L'Argent

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L’Argent

Illustration de L’Argent

Auteur Émile Zola
Genre Roman
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur G. Charpentier
Date de parution 1891
Série Les Rougon-Macquart
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L’Argent est un roman d’Émile Zola publié en 1891, le dix-huitième volume de la série les Rougon-Macquart.

L’Argent aborde le thème de la Bourse, de la spéculation financière qui s’y déroule et des scandales qui en découlent.

[modifier] L’histoire

Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu’on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans la Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir à zéro, mais son ambition est demeurée intacte. Il vend sa luxueuse propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis loue deux étages d’un hôtel où il installe la Banque Universelle, destinée à financer les projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Tout est fait pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels on promet des gains faciles et rapides. Les communiqués et articles de presse, les rumeurs savamment dosées font s’envoler les titres de la société, et Saccard se retrouve à nouveau au sommet de la gloire et de la puissance. Mais cette puissance boursière, construite sur du sable, est fragile puisque Saccard ne cesse d’acheter ses propres actions afin de gonfler le cours. Par ailleurs, Saccard s’est attiré de solides inimitiés. L’un de ses ennemis, le banquier juif Gundermann, a juré sa perte.

[modifier] Critique

s:

L'Argent est disponible sur Wikisource.

Pour écrire son roman, Zola s’est inspiré des scandales financiers qui ne manquaient pas à son époque. Au moment où il écrit L’Argent on est en plein dans le scandale de Panama.

Zola s’est surtout inspiré du krach de l’Union générale (1881-1882), dans lequel le banquier catholique et légitimiste Eugène Bontoux vit sa société ruinée en grande partie par la spéculation des Rothschild. Bontoux a lui aussi été condamné à cinq ans de prison en 1883. On pense que le personnage de Saccard lui aurait été également inspiré par le spéculateur et industriel Hector de Sastres, qui fut l’ami et le protégé du ministre Jacques Louis Randon.

[modifier] Bibliographie

  • Edward J. Ahearn, « Monceau, Camondo, La Curée, L’Argent: History, Art, Evil », French Review, May 2000, n° 73 (6), p. 1100-15.
  • David Baguley, « Le Capital de Zola : le Fétichisme de la monnaie dans L’Argent », Currencies: Fiscal Fortunes and Cultural Capital in Nineteenth-Century France, Oxford, Peter Lang, 2005, p. 31-42.
  • (en) Benjamin F. Bart, « Non-Physical Sexuality in Émile Zola’s Women », L’Hénaurme Siècle: A Miscellany of Essays on Nineteenth-Century Literature, Heidelberg, Carl Winter Univ.-verl., 1984, p. 145-153.
  • Adolfo Fernandez-Zoïla, « Discontinuités et paroxysmes dans L’Argent », Les Cahiers Naturalistes, 1993, n° 67, p. 107-21.
  • Antonia Fonyi, « Zola : question d’argent : ambivalences financières et modèles inconscients dans L’Argent », Romantisme, 2003, n° 119, p. 61-71.
  • (en) Richard B. Grant, « The Jewish Question in Zola’s L’Argent », PMLA, Dec 1955, n° 70 (5), p. 955-67.
  • (en) Susan Hennessy, « Bearing the Cross of Sterility: Childless Women of Les Rougon-Macquart », Journal of the Association for Research on Mothering, Fall-Winter 2002, 4 (2), p. 171-79.
  • Jurate D. Kaminskas, « Accumulation et dépense dans L’Argent d’Émile Zola », Excavatio, 2004, n° 19 (1-2), p. 13-25.
  • Monica Lebron, « Madame Caroline : expéditions discursives dans L’Argent », Cahiers Naturalistes, 1999, n° 73, p. 217-25.
  • (en) Andrew McQueen, « The Wild Child in Zola’s L’Argent », Excavatio, 1999, n° 12, p. 53-59.
  • (en) Brian Nelson, « Energy and Order in Zola’s L’Argent », Australian Journal of French Studies, Sept.-Dec. 1980, n° 17 (3), p. 275-300.


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