Laurion

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Laurion

Tétradrachme d'Athènes, argent, après -449
Altitude
Latitude
Longitude
37° 42′ 58″ Nord
         24° 03′ 59″ Est
/ 37.71611, 24.06639
  
Pays Grèce
Région
Subdivision
Massif
Première ascension
Voie d'ascension
la plus facile
Type
Montagne - géographie physique |  v · d · m 

Le Laurion (en grec ancien Λαύριον / Laúrion et Λαύρειον / Laúreion) est une montagne grecque située au sud de l'Attique, légèrement au nord du cap Sounion.

Sommaire

[modifier] Les mines du Laurion

Le Laurion était célèbre dans l'Antiquité pour ses mines d'argent. Après la découverte d'un nouveau filon en 483 av. J.-C. près du bourg de Maronée, elles constituaient l'une des principales sources de revenu de la cité d'Athènes. Peu avant la deuxième guerre médique, les filons fournissaient cent talents par an. Thémistocle fit distribuer les revenus de la mine aux plus riches des Athéniens, à charge pour eux de faire construire des trières. En 480 av. J.-C., Athènes possédait ainsi 200 trières, ce qui en faisait la plus puissante flotte grecque. Ceci lui permit de remporter la bataille de Salamine, puis de constituer la ligue de Délos. Les filons s'épuisèrent peu à peu, devenant beaucoup moins importants au IVe siècle av. J.-C. Elle connut une reprise en 355 av. J.-C., mais au temps de l'occupation romaine, les revenus tirés étaient négligeables.

Les mines étaient exploitées par des esclaves appartenant à des particuliers, loués une obole par homme et par jour (Xénophon, Des revenus), soit 60 drachmes par an. Cette location d'esclaves représentait un placement très prisé à Athènes. De très nombreux puits de mines ont été creusés dans le marbre par ces esclaves. Ils ont extrait plus de mille tonnes de plomb argentifère. Ces puits de mines descendent parfois jusqu'à cent mètres. A ces profondeurs l'oxygène est raréfié. Cependant pour extraire les gravats et le plomb argentifère, il convenait d'empêcher tous mouvements oscillatoires à la benne. Elle était frangée de végétaux souples et suspendue à une corde dans le conduit d'extraction. Le conduit d'accès était une colonne libre avec des chicanes. A chaque remontée de la benne était mouvementé une centaine de m3 d'air frais. Soit pour le creusement d'un puits de cent mètres un volume cumulé de l'ordre du million de m3 d'air frais pour un millier de tonnes de gravats. Les esclaves mineurs connaissaient des conditions de vie particulièrement éprouvantes : ils étaient souvent enchaînés, dans des galeries étroites et insalubres. Les révoltes ou les fuites étaient fréquentes. Les esclaves se réfugiaient, la plupart du temps, dans le sanctuaire du cap Sounion. Athénée indique même qu'un groupe d'esclaves se barricada dans le temple de Poséidon.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • E. Ardaillon, Les Mines du Laurion dans l'Antiquité, Fontemoing, Paris, 1897

[modifier] Lien externe