucourt est une ancienne ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie normale du département de la Meuse, ayant deux incursions dans le département voisin de la Haute-Marne, desservant une région de la Meuse riche en carrières et en industrie métallurgique.

Sommaire

[modifier] Chronologie

[modifier] Historique

Petite ligne d'intérêt local interdépartementale, concédée à une compagnie, dite « de Naix-Menaucourt à Guë-Ancerville », qui se révélera éphémère, la ligne reliant ces deux gares, situées pour l'une sur l'importante transversale reliant la gare de Blesme-Haussignémont à celle de Chaumont, l'autre sur une transversale davantage stratégique reliant la gare de Nançois-Tronville à celle de Neufchâteau via Gondrecourt-le-Château, a pour objectif essentiel de desservir les industries métallurgiques et les carrières du territoire traversé, comme en témoigne la chronologie des dates d'ouverture de la ligne, qui voit s'ouvrir en premier le tronçon desservant, via un embranchement industriel, les carrières d'Aulnois-en-Perthois.

Si la compagnie initiale honore la concession qui lui a été attribuée en achevant la construction et en mettant en service la ligne dans son intégralité, cela ne se fait pas sans compromettre gravement ses finances, qui ne peuvent supporter les handicaps qui pèsent sur une ligne à la desserte complexe, en raison des multiples embranchements à desservir — y compris ceux des ports de Guë et de Naix —, de la faible valeur ajoutée des marchandises transportées et de la faible longueur de la ligne, enserrée dans le réseau de la toute-puissante compagnie de l'Est. Aussi la première compagnie est-elle déclarée en faillite dès 1888, et il faut attendre l'agrément d'une compagnie de substitution, dont la raison sociale inverse les deux terminus de la ligne, pour voir un retour à la normale. La nouvelle compagnie, dite « de Guë à Menaucourt », ouvre même un nouvel embranchement, destiné à desservir le chef-lieu de canton qu'est Montiers-sur-Saulx.

Toutefois, comme pour beaucoup de compagnies de chemin de fer d'intérêt local, la compagnie de Guë à Menaucourt voit ses comptes être compromis par la première guerre mondiale, qui va nuire gravement à son exploitation en raison tant de la proximité des combats que de la mobilisation de son personnel, puis par l'entre-deux-guerres et la concurrence routière qui s'affirme. Si l'embranchement de Montiers-sur-Saulx est le premier à disparaître, victime de l'absence d'industrie lourde sur son tracé, la partie est de la ligne bénéficie d'un sursis accordé par l'Occupant jusqu'en 1944, qui a besoin de la ligne, et seule la partie Ouest survivra à la guerre, exploité par la compagnie des chemins de fer secondaires depuis 1930, qui, par le jeu des fusions successives, se retrouvera dans le giron de la CFTA[2] jusqu'à sa fermeture, en 1970.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. 45 km, y compris les embranchements vers Montiers-sur-Saulx (10 km) et vers les carrières d'Aulnois (3 km).
  2. La compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est (CFS-NE), qui reprend la ligne en 1930, est née en 1922 de la fusion de la compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise et de la compagnie des chemins de fer départementaux de l'Aisne. En 1960, la CFS-NE fusionne avec sa filiale la compagnie des chemins de fer secondaires (CFS), créée en 1927 et issue de la compagnie des chemins de fer de la banlieue de Reims et extensions, puis, quelques jours plus tard, prend la nouvelle dénomination de compagnie des chemins de fer secondaires et transports automobiles (CFSTA). Cette dernière fusionnne en 1966 avec la société générale de chemins de fer et transports automobiles (CFTA), issue de la société générale des chemins de fer économiques (SE), et l'ensemble prend le nom de la deuxième société.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Bibliographie

  • André Schontz, Arsène Felten et Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, Éditions Serpenoise, Metz, 1999 (ISBN 2-87692-414-5), pp. 127 à 129
  • Collectif, Encyclopédie générale des transports — Chemins de fer, Éditions de l'Ormet, Valignat, 1992, pp.52-8 et 9 et 55-8 et 9