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Sommaire

[modifier] Bataille d'Actium

Virgile l'énéide Livre VIII de 694 à 708

Les mains et les armes lancent de l'étoupe enflammée, des traits qui s'envolent ; les champs de Neptune rougissent suite à ce massacre d'un genre nouveau. Au centre, la reine appelle ses armées au son du sistre ancestral ; elle n'aperçoit pas encore derrière elle les deux serpents. Des monstres divins de tout genre, et Anubis avec ses aboiements, menacent de leurs traits Neptune, et Vénus et Minerve. En plein combat, Mavors, armé de fer ciselé, se démène avec fureur ; les tristes Furies sont descendues de l'éther et, réjouie dans sa robe déchirée, la Discorde s'avance, suivie de Bellone, qui tient un fouet ensanglanté. L'Apollon d'Actium, voyant cela d'en haut, tendait son arc ; épouvantés, tous tournaient le dos, tous, l'Égypte et les Indiens, l'Arabie entière et les Sabéens. La reine même avait invoqué les vents, semblait mettre à la voile et déjà elle détachait et lâchait peu à peu les cordages.


[modifier] Jules César

  • Compléter la partie concernant la famille de César
  • Préciser le début de la partie consacrée à la guerre civile
  • Développer la partie concernant la dictature
  • Préciser l'assassinat de César (le complot, les raisons, les auspices...)
  • Reprendre la liste des œuvres inspirées par César
  • Créer une partie sur Jules César stratège
  • Créer une partie sur les relations entre César et les populations de son empire ou ses voisins (avec les juifs, les grecs,...)
  • Créer une partie sur la vision de César par ses contemporains (notamment les témoignages de Cicéron,...)
  • harmonisation des temps employés et correction des erreurs de style et d'orthographe.

==> Proposition à l'AdQ

[modifier] Carrière militaire

[modifier] (titre)

[modifier] Jules César stratège

Les principales informations, concernant la stratégie employée par César au cours des batailles qu'il a menées, nous sont fournies par Frontin dans son ouvrage les Stratagèmes.
Ainsi, César se révèle un maître dans l'art militaire rivalisant d'ingéniosité et analysant avec perfection la psychologie de ses soldats. Il n'hésite pas quand cela s'avère nécessaire, à exposer sa personne afin de rétablir des situations délicates et démontrer son courage. Frontin rapporte ainsi qu'il se présenta devant ses soldats révoltés, qui souhaitaient intenter à sa vie, pour répondre à leurs exigences et faire naître en eux un sentiment de repentir[1].
Durant la bataille de Munda, César se rend à pied aux premiers rangs de ses troupes afin de les regalvaniser, alors que celles-ci sont sur le point de plier face aux assauts de leurs adversaires[2].
Lors d'une bataille à Alexandrie et alors qu'il se trouve dans une situtation délicate, César n'hésite pas à nager sur 60 mètres[3].
César apprécie parfaitement les forces en présence, et sait tirer avantage de l'expérience de ses soldats[4].



Lucius Afranius



César, suspectant la fidélité des Égyptiens, visita avec une feinte sécurité la ville d’Alexandrie et ses fortifications, se livra en même temps à de voluptueux festins, et voulut paraître épris des charmes de ces lieux, au point de s’abandonner aux habitudes et au genre de vie des Alexandrins ; et, tout en dissimulant ainsi, il fit venir des renforts et s’assura de l’Égypte. Livre I,I,5


Pendant la guerre civile, C. César, s’étant avancé avec ses troupes pour présenter la bataille à Afranius, s’aperçut qu’il ne pourrait se retirer sans danger. Il fit rester la première et la seconde ligne sous les armes, dans l’ordre primitif de la bataille, pendant que la troisième, travaillant derrière les deux autres, à l’insu de l’ennemi, creusait un fossé de quinze pieds, dans l’enceinte duquel ses soldats se retirèrent, au coucher du soleil, et restèrent sons les armes. Livre I,V,9

C. César, informé par un prisonnier qu’Afranius et Petreius devaient lever le camp la nuit suivante, résolut de les en empêcher sans fatiguer ses troupes. Il ordonna, quand la nuit fut venue, que l’on criât de plier bagage, que l’on conduisît à grand bruit les bêtes de somme le long des retranchements des ennemis, et que l’on continuât le tumulte, afin que ce départ simulé les retînt dans leur camp. Livre I,VIII,9


