Leonard Nathan

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Leonard E. Nathan (né en 1924 à El Monte, comté de Los Angeles, Californie - mort le 3 juin 2007 à Kensington, Californie) était un universitaire, poète, traducteur et critique littéraire américain, qui fut, de 1968 à 1991, professeur à l'Université de Californie à Berkeley, où il enseigna la rhétorique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Leonard Nathan était le petit-fils d'immigrants juifs d'Europe de l'Est. Son père, Jack, possédait une imprimerie. Il fit ses études secondaires à la High school d'El Monte dont il sortit diplomé en 1943, avant de rejoindre aussitôt l'armée pour combattre en Europe.

Après sa démobilisation, il s'installa avec un oncle à Los Angeles et intégra en 1947 l'université de Californie à Berkeley, où il obtint son diplome de bachelier en anglais (1950), un mastère (1952) et un doctorat (1961). Il fut alors recruté comme lecteur dans le département de linguistique de l'UCLA, avant de devenir professeur associé en 1965 et professeur en 1968.

Pendant ses études, il créa, avec son ami et condisciple George Hochfield, une revue de poésie, qu'ils appelèrent The Formalist, ce titre ayant été choisi délibéremment pour manifester leur mécontentement devant « l'abandon des formes traditionnelles par les poètes modernes. »

En 1949, il rencontre Carol, qui devait devenir son épouse, et avec laquelle il eut trois enfants : un fils (Andrew) et deux filles (Julia and Miriam). La famille s'installa à Kensington.

Ted Kooser, professeur de littérature anglaise à l'Université du Nebraska à Lincoln et récent lauréat d'un prix de poèsie, qui considère Leonard Nathan comme l'un de ses maîtres et qui avait entretenu une correspondance avec lui dans les années 1970 après l'avoir complimenté pour une poésie lue dans un magazine, apprécie particulièrement son « économie de mots ». Après sa disparition, il déclara : « Il comptait au nombre des meilleurs poètes de sa génération et manquera à tous ceux qui pratiquent cet art. »

Leonard Nathan est décédé le 3 juin 2007 à l'âge de 82 ans.

[modifier] Œuvre

Leonard Nathan est l'auteur de dix-sept volumes de poésie. Il a également écrit un grand nombre de critiques littéraires et traduit l'œuvre de plusieurs poètes. Il collabora notamment avec Czesław Miłosz pour la traduction de poèmes d'Anna Świrszczyńska (publiés sous le pseudonyme d' Anna Swir) ou d'Alexander Wat.

Il est considéré comme un maître des poésies courtes dans lesquelles deux ou trois figures de style sont placées dans ce qui peut être regardé comme une étape, comme dans un drame.

À propos de Diary of a Left-Handed Birdwatcher (1996), John C. Kricher estime que : « Leonard Nathan capture une dimension unique qui exprime les raisons pour lesquelles certains d'entre nous prennent tant de plaisir dans l'observation des oiseaux. (...) Les observateurs d'oiseaux devraient apprécier à la fois le plaisir et la perspicacité de ce livre. »

Les poèmes de Leonard Nathan furent également publiés dans The New Yorker, The Atlantic, la New England Review et The Georgia Review, parmi d'autres publications.

[modifier] Prix et récompenses

  • Prix de poésie du National Institute of Arts and Letters
  • Bourse Guggenheim
  • Phelan Award for Narrative Poetry
  • Trois médailles d'argent du Commonwealth Club of California

[modifier] Citations

  • « I also dream, obsessively, of a white bird, a bird made of ice and light. It’s always ahead of me, always disappearing behind a snowy hill, rising again, leading me to what I know is the North Pole and into a bleak, blank whiteness, so desolate that nothing can live there[1]. » (Diary of a Left-Handed Birdwatcher)

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages de Leonard Nathan

[modifier] Traductions

[modifier] Articles

  • 2004 : Denial, publié dans The Atlantic édition mensuelle, Boston, juillet 2004

[modifier] Ouvrages sur Leonard Nathan

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Traduction : « Je rêve également, d'une manière obsédante, d'un oiseau blanc, un oiseau fait de glace et de lumière. Il est toujours devant moi, disparaissant toujours derrière une colline neigeuse, s'élevant encore, me guidant vers ce que je sais être le Pôle Nord, dans un espace d'une blancheur morne et blanche, si désolé que rien ni personne ne peut vivre là. »

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