Jaulny

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Jaulny
Pays	France
Région	Lorraine
Département	Meurthe-et-Moselle
Arrondissement	Arrondissement de Toul
Canton	Canton de Thiaucourt-Regniéville
Code Insee	54275
Code postal	54470
Maire Mandat en cours	Jean-Marie Haué 2008 - 2014
Intercommunalité	Communauté de communes des Trois Vallées
Latitude Longitude	48° 58′ 18″ Nord          5° 53′ 15″ Est / 48.9717, 5.8875
Altitude	194 m (mini) – 318 m (maxi)
Superficie	8,25 km²
Population sans doubles comptes	220 hab. (1999)
Densité	26 hab./km²

Jaulny est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine.

Sommaire 1 Géographie 1.1 Communes limitrophes 2 Histoire 2.1 « Avant l’histoire » 2.2 Gaule romaine et période franque 2.3 Moyen Âge 2.4 Renaissance et XVIIe siècle 2.5 Siècle des Lumières et Révolution 2.6 Histoire récente 2.7 Personnalités liées à la commune 3 Démographie 4 Administration 5 Lieux et monuments 6 Fêtes annuelles 7 Ressources 7.1 Bibliographie 7.2 Voir aussi 7.3 Notes et références 7.4 Liens externes

[modifier] Géographie

Situé dans la vallée du Rupt de Mad, Jaulny a été médiatisée principalement grâce au viaduc le plus haut du trajet de la ligne TGV-Est. Celui-ci surplombe la voie ferrée entre Jaulny et Thiaucourt, ainsi que le ruisseau local, le Rupt de Mad.

[modifier] Communes limitrophes

		Charey	Rembercourt-sur-Mad
	Xammes	N	Prény
		O     Jaulny    E
		S
	Thiaucourt-Regniéville		Viéville-en-Haye
Enclave:

[modifier] Histoire

[modifier] « Avant l’histoire »

• 9000 avant notre ère - l'homme « de la pierre taillée » (fouilles du lieu-dit « La Pelouse »)
• 750 avant notre ère - l'homme aux armes de bronze.
• 200 avant notre ère - un village celte de la tribu de Médiomatriques.

[modifier] Gaule romaine et période franque

• Après 52 - occupation romaine (la toponymie ultérieure).
• ? Une villa gallo-romaine (cf. la charte carolingienne datée de 848)
• 848 - (sous Charles le Chauve une charte cite la « villa galliniaga » (la villa de Gallinus) dont certaines parties sont cédées en aumône par Fredal, fils d'Osianna, frère d'Otgulf et son épouse Blitgiane à l’abbaye bénédictine de Gorze (fondée en 751).

[modifier] Moyen Âge

• 1060 - Milon de Jaulny, chevalier, ami, parent et vassal des barons d'Apremont (charte de l'abbaye de Saint-Benoît-en-Woëvre). Un premier château fort peut-être en place (en bois ?).
• 1206 - Hugues de Jaulny (Donation du droit de pâture à l'abbaye de Sainte-Marie-au-Bois).

Certaines citations permettent de penser qu’un premier château (une tour carrée ?) en pierre, a remplacé le fort d’origine.

• 1330 - Simon, Alix et Robin de Jaulny enfants de Simon de Jaulny (Transaction avec les cisterciens de Saint-Benoît-en-Woëvre sur des rentes de l'abbaye au village (40 sous de Metz, du blé, du vin).
• 1357 - Robin de Jaulny a épousé Jeanne des Armoises (fille de Colard des Armoises et de Marie de Chambley). Il donne son tiers de l’alleu de Jaulny à ses beaux-parents contre Boucq.

Les Jaulny gardent deux tiers de la seigneurie de Jaulny et le château. Les Armoises sont propriétaires de l'autre tiers. Jaulny est -et reste- une propriété et non un fief (cf. l’acte de 1357 et les écrits ultérieurs de Thierry des Armoises en 1504).

Mais les Jaulny sont vassaux attitrés de Lorraine pendant que les Armoises sont de fidèles feudataires des comtes et ducs de Bar.