C. César, étant sur le point de combattre les Germains commandés par Arioviste, et voyant le courage de ses troupes abattu, les rassembla et leur dit que dans cette circonstance la dixième légion seule marcherait à l’ennemi. Par là, il stimula cette légion, en lui rendant le témoignage qu’elle était la plus brave, et fit craindre aux autres de lui laisser à elle seule cette glorieuse renommée. Livre I, XI, 3

C. César, étant tombé au moment où il montait sur son navire, s’écria : « Ô terre, ma mère, je te tiens ! » [49] voulant faire entendre par là qu’il reviendrait dans ce pays dont il s’éloignait. Livre I, XII, 2

Pendant, la guerre civile. C. César tenait l’armée d’Afranius et de Petreius assiégée, sans qu’elle pût avoir de l’eau. Exaspérée dans sa détresse, elle avait tué toutes ses bêtes de charge, et était descendue dans la plaine pour offrir la bataille. César retint ses troupes, jugeant défavorable le moment où l’ennemi était poussé par la colère et par le désespoir. Livre II, I ,11

C. César, pendant la guerre des Gaules, informé qu’Arioviste, roi des Germains, observant une coutume qui était comme une loi aux yeux de ses soldats, s’abstenait de combattre pendant le décours de la lune, choisit ce moment pour l’attaquer[56], et défit cet ennemi enchaîné par la superstition. Livre II,I,17

C. César, ayant à combattre Pharnace, fils de Mithridate, rangea son armée sur une colline, ce qui lui valut une prompte victoire : car les javelots, lancés d’en haut sur les barbares, qui montaient à l’attaque, leur firent sur-le-champ prendre la fuite. Livre II, II, 3

C. César arrêta de même, à l’aide de pieux, et rendit inutiles les chars à faux des Gaulois. Livre II, III ,18

Le camp de C. César et celui d’Afranius occupaient deux côtés opposés d’une plaine, et chacun de ces chefs avait grand intérêt à s’emparer de hauteurs voisines dont l’accès était défendu par des rochers escarpés. César mit ses troupes en marche comme pour opérer une retraite sur Ilerda, ce que le manque de vivres pouvait faire supposer ; puis, après un court chemin, il fît un léger détour, et se dirigea brusquement vers les hauteurs afin de s’en rendre maître. À cette vue, les troupes d’Afranius, aussi en peine que si leur camp eût été pris, coururent en désordre vers ces mêmes montagnes. César, qui avait prévu ce mouvement, profita de leur confusion pour les attaquer de front avec de l’infanterie qu’il avait envoyée en avant, tandis que sa cavalerie les chargeait par derrière. Livre II, V,38

C. César laissa fuir des Germains qu’il avait enfermés, et ; qui se battaient avec le courage du désespoir, puis il les chargea pendant leur retraite. Livre II,VI,3


C. César, assiégeant Cadurcum[99], ville des Gaules, qui était entourée d’une rivière, et abondamment pourvue de fontaines, la fit manquer d’eau en détournant les sources par des conduits souterrains, et en plaçant sur le bord de la rivière des archers qui en défendaient l’approche. Livre III, VII, 2

Pendant la guerre des Gaules, C. César, informé, de la part de Q. Cicéron, que les lieutenants Titurius Sabinus et ; Cotta avaient été battus par Ambiorix, et que celui-ci le tenait lui- même assiégé, marcha à son secours avec deux légions. Après avoir d’abord attiré l’ennemi contre lui seul, il feignit de craindre, et retint ses soldats dans son camp, auquel il avait donné, à dessein, moins d’étendue qu’à l’ordinaire. Les Gaulois, qui comptaient déjà sur la victoire, et en voulaient au butin, se mirent à combler le fossé, et arrachèrent les palissades. Aussitôt le combat commença ; et les troupes de César, tombant sur eux de tous côtés, en firent un grand carnage. Livre III,XVI,6

Une sédition s’étant élevée dans l’armée de C. César, au milieu du tumulte de la guerre civile, ce général licencia la légion coupable, au moment même de la plus grande effervescence, et fit frapper de la hache les chefs de la révolte. Peu de temps après les soldats licenciés, ayant sollicité auprès de lui et obtenu leur réintégration, se montrèrent dès lors irréprochables. Livre IV, V, 2

C. César, étant sur le point de combattre les Germains commandés par Arioviste, et voyant le courage de ses troupes abattu, les assembla et leur dit que, dans cette circonstance, la dixième légion seule marcherait à l’ennemi. Par là il stimula cette légion, en lui rendant le témoignage qu’elle était la plus brave, et fit craindre aux autres de lui laisser à elle seule cette glorieuse renommée. Livre IV, V, 11

