Johan Joseph Zoffany

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David Garrick dans l'Alchimiste de Ben Jonson
David Garrick dans l'Alchimiste de Ben Jonson
Autoportrait en  David avec la tête de  Goliath, 1756
Autoportrait en David avec la tête de Goliath, 1756
La Tribune des Uffizi,  1772-8, Royal Collection, Windsor.
La Tribune des Uffizi, 1772-8, Royal Collection, Windsor.
Charles Towneley et ses amis
Charles Towneley et ses amis


Johann Zoffany ou Zauffelij (né en 1733, Francfort, mort en 1810, Strand-on-the-Green), peintre allemand distingué, naquit en à Ratisbonne, selon quelques biographes, à Francfort, selon d'autres.

[modifier] Biographie

Son père était originaire de la Bohême. Il se rendit dans sa jeunesse en Italie, et il y passa quelques années ; il vint ensuite à Coblentz, où il peignit le portrait, mais ne trouvant que de faibles ressources dans les provinces rhénanes, il passa en Angleterre, en et il s'y fit bientôt connaître d'une façon avantageuse. Lorsque l'Académie royale fut fondée, en 1768, il figura parmi les premiers membres de ce corps. Lié avec le célèbre Garrick, il attira l'attention en exposant les portraits de quelques artistes dramatiques ; il représenta Garrick dans trois de ses meilleurs rôles. En 1771, il exécuta une vaste composition qui réunissait sur la même toile les portraits de dix personnes de la famille royale ; ce tableau, habilement gravé par Earlom, eut un grand succès auprès des Anglais dévoués à leur souverain, alors populaire. Zoffany retourna ensuite en Italie, et il peignit à Florence une vue remarquable de l'intérieur de la célèbre galerie de cette ville. Il y avait là des reproductions sur une petite échelle des principaux chefs-d'œuvre contenus dans cette brillante collection ; ce tableau original et intéressant fut acquis par George III du Royaume-Uni .

Claude Martin Antoine-Louis Polier Johann Zoffany

Antoine-Louis Polier, Johann Zoffany, Claude Martin et John Wombwell.
Antoine-Louis Polier, Johann Zoffany, Claude Martin et John Wombwell.

De retour à Londres, Zoffany peignit les Elèves de l'école de dessin à l'Académie royale peignant d'après le modèle, il plaça dans cette composition trente-six portraits des artistes les plus éminents de l'époque ; l'œuvre fut fort goûtée du public ; elle a été également gravée par Earlom. En 1781, Zoffany prit le parti de passer dans l'Inde ; il visita quelques-unes des principales villes de l'intérieur, et il produisit quelques tableaux très curieux : l' Entrée à Patna de l'ambassadeur du vizir d'Oude (très vaste composition où se trouvent plus de cent figures humaines, des chevaux, des éléphants) ; un Combat de coqs (autre réunion d'une foule de figures) ; une Chasse au tigre. Malgré les préjugés des Asiatiques contre la reproduction de personnages vivants, les princes de l'Inde furent charmés des productions de l'artiste, et ils le payèrent généreusement. Après quinze ans d'absence, Zoffany revint à Londres, en 1796, rapportant une fortune considérable ; la vieillesse l'obligea de chercher le repos ; il se retira à Kew, un des plus agréables séjours qu'offre le voisinage de la capitale, et il y mourut en 1810. Un connaisseur éclairé, M. Waagen, dans ses divers ouvrages sur les arts en Angleterre, signale avec distinction un tableau de Zoffany qui se trouve dans la collection d'un amateur instruit, M. Maclellan : une Réunion de famille ; deux enfants se livrent à l'exercice de la danse.

[modifier] Source

« Johan Joseph Zoffany », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]

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