Léon Lalanne

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Lalanne (de son vrai nom Chrétien-Lalanne) Léon, Louis (né à Paris le 3 juillet 1811, décédé dans la même ville le 12 mars 1892) est un ingénieur et homme politique français. Il était le frère de l’historien Ludovic Lalanne.

Sommaire

[modifier] Biographie

  • Il fut en classe de mathématiques spéciales au lycée Louis le Grand avec Évariste Galois.
  • Entré à l’École polytechnique en 1829, Léon Lalanne en sortit ingénieur des ponts et chaussées et se fit bientôt remarquer par plusieurs inventions ou perfectionnements ayant pour but d’abréger les opérations des calculs. Il s’intéressa très vite aux chemins de fer et fut l’un des constructeurs de la ligne de Sceaux (1846).
  • Léon Lalanne se trouva mêlé aux événements de la Seconde république. Appelé à remplacer, à la fin de mai 1848, Émile Thomas à la direction des Ateliers nationaux, il dut, devant le nombre toujours croissant des inscrits, prendre des mesures impopulaires (arrêt des inscriptions, paiement à la tâche et non plus à la journée, etc.) qui n’empêchèrent pas leur dissolution peu après. À la suite des évènements de la journée du 13 juin 1849, il fut un moment inquiété (affaire du Conservatoire des Arts et Métiers) mais rapidement remis en liberté.
  • Lalanne fut chargé, en 1852, de la direction des travaux publics en Valachie (Roumanie). Il dirigea ensuite la construction de chemins de fer en Suisse (1856-1860), puis en Espagne (1860-1861). Rentré en France (1862), il devint inspecteur général des ponts et chaussées, puis, en 1876, directeur de l’ Ecole des ponts et chaussées. En 1879, il entra à l’Académie des Sciences.
  • Ayant pris sa retraite en 1881, Léon Lalanne s’intéressa alors à la politique. Soutenu par la gauche modérée, il fut élu sénateur inamovible en mars 1883 en remplacement du général Chanzy, récemment décédé.

[modifier] Œuvres

Léon Lalanne a publié de nombreux travaux scientifiques dont :

  • Mémoire sur l’arithmoplanimétrie (1840) ;
  • Essai philosophique sur la technologie (1840) ;
  • Collection de tables pour abréger les calculs relatifs à la réduction des projets de routes et chemins de 6 mètres de largeur (1843) ;
  • Description et usage de l’abaque ou compteur universel (1845).

[modifier] Source

  • Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889), par A. Robert, E. Bourloton et G. Cougny, Paris, 1889-1891, t. III, p. 547.

[modifier] Lien externe

[1] Biographie détaillée par Roger Lévêque