César suivait contre l’ennemi, disait-il, le système adopté par la plupart des médecins contre les maladies, dont ils triomphent plutôt par la faim que par le fer. Livre IV, VII, 1

C. César, voyant qu’il y avait dans l’armée de Pompée un grand nombre de chevaliers romains qui, par leur habileté à manier les armes, lui tuaient beaucoup de monde, ordonna à ses troupes de leur porter des coups d’épée au visage et dans les yeux. Il réussit par ce moyen à leur faire prendre la fuite. Livre IV, VII, 32

[modifier] Stratége - Suétone

LX. Ses batailles

Pour les batailles, ce n'était pas seulement un plan bien arrêté, mais aussi l'occasion qui le déterminait. Il lui arrivait souvent d'attaquer aussitôt après une marche, et quelquefois par un temps si affreux que personne ne pouvait croire qu'il se fût mis en mouvement. Ce n'est que vers les dernières années de sa vie qu'il hésita davantage à livrer bataille, persuadé que plus il avait vaincu souvent, moins il devait tenter la fortune, et qu'il gagnerait toujours moins à une victoire qu'il ne perdrait à une défaite. Jamais il ne mit un ennemi en déroute qu'il ne s'emparât aussi de son camp, et il ne laissait aucun répit à la terreur des vaincus. Quand le sort des armes était douteux, il renvoyait tous les chevaux, à commencer par le sien, afin d'imposer à ses soldats l'obligation de vaincre, en leur ôtant les moyens de fuir.

Suétone, Vie des douze Césars - César, 60

LXI. Son cheval

Il montait un cheval remarquable, dont les pieds rappelaient la forme humaine, et dont le sabot fendu offrait l'apparence de doigts. Ce cheval était né dans sa maison, et les haruspices avaient annoncé qu'il présageait l'empire du monde à son maître: aussi l'éleva-t-il avec grand soin. César fut le premier, le seul, qui dompta la fierté rebelle de ce coursier. Dans la suite, il lui érigea une statue devant le temple de Vénus Genetrix.

LXII. Son énergie dans les moments critiques

On le vit souvent rétablir seul sa ligne de bataille qui pliait, se jeter au-devant des fuyards, les arrêter un à un, et les prendre à la gorge, pour les tourner vers l'ennemi. Et cependant ils étaient quelquefois si effrayés, qu'un porte aigle, qu'il arrêta ainsi, le menaça de son glaive et qu'un autre, dont il avait saisi l'étendard, le lui laissa dans les mains.

LXIII. Son intrépidité

Voilà jusqu'où allait son intrépidité, et l'on pourrait en trouver des traits plus grands encore. Après la bataille de Pharsale, il avait d'avance envoyé ses troupes en Asie, et lui-même passait le détroit de l'Hellespont sur un petit bâtiment de transport: il rencontre L. Cassius, qui était du parti adverse, à la tête de dix vaisseaux de guerre; loin de fuir, il s'avance, l'exhorte aussitôt à se rendre; et le reçoit suppliant à son bord.


LXV. Sa conduite envers ses soldats

Il ne jugeait point le soldat sur ses moeurs ou d'après les hasards de la fortune, mais seulement sur sa valeur; et il le traitait avec autant de sévérité que d'indulgence. Sévère, il ne l'était pas partout ni toujours; mais il le devenait quand il était près de l'ennemi. C'est alors surtout qu'il maintenait la plus rigoureuse discipline; il n'annonçait à son armée ni l'heure de la marche ni celle du combat; il voulait que, dans l'attente continuelle de ses ordres, elle fût toujours prête, au premier signal, à marcher où il la conduirait. Le plus souvent, il la mettait en mouvement sans motif, surtout les jours de fêtes et de pluie. Parfois même il avertissait qu'on ne le perdît pas de vue, et s'éloignant tout à coup, soit de jour, soir de nuit, il forçait sa marche, de manière à lasser ceux qui le suivaient sans l'atteindre.

LXVI. Comment il les rassurait

Voyait-il ses soldats effrayés par ce qu'on racontait sur la puissance des ennemis, ce n'est pas en niant leurs forces ou en les dépréciant qu'il rassurait son armée, mais, au contraire, en les grossissant jusqu'au mensonge. Ainsi l'approche de Juba ayant jeté la terreur dans tous les esprits, il assembla ses soldats et leur dit: "Sachez que, dans très peu de jours le roi sera devant vous, avec dix légions, trente mille chevaux, cent mille hommes de troupes légères, et trois cents éléphants. Que l'on s'abstienne donc de toute question, de toute conjecture, et qu'on s'en rapporte à moi, qui suis bien informé. Sinon, je ferai jeter les alarmistes sur un vieux navire, et ils iront aborder où les poussera le vent.

