Jules Case

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Jules Case
Jules Case

Jules Richard Case, né à Sens (Yonne) le 24 juin 1854 et mort le 15 décembre 1931, est un romancier, journaliste et critique littéraire français.

Il collabore à divers journaux, dont Le Figaro, Le Globe et Le Réveil-Matin, et tient pendant plusieurs années la critique dramatique de La Nouvelle Revue. Il publie en 1909 et 1914 deux sélections de ses chroniques, Les Tablettes littéraires et Le Salon du quai Voltaire.

Il est l'auteur d'une dizaine de romans ayant pour thème « l'homme moderne » et « la lutte d'âmes pures et grandes avec les petites fatalités de la vie », écrits dans « un style précis, ferme, d'un éclat dur », où, selon Gustave Kahn, il se distingue à la fois des écrivains psychologues et des écrivains naturalistes de son temps en étant « un type complet de romancier, non plus psychologue, mais physio-psychologue »[1].

Case se tourne ensuite vers le théâtre et donne à la Comédie-Française en 1895 une pièce en quatre actes, La Vassale, mettant en scène une « femme moderne » qui, parce qu'elle revendique ses droits à l'autonomie, se voit contrainte d'abondonner son mari et de partir, « libre et seule », vers de nouveaux horizons[2]. Sa deuxième et dernière pièce, Stella, tirée de son roman L'Amour artificiel et écrite en collaboration avec Eugène Morel, est jouée au Théâtre de la Renaissance en 1902. Selon le critique de La Plume, il s'agit d'« une très belle œuvre, très noble, très prenante et mouvementée » où l'on assiste de nouveau à la tentative d'une femme de vivre librement, ce qui provoque un « abominable drame de la vie et de l'idée » lorsqu'elle se heurte à l'idéalisme intransigeant de son père qui veut la marier à un vieillard richissime[3].

[modifier] Principales publications

Jules Case d'après son portrait par Edmond Aman-Jean (1893).
Jules Case d'après son portrait par Edmond Aman-Jean (1893).
Romans
  • La Petite Zette (1884)
  • La Fille à Blanchard (1886)
  • Bonnet rouge (1887)
  • Âme en peine (1888)
  • L'Amour artificiel (1889)
  • Jeune Ménage (1891)
  • Promesses (1892)
  • Une Bourgeoise (1893)
  • L'Étranger (1894) Texte en ligne
  • La Volonté du bonheur (1895)
  • Les Sept Visages (1899)
Théâtre
Critique et chroniques
Première page manuscrite du Salon du quai Voltaire.
Première page manuscrite du Salon du quai Voltaire.

[modifier] Notes et références

  1. Gustave Kahn, « Jules Case » in La Revue blanche, 2e semestre 1895, p. 206-211.
  2. La Plume, année 1897, p. 534.
  3. La Plume, janvier-juin 1902, p. 250-252.
  4. Auteurs et personnalités étudiés : Henri Albert, Hortense Allart de Méritens, Maurice Barrès, René Bazin, comtesse de Boigne, Henri Brémond, comtesse Jean de Castellane, Benvenuto Cellini, Paul-Arthur Cheramy, Arthur Chuquet, Lucie Delarue-Mardrus, duchesse de Dino, baron Fain, Paul Fould, Anatole France, baron de Frénilly, Charles Gailly de Taurines, Ernest Gaubert, Rémy de Gourmont, Helvétius, Henry Houssaye, Albert Keim, Ernest La Jeunesse, Étienne Lamy, duc de Lauzun, Jules Lemaitre, Frédéric Loliée, baron de Maricourt, Gaston Maugras, Guy de Maupassant, André Maurel, Octave Mirbeau, Robert de Montesquiou, Émile Moselly, Pol Neveux, Charles Nicoullaud, Friedrich Nietzsche, François de Nion, Adolphe Paupe, Joséphin Péladan, Jean Racine, Henri de Régnier, vicomte de Reiset, Édouard Rod, Romain Rolland, Henry Roujon, Léon Séché, Mme de Souza, Stendhal, Julien Tiersot, François-Vincent Toussaint, Léonard de Vinci.