Léon II d'Arménie

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Léon II le Grand

Léon II d'Arménie, ou Levon II en arménien, dit le Grand (v. 1150 † 1219), fut un prince des Montagnes de 1187 à 1199, avant d'être sacré roi d'Arménie[1] en 1199. Il était fils de Stéphane, prince roupénide, et de Rita de Barberon, et le frère et successeur de Roupen III. Ses grands-pères étaient Léon Ier, prince des Montagnes, et l'héthoumide Smbat, seigneur de Barbaron.

Sommaire

[modifier] Biographie

Stéphane, le père de Roupen et de Léon fut assassiné, et Mleh, leur oncle, prit le pouvoir en 1170 en s'alliant à l'émir Nur ad-Din et en combattant les croisés, au grand scandale des Arméniens. Les deux frères jugèrent plus prudent de se réfugier chez leur oncle maternel Paguran, seigneur de Barbaron. En 1175, les soldats de Mleh tuèrent ce dernier, et appelèrent Roupen pour qu'il se mette sur le trône. Léon l'accompagna, et le seconda dans ses entreprises. Lorsque le prince Bohémond III d'Antioche captura Roupen par ruse en 1185, Leon mena une armée à Anioche pour le faire libérer.

En 1187, Roupen se retira dans un monastère, laissant le pouvoir à son frère, et mourut peu après. Léon succéda alors à son frère sous le nom de Léon II ou Levon II. Une des actions de ce début de règne est de faire confirmer l'indépendance de la principauté acquise par Mleh et par Roupen III en demandant l'intronisation royale au pape Célestin II et à l'empereur Henri VI. Celle-ci est accordée au bout de douze ans de règne et Léon II est sacré roi le 6 janvier 1199 à Tarse.

Comme son frère, Léon renforçe les liens avec les états croisés, et épouse successivement deux princesses latines. Cette alliance est aussi précieuse pour lui que pour les croisés, qui viennent de perdre Jérusalem. Mais l'antagonisme reste vis à vis de la principauté d'Antioche en raison de litiges frontaliers. En 1194, il fait prisonnier Bohémond III et manque de se faire livrer la ville d'Antioche, mais le prince héritier Raymond IV et patriarche Aymeri de Limoges, soutenus par les populations latines et grecques, refusent de livrer la ville et repoussent une attaque arménienne. La paix est signée, et Raymond IV épouse une nièce de Léon.

Raymond meurt en 1199 et Bohémond en 1201. La succession se dispute entre Raymond-Roupen, fils de Raymond IV et son oncle Bohémond IV, fils de Bohémond III. Evidemment, Léon soutient Raymond-Roupen, son petit-neveu. Après une première tentative en 1208, ce dernier put monter sur le trône d'Antioche en 1216, mais il ne put se maintenir en fut détrôné et emprisonné en 1218. Cela ne l'empécha pas de lutter contre les Turcs Seldjoukides, leur enleva même des places fortes en Lycaonie en 1211, mais dut les céder en 1216.

[modifier] Mariages et enfants

Il avait épousé le 3 février 1188 en premières noces une Isabelle, dont on ne connait pas grand chose, mis à part qu'elle était nièce de Sibylle, la troisième femme du prince Bohémond III d'Antioche. Les époux se séparèrent en 1206[2], mais une fille était née entre temps :

  • Rita (ap.1195 † 1220), mariée en avril 1214 à Jean de Brienne († 1237)

En seconde noces, il épouse le 28 janvier 1210 Sibylle (1199 † après 1225), fille d'Amaury II, roi de Chypre et d'Isabelle Ire, reine de Jérusalem. De ce mariage naquit :

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Il est parfois nommé Léon ou Levon Ier comme roi d'Arménie, mais cette numérotation ne fait pas l'unanimité.
  2. En 1199, excommunié Bohémond avait été contraint de se séparer de Sibylle ; l'alliance n'était alors plus vraiment intéressante, d'autant plus qu'il n'y avait pas eu d'enfants nés du mariage.
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Roupen III
prince des Montagnes
puis roi d'Arménie
1187-1219
Isabelle et
Philippe d'Antioche