LXVII. Son affection pour eux

Il ne faisait pas attention à toutes les fautes, et ne leur proportionnait pas toujours les peines; mais il poursuivait avec une rigueur impitoyable le châtiment des déserteurs et des séditieux; il fermait les yeux sur le reste. Quelquefois, après une grande bataille et une victoire, il dispensait les soldats des devoirs ordinaires, et leur permettait de se livrer à tous les excès de la licence. Il avait coutume de dire "que ses soldats même parfumés, pouvaient se bien battre." Dans ses harangues, il ne les appelait point soldats, mais se servait du terme plus flatteur de camarades. Il aimait à les voir bien vêtus, et leur donnait des armes enrichies d'or et d'argent, autant pour la beauté du coup d'oeil que pour les y attacher davantage au jour du combat, par la crainte de les perdre. Il avait même pour eux une telle affection, que lorsqu'il apprit la défaite de Titurius, il laissa croître sa barbe et ses cheveux, et il ne les coupa qu'après l'avoir vengé.

LXVIII. Leur amour pour lui. Leur bravoure

C'est ainsi qu'il leur inspira un entier dévouement à sa personne, et un courage invincible. Quand il commença la guerre civile, les centurions de chaque légion s'engagèrent à lui fournir chacun un cavalier, sur leurs propres économies, et tous les soldats à le servir gratuitement, sans ration ni paye, les plus riches devant subvenir aux besoins des plus pauvres. Pendant une guerre aussi longue, aucun d'eux ne l'abandonna; il y en eut même un grand nombre qui, faits prisonniers par l'ennemi, refusèrent la vie qu'on leur offrait sous la condition de porter les armes contre lui. (Assiégés ou assiégeants, ils supportaient si patiemment la faim et les autres privations, que Pompée, ayant vu dans les retranchements de Dyrrachium l'espèce de pain d'herbes dont ils se nourrissaient, dit "qu'il avait affaire à des bêtes sauvages;" et il le fit disparaître aussitôt, sans le montrer à personne, de peur que ce témoignage de la patience et de l'opiniâtreté de ses ennemis ne décourageât son armée. Une preuve de leur indomptable courage, c'est qu'après le seul revers éprouvé par eux près de Dyrrachium, ils demandèrent eux-mêmes à être châtiés, et leur général dut plutôt les consoler que les punir. Dans les autres batailles, ils défirent aisément, malgré leur infériorité numérique, les innombrables troupes qui leur étaient opposées. Une seule cohorte de la sixième légion, chargée de la défense d'un petit fort, soutint pendant quelques heures le choc de quatre légions de Pompée, et périt presque tout entière sous une multitude de traits: on trouva dans l'enceinte du fort cent trente mille flèches. Tant de bravoure n'étonnera pas, si l'on considère les exploits individuels de quelques-uns d'entre eux: je ne citerai que le centurion Cassius Scaeva et le soldat Gaius Acilius. Scaeva, quoiqu'il eût l'oeil crevé, la cuisse et l'épaule traversées, son bouclier percé de cent vingt coups, n'en demeura pas moins ferme à la porte d'un fort dont on lui avait confié la garde. Acilius, dans un combat naval près de Marseille, imita le mémorable exemple donné chez les Grecs par Cynégire: il avait saisi de la main droite un vaisseau ennemi; on la lui coupa; il n'en sauta pas moins dans le vaisseau, en repoussant à coups de bouclier tous ceux qui faisaient résistance.

LXIX. Sa fermeté devant ses troupes séditieuses

Pendant les dix années de la guerre des Gaules, il ne s'éleva aucune sédition dans l'armée de César. Il y en eut quelques-unes pendant la guerre civile; mais il les apaisa sur-le-champ, et par sa fermeté bien plus que par son indulgence; car il ne céda jamais aux mutins, et leur tint toujours tête. Près de Plaisance, il licencia ignominieusement toute la neuvième légion, quoique Pompée fût encore sous les armes, et ce ne fut qu'avec beaucoup de peine, ce ne fut qu'après les plus nombreuses et les plus pressantes supplications, qu'après le châtiment des coupables, qu'il consentit à la rétablir.

