Kanryō Higaonna

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Kanryō Higaonna
Kanryō Higaonna

Kanryō Higaonna (japonais : 寛量 東恩納) (1853 - 1915), parfois aussi appelé Higashionna (les caractères composant son nom peuvent être lus de plusieurs façons, Higaonna étant plus courant dans le dialecte d'Okinawa et Higashionna en japonais) est né à Nishi-shin-machi, Naha sur l'île d'Okinawa. Il est issu d'une famille de marchands de bois de chauffage, qui était un confort coûteux à l'époque dans les îles Ryūkyū.

Au début des années 1860, il débute l'étude des arts martiaux d'Okinawa sous la férule de Seisho Aragaki ainsi qu'avec probablement plusieurs autres maîtres. À l'époque, le mot karaté n'était pas d'usage commun et on nommait les arts martiaux simplement Te (la main) parfois précédé de la région d'origine de l'art comme Naha-te, Shuri-te ou encore Okinawa-te.

En 1877, Higashionna s'embarque pour Fuzhou dans la province de Fujian en Chine. Il passe plusieurs années là-bas (entre cinq et vingt selon les sources, quoique ce dernier chiffre semble peu probable). Il passera le plus clair de son temps à étudier avec plusieurs professeurs d'arts martiaux chinois. Un de ses premiers professeurs fut Ryoto, un professeur de kempo qui l'introduira auprès du maître de kempo Liu Liu Ko (parfois appelé aussi Ryu Ryuko, ce qui pourrait être en fait un surnom plutôt qu'un nom). On sait peu de chose sur Liu Liu Ko sinon qu'il était cordonnier et que Higaonna le citait comme quelqu'un d'extrêmement fort. Ce Maître enseignait une forme de boxe chinoise appelée le « style de la grue blanche ».

En 1885, Kanryo Higaonna retourne à Okinawa et reprend l'affaire familiale. Il commence aussi à enseigner les arts martiaux à Naha et dans les alentours. Il se distinguait dans son style par l'intégration à la fois de techniques go-jo (dur) et jū-no (souple) dans un système unique. Il devint tellement incontournable que le nom Naha-te finit par être assimilé à son enseignement.

Higaonna était connu pour son puissant kata sanchin (voir les kata du gōjū-ryū). Les étudiants racontaient que le sol en bois devenait chaud par l'ancrage de ses pieds.

À sa mort, il laissera quelques rares disciples mais on compte parmi ceux-ci quelques-uns des maîtres les plus influents du karaté: Chōjun Miyagi, Kyoda Shigehatsu, Koki Shiroma et Higa Seiko. Chōjun Miyagi, qui fondera plus tard le gōjū-ryū, lui succède à la tête de l’école, fondant les bases du karaté.

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