• Succession des maîtres de Jaulny dans les deux familles entre 1357 et 1457.
  • Simon II de Jaulny - Colard des Armoises (1357-1368)
  • Simon III de Jaulny - Robert 1^er des Armoises (1368-1404)
  • Ferry 1^er de Jaulny - Simon 1^er des Armoises (1404-1440) voir ci-dessous
  • Simonin II de Jaulny - Richard II des Armoises (1440-1457)

Simon 1^er des Armoises est cousin germain du fameux Robert des Armoises, sire de Tichemont et de Norroy, époux en 1436 de la non moins fameuse Claude N. alias « Jehanne du Lys, la Pucelle de France » (sic) telle que la nomme textuellement cette copie tardive datée de 1598, elle-même disparue, d'un contrat qui aurait été signé en novembre 1436 entre le couple et Colard de Failly, concernant notamment Haraucourt. C'est cette Claude N. que deux frères de la Pucelle de Domrémy auraient reconnue comme leur sœur Jehanne, libératrice d'Orléans. Il s’agit là d’un des fondements tardif de la thèse dite de la « fausse Jeanne d'Arc », laquelle prend appui sur l’incrédulité réelle qui frappa le peuple et les observateurs au sujet de la mort de la Pucelle, brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. (cf. notamment la Chronique du Doyen de l'église Saint-Thiébaut de Metz) (voir à ce sujet le « point de vue élargi » sur Jeanne des Armoises).

• 1457-1466 - Traité de paix entre d’une part Simonin II et Ferry II de Jaulny, son fils, et d’autre-part Richard II des Armoises. Les gens, les terres et la Justice de Jaulny sont partagés rigoureusement par un compromis d’arbitrage prévoyant notamment une justice tournante entre les deux maîtres. (cf. l’arbitrage en question).

[modifier] Renaissance et XVII^e siècle

• 1504 - face aux affronts quotidiens de Ferry de Jaulny, Thierry des Armoises se débarrasse de sa part dans les mains du Duc de Lorraine René II pour 1000 francs barrois. Les Jaulny gardent leurs droits (deux tiers) pendant que les officiers ducaux administrent l'autre tiers (cf. les titres de vente et les courriers échangés entre les parties). La Terre de Jaulny qui relevait de la Châtellenie lorraine de Prény passe sous l’administration barroise de la prévôté de Lachaussée. Il est probable que la majeure partie du château actuel date de cette époque des XV-XVI^es siècles. Ceci ne concerne que la maison forte, à distinguer de l’aile ajoutée au XVIII^e siècle.
• 1521 - Simon de Jaulny s'en prend à l'échevin ducal : Jehan le Trey. Le prévôt de Lachaussée le fait convoquer devant le duc (cf. minutes de l'enquête ducale et déclaration des témoins comme de l'accusé qui finit sa vie à l’abbaye prémontrée de Sainte-Marie-aux-Bois).
• 1579 - duel sanglant au cabaret de Jaulny (procès verbaux).
• 1585 - Ferry III de Jaulny, dernier seigneur du nom, calviniste, est exilé à Bâle. Il y meurt en 1587 après avoir cédé tous ses biens (cf archives de Lorraine et de Bâle).
• 1587 - Trois branches des Armoises, successeurs de Ferry III de Jaulny, héritent et rachètent en propriété la Terre de Jaulny pour 2/3 et en fief pour 1/3. Les droits sur Jaulny aboutissent dix ans plus tard dans les mains de Nicolas des Armoises. L'unité de la seigneurie est reconstituée au sein de la famille des Armoises. Ce sont eux qui véhiculent le sang et les droits des Jaulny disparus. Ils peuvent dès lors s’installer dans la maison-forte de Jaulny.
• 1635 - Jean des Armoises confirme ses droits et ceux de ses sujets du village (Charte de 1635 renouvelant celle de 1555 disparue).
• 1624-1668 - Les beaux jours de Jaulny sous Jean des Armoises et Dorothée d'Urre de Thessière, seigneurs de Jaulny et de Commercy (part dite « de Sarrebruck », en souvenir du Damoiseau de Commercy, Robert de Sarrebruck). L’épitaphe du couple, provenant de l’église ou de l’ancien cimetière est visible au château. Les armoiries du couple figurent dans la salle dite des gardes (les cuisines) sur le linteau d’une cheminée monumentale.
• 1668-1677 - Louis des Armoises et Marie-Claude de Haraucourt. La comtesse est la fille de l'Amazone Chrétienne, Alberte-Barbe d'Ernécourt, la Dame de Saint-Baslemont et Neuville-en-Verdunois, protectrice de Benoite-Vaux. « Le » célèbre tableau de Claude Deruet, aujourd’hui au Musée lorrain à Nancy, représentant l’Amazone Chrétienne chapeautée sur un destrier andalou cabré, trônera longtemps au cours des XVII et XVIII^e siècle dans l’escalier d’honneur du château de Jaulny (diverses sources et les papiers des Armoises).

