Laure (monachisme)

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Laure Alexander Nevsky

Sommaire

1 Origine
2 Éléments d'histoire
3 "Laure" au sens honorifique
4 Sources

[modifier] Origine

Selon Chitty, laura en grec ("tuyau") viendrait du mot araméen suq (au sens de "ruelle", d'où l'arabe suq : marché), qu'on retrouverait dans le nom de la 3^e laure fondée par saint Chariton, souka, à cause de la disposition des cellules rangées l'une à côté de l'autre au lieu d'être dispersées dans le paysage, alors que subiba, attesté en grec pour désigner deux monastères de la vallée du Jourdain auxquels fait allusion Jean Moschus, viendrait du mot araméen signifiant "cercle", les cellules étant disposées en cercle.

[modifier] Éléments d'histoire

Une laure est un établissement monastique dans l'Église orthodoxe où les moines vivent, durant la semaine, comme des ermites dispersés dans une montagne ou une forêt. Le samedi soir, le dimanche et les jours de fête, ils se rassemblent pour chanter ensemble les offices, prendre les repas en commun et recevoir l'enseignement d'un ancien.

Une description du poète saint Sidoine Apollinaire permet de penser que tel était le mode de vie des moines de Moustiers-Sainte-Marie au V^e siècle.

D'un point de vue historique, comme Cyrille de Scythopolis disait de saint Euthyme qu'il avait fondé sa laure "sur le modèle de Pharân", c'est-à-dire la première de trois laures fondées par saint Chariton, au début du IV^e s., on peut considérer que le terme "laure" désignait surtout le mode de prière: seul en cellule (sauf une fois par semaine), au lieu que les moines soient pour chaque office à l'église comme dans les cenobia. De fait les moines des laures palestiniennes à l'époque byzantine, sauf exception, vivaient dans le même monastère comme n'importe quel autre.

[modifier] "Laure" au sens honorifique

C’est aussi un titre honorifique porté par certains monastères anciens ou prestigieux. Certains ont pu fonctionner dans le passé comme des laures. On peut relever au moins sept monastères qui sont appelés « laures » :