Keijidosha

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La Mazda R360, une des premières keijidosha (1960)
La Mazda R360, une des premières keijidosha (1960)
La Mitsubishi i (2006)
La Mitsubishi i (2006)
La Daihatsu Copen, keijidosha coupé cabriolet (2001)
La Daihatsu Copen, keijidosha coupé cabriolet (2001)

Les keijidosha, ou kei jidosha (軽自動車 véhicule léger), ou K-cars en anglais (parfois appelées Midget, voitures kei, ou encore voitures K en français), sont de petites automobiles vendues au Japon et qui bénéficient d'avantages variés et en particulier de taxes et de primes d'assurances réduites. En revanche, la rumeur qui veut que ces voitures dispensent leur propriétaire de justifier d'une place de parking (contrairement aux voitures "normales") est fausse. Dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants, l'achat d'une voiture ne peut être accordé qu'avec un justificatif de place de parking, et cette règlementation concerne bien, également, les keijidosha.

La législation créant les keijidosha date de la fin des années 1950, à une époque où peu de Japonais pouvaient s'offrir une voiture, tout en ayant assez d'argent pour s'acheter une motocyclette. De plus beaucoup de petites entreprises avaient besoin d'un moyen de locomotion peu onéreux pour pouvoir se développer. Enfin, les keijidosha furent un bon moyen pour aider au développement d'une industrie automobile japonaise qui était chétive à l'époque. Aujourd'hui, la part de marché des keijidosha est en constante progression au Japon, ces véhicules représentaient en 2007 32 % des ventes automobiles et même 57 % des camions (chiffre 2006).

Pour bénéficier de l'appellation keijidosha et de ses avantages, une voiture doit satisfaire aux normes suivantes : une longueur inférieure à 3,40 mètres, une largeur inférieure à 1,48 mètre, une hauteur limitée à 2 mètres et un moteur d'une cylindrée maximale de 660 cm³. Ces critères ont évolué au fil des époques : dans les années 1960, la longueur maximum était de 3 mètres pour une cylindrée de 360 cm³. En outre, la longueur maxi était encore de 3,30 m jusqu'au milieu des années 1990. Les voitures répondant à ces critères et recevant l'appellation keijidosha se distinguent facilement au Japon, du fait de leurs plaques minéralogiques jaunes et noires.

Exemples de keijidosha : Mazda Carol, Honda Life, Daihatsu Copen, Daihatsu Move, Mitsubishi i, Subaru R1/R2, Subaru Stella, Daihatsu Trevis ou encore Suzuki Twin. Les deux modèles les plus diffusés au Japon sont des keijidosha, il s'agit du Suzuki Wagon R et du Daihatsu Move.

La plupart des constructeurs automobiles japonais produisent des keijidosha : Daihatsu, Honda, Mitsubishi, Subaru et Suzuki. Nissan vend sous sa marque des keijidosha produites par d'autres constructeurs (Mitsubishi et Suzuki), de même que Mazda qui "rebadge" des Suzuki. Toyota est le seul constructeur japonais à ne pas en proposer dans sa gamme ; mais il détient Daihatsu qui vit essentiellement de cette catégorie.