[modifier] Siècle des Lumières et Révolution

• 1677-1708 - Jean-Albert des Armoises et Barbe de Moisy de Cléron de Saffre d’'Haussonville.
• 1708-1749 - Louis-Joseph des Armoises et Marie-Thérèse de Beauvau.
• 1749-1753 - Antoine-Bernard des Armoises et Anne de Beauvau. Ils engagent la vente de Jaulny au Comte de Rosières d'Euvezin.
• 1754 - Barbe-Bernarde Le Preudhomme de Vitrimont et Claude-Marie de Bressey s’interposent et préemptent la Terre de Jaulny par retrait lignager (La comtesse de Bressey descend des Armoises et elle est la nièce d'Antoine-Bernard des Armoises).
• 1761 - Joseph de Raigecourt-Gournay, épouse Louise-Adrienne de Bressey, fille des précédents et devient ainsi seigneur de Jaulny (Il descend lui-même des Armoises).

Anne-Antoine-Bernard de Raigecourt-Gournay (leur fils) et son épouse Louise de Vincens, marquise de Causans. La marquise est dame de compagnie de Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI à Versailles (la reine Marie-Antoinette protège le couple, établi à la cour et dotera richement la mariée).

• 1791 - Les cousins Raigecourt sont mouillés dans la lamentable affaire de la fuite du roi Louis XVI, arrêté à Varennes-en-Argonne. Les ci-devant seigneurs de Jaulny émigrent et correspondent en secret avec les Tuileries (correspondance avec le marquis et la marquise de Bombelle).
• 1792 - Le ci-devant seigneur de Jaulny participe à la bataille de Valmy, dans le camp autrichien. Revenu en France à La Restauration, l’ex seigneur de Jaulny besogne péniblement à récupérer titres et pensions. La branche s’éteint avec une moniale des Sœurs Saint-Thomas de Villeneuve en 1889.
• 1795 - La destruction du château de Jaulny est ordonnée par le district de Pont-à-Mousson, en raison des risques d'effondrement qui atteignent la bâtisse, vidée de son contenu (La Convention s'inquiète de la présence de bastions et de la forteresse, symbole infâme de l’aristocratie déchue).

Le château est vendu comme bien national de seconde origine (noble) au citoyen Jean Mansuy, de Dieulouard, pour la somme de 615 000 Livres. Il sera racheté par le Général de brigade Jean Nicolas Curély (dont le nom est présent sur l'Arc de Triomphe).

sources: Les éléments sur l'histoire de Jaulny son tirés pour l'essentiel de l'ouvrage de M. Maurice Châteaux "Jaulny, Armoises et consorts..." (1992).

[modifier] Histoire récente

• Le 10 mai 1940, l'avion du Capitaine Astier qui survolait le village a été gravement touché. Pour sauver des vies humaines, il a tout risqué pour tenter de s'écraser aux abords des bois immédiats plutôt qu'à Jaulny. On trouve désormais dans les bois un monument à son hommage ; de plus une ruelle du village porte son nom.
• Nombreuses sont les habitations qui aujourd'hui sont des reconstructions de maisons détruites pendant la Première Guerre Mondiale.

[modifier] Personnalités liées à la commune

• Selon les légendes locales, Jeanne d'Arc aurait séjourné dans le château sous le nom de Jeanne des Armoises.

Point de vue élargi sur le cas dit de Jeanne des Armoises :

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE^[1])

1962	1968	1975	1982	1990	1999
217	224	190	172	169	220
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période		Identité	Parti	Qualité
mai 2007	Jean-Marie Haué
mars 2001 - mai 2007	Alain Philippot
environ 1977 - mars 2001	Claude Barbarot
environ 1965 - 1977	Léon Philippe
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Lieux et monuments

Edifices religieux

• La vierge Hailbat dans la forêt voisine, qui a été plusieurs fois détruite et reconstruite depuis son implantation en 1953, comme le témoignent les dates incrustées dans la pierre de son socle ;

Edifices fortifiés

• Le château des XI^e siècle et XII^e siècle au centre du village.

[modifier] Fêtes annuelles

• La Fête de la Jaunotte, le premier dimanche d'août, où des animations sont présentes et font découvrir les girolles de la région, appelées « jaunottes ». Traditionnellement, une brocante et un feu d'artifice ont lieu ce jour-là.

[modifier] Ressources

[modifier] Bibliographie

• Jaulny, Armoises et consorts… de Maurice Châteaux (1992 – chez l’auteur). Avec son accord.

[modifier] Voir aussi

• Rembercourt-sur-Mad, village voisin avec lequel un accord entre écoles primaires est en place (jusqu'au CP à Jaulny, et des classes de CE1 à CM2 à Rembercourt-sur-Mad)
• Communes de Meurthe-et-Moselle

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

• Jaulny sur le site de l'Institut géographique national