LXX. Il apaise d'un seul mot une révolte

À Rome, les soldats de la dixième légion réclamèrent un jour des récompenses et leur congé, en proférant d'effroyables menaces, qui exposaient la ville aux plus grand dangers. Quoique la guerre fût alors allumée en Afrique, César, que ses amis essayèrent en vain de retenir, n'hésita pas à se présenter aux mutins et à les licencier. Mais avec un seul mot, en les appelant citoyens au lieu de soldats, il changea entièrement leurs dispositions: "Nous sommes des soldats," s'écrièrent-ils aussitôt; et ils le suivirent en Afrique malgré son refus; ce qui ne l'empêcha pas d'enlever aux plus séditieux le tiers du butin et des terres qui leur étaient destinées.

LXXI. Son zèle pour ses clients

Son zèle et sa fidélité envers ses clients éclatèrent même dans sa jeunesse. Il défendit Masintha, jeune homme d'une naissance distinguée, contre le roi Hiempsal, et avec tant d'opiniâtreté, que, dans la chaleur de la discussion, il saisit par la barbe Juba, fils de ce roi. Après le jugement qui déclara son client tributaire d'Hiempsal, il l'arracha des mains de ceux qui l'entraînaient, et le cacha longtemps dans sa maison; enfin, lorsqu'il partit pour l'Espagne, à l'issue de sa préture, il l'emmena dans sa litière, sous la protection de ses licteurs et des nombreux amis qui lui faisaient cortège.

[modifier] La vision de ses contemporains

[modifier] Cicéron

Voici le jugement que Cicéron a porté des Commentaires de César, dans le traité à Brutus: "Ses commentaires sont un livre excellent; le style en est simple, sans détours et plein de grâce, dépouillé de toute pompe de langage: c'est une beauté sans parure. En voulant fournir aux futurs historiens des matériaux tout prêts, il a peut-être fait plaisir à des sots, qui ne manqueront pas de charger d'ornements frivoles ces grâces naturelles; mais il a ôté aux gens de goût jusqu'à l'envie de traiter le même sujet."

Suétone, Vie des douze Césars - César, 56

Son accusation contre Dolabella le fit ranger, sans contestation, parmi les premiers talents du barreau. En tout cas, Cicéron, dans son traité à Brutus, où il énumère les orateurs, dit "qu'il n'en voit point à qui César doive le céder," et il ajoute "qu'il y a dans sa manière de l'élégance et de l'éclat, de la magnificence et de la grandeur." Cicéron écrivait aussi à Cornélius Nepos: "Quel orateur oseriez-vous lui préférer parmi ceux qui n'ont jamais cultivé que cet art? qui pourrait l'emporter sur lui pour l'abondance ou la vigueur des pensées? qui, pour l'élégance ou la beauté des expressions?"

Suétone, Vie des douze Césars - César, 55

[modifier] Références

  1. Frontin, les stratagèmes, Livre I,IX,4

    « Des légions de l’armée de C. César s’étant révoltées, au point de manifester l’intention d’attenter à la vie de leur chef, il dissimula sa crainte, s’avança vers les soldats, et, comme ils demandaient leur congé, il le leur donna sur-le-champ, d’un air menaçant. À peine l’eurent-ils obtenu, que le repentir les força de faire leur soumission à leur général, auquel ils furent dès lors plus dévoués qu’auparavant. »

  2. Frontin, les stratagèmes, Livre II, VIII,13

    « Le divin Jules César, à la bataille de Munda, voyant ses troupes plier, fit emmener son cheval hors de leur vue, et courut à pied se mettre aux premiers rangs. Les soldats, ayant honte d’abandonner leur général, rétablirent le combat. »

  3. Suétone, Vie des douze Césars - César, 64

    « Il attaquait un pont dans Alexandrie; mais une brusque sortie de l'ennemi le força de sauter dans une barque. Comme de nombreux soldats s'y précipitaient aussi, il se jeta à la mer, et nagea l'espace de deux cents pas, jusqu'au vaisseau le plus proche, élevant sa main gauche au-dessus des flots, pour ne pas mouiller des écrits qu'il portait, traînant son manteau de général avec ses dents, pour ne pas laisser cette dépouille aux ennemis. »

  4. Frontin, les stratagèmes, Livre I,III,2

    « Pendant la guerre civile, C. César, ayant une armée de vétérans, et sachant que celle de l’ennemi était composée de recrues, s’attacha continuellement à livrer des batailles. »