Johannes de Cuba

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Illustration d’Iris pseuddacorus extraite d'Hortus sanitatis de Cuba (1485).
Illustration d’Iris pseuddacorus extraite d'Hortus sanitatis de Cuba (1485).

Johann Wonnecke von Caub, qui latinise son nom en Johannes de Cuba, est l’auteur du premier livre d’histoire naturelle imprimé du XVe siècle.

Nous savons peu de chose de la vie de Cuba. Il est probablement médecin à Francfort-sur-le-Main.

Son livre paraît d’abord en allemand sous le titre de Gart der Gesundheit (1485) puis est traduit en latin sous le titre d'Hortus sanitatis (1491) et est édité par Jacob von Meydenbach. Contrairement à ce que pense certains spécialistes, il s’agit probablement non d’une traduction du Latin Herbarius de 1484 mais bien d’une œuvre originale d’une bien plus grande envergure. Il est traduit en français en 1500 sous le titre de Jardin de santé : herbes, arbres et choses qui de iceuly coqueurent et conviennet alusage de medecine.

Hortus sanitatis est divisé en plusieurs traités.

  • De Herbis, la plus célèbre, traite des végétaux et de leur usage médical. Elle compte 530 chapitres.
  • De animalibus vitam in terris ducentium qui aborde les animaux terrestres a 164 chapitres.
  • De avibus, traite non seulement des seuls oiseaux (comme son titre l’indique) mais des animaux volants en général puisqu’il y ait question des chauves-souris et des insectes volants.
  • De piscibus de 106 chapitres sur les poissons et des monstres marins (on y trouve une fameuse illustration de sirène).
  • De lapidibus de 144 chapitres sur les pierres précieuses.
  • Et, enfin, Tractatus de Urinis.

Cette œuvre a une évidente vocation médicale, y compris pour les parties consacrées aux animaux ou aux minéraux. Ainsi, l’usage thérapeutique des 122 espèces d’oiseaux décrites est indiqué.

Ses illustrations sont assez rudimentaires bien qu’assez fidèles à la réalité. Celles-ci, ainsi que le texte seront maintes fois réutilisés dans d’autres ouvrages, même si la qualité scientifique de l’ensemble est très médiocre et largement inférieur aux textes d’Aristote par exemple.

L’auteur reproduit sans critique de nombreuses légendes. Comme l’Arbre de vie du paradis, avec, autour du tronc, un serpent enroulé, ou la narcisse. Chez les animaux, outre la sirène, il présente une variante du centaure avec l’onocentaure, un homme à tête d’âne.

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