Léon Perrault

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Léon Bazille Perrault
Naissance 16 juin 1832
Poitiers
Décès 6 août 1908
Royan
Nationalité Français France
Activité(s) peintre
Formation Ecole des Beaux Arts
Maître Picot Bouguereau
Mouvement artistique Peinture académique
Vénus à la Colombe, S.A.F 1908, hs/t, sbg, Collection privée.
Vénus à la Colombe, S.A.F 1908, hs/t, sbg, Collection privée.
Mon Préféré, 1867, hs/t, 55,9*46,4cm, sdbd, Collection Privée.
Mon Préféré, 1867, hs/t, 55,9*46,4cm, sdbd, Collection Privée.
La Marchande de Fleur, 1887, hs/t, sdhd, Collection privée.
La Marchande de Fleur, 1887, hs/t, sdhd, Collection privée.
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Léon Bazille Perrault (16 juin 1832 à Poitiers - 6 août 1908 à Royan) était un peintre français.


Léon Bazille Perrault naît le 16 juin 1832 à Poitiers rue des trois piliers (actuelle rue Carnot) dans une famille modeste. Son père, Henri, alors âgé de 30 ans est tailleur. Il intègre l’école communale du « Père Danjou » vers l’âge de 9 ans. A l’âge de 10 ans il entre à l’école de dessin de la ville de Poitiers. Cette école est alors dirigée par les frères Hivonnait. Très vite les professeurs saluent le talent de leur élève. Léon Perrault y restera jusqu’à l’âge de 14 ans, où semble t’il il remportera tous les concours communaux. Mais être âgé de 14 ans dans une famille modeste, signifie trouver un travail. De ce fait, il trouve un travail auprès d’un peintre décorateur. Il participe à de nombreux chantiers dont celui de la restauration des peintures murales de l’église poitevine de Ste Radegonde.

Puis à 19 ans, certainement épris de liberté, notre artiste obtient une bourse municipale de 600 Francs pour pouvoir étudier à Paris dans la prestigieuse Ecole des Beaux-arts. Il devient alors élève dans l’atelier de Picot, avant de le quitter pour celui qui restera surtout un ami, Bouguereau (1825-1905). Ses débuts sont qualifiables de « romantiques », il est le modeste enfant de province qui au fur et à mesure de ses efforts et de ses rencontres, se hissera au sommet d’une carrière artistique.

1861, fût l’année de départ de sa longue carrière de peintre académique. Après plusieurs échecs au prestigieux concours du Prix de Rome, Léon Perrault entre au Salon. Il y présente Le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes et obtient une mention honorable. Sa carrière débute. Présent et félicité au Salon, Léon Perrault est comblé. Notre artiste restera présent au Salon jusqu’à sa mort. En 46 ans de carrière, notre artiste sera absent au Salon seulement 4 années. Sa présence plus qu’importante est un indicateur certain de sa popularité auprès de ses pairs comme du public. Il y rencontra de nombreux succès. En 1866, Napoléon III achète sa toile intitulée la Nichée, sujet de peinture enfantine qui le poussera à continuer dans cette thématique. Outre les différentes œuvres acquises par l’Etat, Léon Perrault sera récompensé par le prestigieux jury du Salon. En 1876, son St Jean le précurseur lui offre une médaille de deuxième classe, en 1878 une deuxième récompense lui est attribuée. Trois ans plus tôt il était félicité par Vienne, Philadelphie et Londres qui lui accordaient un diplôme d’honneur. L’Exposition Universelle de 1889 lui offre une médaille de bronze et celle de 1900, une médaille d’argent. En 1887, à la suite de la demande de ses amis de la Société des artistes français, il obtient la Légion d'honneur. Son succès s’exprime aussi par l’obtention d’une importante commande du Ministère de l’Instruction Publique. Ainsi en 1882, il est chargé de proposer deux images de la République servant à décorer la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville de Poitiers.

Léon Perrault est couronné de succès, très vite il s’installe au 43 Boulevard Lannes dans le XVIe arrondissement de Paris. Léon Perrault fort de sa réussite, mène un train de vie bourgeois. Goupil & Co. reproduit ses œuvres, et son succès traverse les frontières. En effet, il apparaît très recherché en Angleterre et aux États-Unis. Sa carrière internationale semble être calquée dans une moindre mesure sur son ancien maître et ami Bouguereau.

Léon Perrault est décrit comme un homme travailleur qui n’oublie pas ses origines. Son succès il le doit à son acharnement typique des artiste de la tradition académique. La revue américaine The Century, rapporte que ce « gentleman français raffiné […] et courtois dans ses manières, fort et vigoureux, travaillant avec sérieux […] passait 10 heures par jour à travailler dans son atelier » [1].

La légende veut aussi qu’il fût un père de famille exemplaire. Marié à Marie-Louise (1840-1920) , ils eurent 2 garçons ; Emile et Henry, et 4 filles dont l’une, Alice mourra à l’âge de 9 ans en 1880. Une autre épousera le peintre Cabane. Henry, suivant les traces de son père, devient peintre avant de se tourner vers l’illustration, il sera même Conservateur du Musée municipal de Poitiers. Quand à Emile, il fit une brillante carrière de sculpteur animalier. Il apparaît aujourd’hui que ses élèves se résument uniquement à ses enfants.

Finalement le 6 août 1908, Léon Perrault, malade du cœur depuis deux ans, s’éteignit à Royan. En effet depuis quelques années, il avait choisi cette station balnéaire comme maison secondaire. Là il recevait ses amis et différents artistes en visite dans la région. La légende veut que son ami Bouguereau y vienne jusqu’à sa mort. Outre l’affiliation plastique, Bouguereau et Perrault semblent être très proches. Ils se suivent tout au long de leurs carrières. En 1868, on notera que notre artiste fut témoin de l’acte de naissance du troisième enfant de Bouguereau.

Aujourd’hui Léon Perrault repose avec sa femme et sa fille au cimetière de Passy. En octobre 1910, la ville de Poitiers lui érigea un monument, que l’on peut aujourd’hui admirer dans le parc de Blossac. Ce monument fût d’ailleurs le seul érigé par la ville de Poitiers pour un de ses artistes. Aujourd’hui oublié par le public, son nom semble résonner souvent dans les couloirs de Sotheby’s et autres Maison de ventes. Et malgré sa présence dans quelques musées, ses toiles sont avant tout exposées dans des collections privées, majoritairement américaines .[2]



[modifier] Bibliographie

  • De l'Enfant de la tradition Académique à travers l'oeuvre de Léon Perrault, Antigny Alexis, mémoire de Master 1, Université de Poitiers, 2007.
  • En Commémoration des Fêtes données à Poitiers à l’occasion de l’Inauguration du Monument élevé au Maître Poitevin Léon Perrault dans le Parc de Blossac, 30 octobre, 1910, Poitiers, Imp. A. Boutifard.

[modifier] Références

  1. The Century, mai 1883
  2. En Commémoration des Fêtes données à Poitiers à l’occasion de l’Inauguration du Monument élevé au Maître Poitevin Léon Perrault dans le Parc de Blossac, 30 octobre, 1910, Poitiers, Imp. A. Boutifard.
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