Joseph Garat

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Dominique-Joseph Garat, né le 31 décembre 1872 à Bayonne, décédé en décembre 1944 au même endroit, est un ancien maire de Bayonne, complice dans l'affaire Stavisky.

Docteur en droit, diplômé de l'École libre des sciences politiques de Paris, Joseph Garat exerce la profession d'avocat jusqu'en 1910, date à laquelle il est élu député et cesse de plaider. Conseiller municipal de Bayonne depuis 1900, il est élu maire de la même ville en 1908. C'est alors que commence la « première ère garatiste » sur la cité bayonnaise, puisqu'il est réélu maire en 1912 et député en 1914.

Durant la Première Guerre mondiale, il est engagé volontaire (il a alors 42 ans) et participe à l'expédition de Salonique, où son action le fait décorer de la Croix de guerre. Malgré cela, il est battu aux élections législatives de 1919 et décide de ne pas se représenter aux élections municipales de la même année. Joseph Garat, député-maire radical bien implanté à Bayonne, n'a pas résisté à la marée de droite qui submerge le pays et élit une Chambre « bleu horizon ».

Garat se retire alors de la vie politique et travaille, de 1919 à 1924, dans un cabinet d'affaires de Paris. Il retrouve son siège de député en mai 1924, puis celui de maire de Bayonne en 1925. C'est alors le début de la « seconde ère garatiste ». Il remporte toutes les élections : il est réélu député en 1928 et en 1932, maire en 1929. Conseiller général en 1909 et en 1910, il l'est également en 1928.

Rien ne semblait stopper cette brillante carrière politique locale quand, en 1933, est révélée l'affaire Stavisky. Écroué en janvier 1934 à la prison de Bayonne, il démissionne de sa fonction de maire et conseiller municipal. Le Parti radical décide son exclusion en mars 1934. Lors de son jugement, en 1936, il est inculpé de faux en écritures publiques, complicité de faux en écritures publiques, complicité de détournements de gages et d’escroquerie. Il était en effet le président du Conseil d'administration du Crédit municipal de Bayonne, fondé par l'escroc notoire Stavisky, qui est à l'origine du scandale. Cet organisme a permis le détournement de plusieurs dizaines de millions de francs. Garat est condamné a deux ans de prison.

L'affaire Stavisky marque donc sa « mort » politique. Joseph Garat meurt à Bayonne en décembre 1944, oublié, malgré une importante carrière politique.

[modifier] Bibliographie

  • Claude Duhau, Maires et édiles de Bayonne (1831-2001), Éditions Claude Duhau, Bayonne, 1999
  • Jean-Claude Larronde, Un siècle d'élections municipales à Bayonne, 1983
  • Louis Noguères, Plaidoirie pour M. Joseph Garat: l'affaire Stavisky, Pau, Marrimpouey jeune, 1936