LC Concept

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Logo de LC Concept

LC Concept est un format de son numérique associé à une pellicule 35 millimètres mis au point à la fin des années 1980 par deux Français Elisabeth Löchen et Pascal Chédeville (d'où son nom de LC).

Sommaire

[modifier] Technique

Son fonctionnement repose sur la synchronisation entre un disque magnéto-optique de type CD et la pellicule du film projeté. Cette synchronisation est assurée par un code temporel, sorte de code-barre imprimé sur la pellicule, entre les perforations et le bord de la pellicule, et donc sur une partie non encore utilisée que ce soit pour l'enregistrement de l'image ou celui du son analogique. À ce code temporel est associée une position sur le disque, ce qui permet d'avoir une synchronisation parfaite entre le son et l'image, quoiqu'il arrive à la copie du film. D'autre part, ce procédé est compatible avec les formats analogiques plus anciens type Dolby SR, Dolby stéréo ou même mono puisqu'il ne touche en rien à la partie de la pellicule où ces formats stockent le son.

Le format LC existe en deux versions

  • Le LC 4. Quatre canaux sonores peuvent être restitués, les trois premiers correspondant à des enceintes situées dans la salle, à gauche, à droite et au centre de l'écran, le quatrième étant lui partagé entre les enceintes d'ambiances réparties tout au long de la salle, à droite et à gauche.
  • Le LC 6 correspondant à un plus classique son 5.1.

Cette séparation des supports du son et de l'image avait déjà été tentée à l'aube du cinéma, avec des disques vinyles, mais les difficultés pour synchroniser image et son avaient été rédhibitoires.

[modifier] Exploitation commerciale

Le procédé LC Concept a eu une existence commerciale très courte. En effet, trois ans après son apparition, il a été supplanté par le DTS, un procédé très similaire que les auteurs du LC Concept ont d'ailleurs accusé de plagiat. Les brevets du DTS étaient strictement identiques à ceux du LC et ils avaient été déposés 18 mois plus tard! C'est ce qui a valu au film Jurassic Park, le premier film exploitant le DTS, de n'être projeté qu'en analogique en France, suite à une décision de la justice française. Mais, le DTS ayant été très vite adopté par la majorité des poids-lourds hollywoodiens qui ne voulaient pas déplaire à Spielberg, les fondateurs du LC Concept furent obligés de céder leurs brevets aux américains afin d'éviter de se faire complètement déposséder de leur invention pour rien.

[modifier] Exemples de films ayant utilisé le LC Concept

Malgré tout, et en raison des quelques années d'avance qu'a eu le LC Concept sur le DTS, de nombreux films ont été distribués avec ce procédé, parmi lesquels Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau, L'Amant réalisé par Jean-Jacques Annaud, Tous les matins du monde d'Alain Corneau, Basic Instinct de Paul Verhoeven, Cliffhanger de Renny Harlin ou encore Arizona Dream d'Emir Kusturica. Certaines salles parisiennes comme le Max Linder Panorama organisent encore, parfois, des projections de certains de ces films en LC Concept.

Au nombre des films diffusés en LC, on peut également citer :

  • L'Accompagnatrice, 1992 ;
  • Backbeat, 1994 ;
  • Bis ans Ende der Welt, 1991.

[modifier] Salles où le LC Concept fut diffusé

[modifier] Paris

Max Linder Panorama, Gaumont Grand Ecran Italie, UGC Triomphe, UGC Normandie, Forum Horizon.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe