Utilisateur:Jastrow/Cathédrale Sainte-Marie de Flore

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Sainte-Marie de Flore (en italien Santa Maria del Fiore), également connue sous le nom de Dôme de Florence, est la cathédrale de l'archidiocèse catholique de Florence, en Italie.

Sommaire

[modifier] Premiers chantiers

Dôme de Florence
Dôme de Florence

L'édifice actuel est situé sur l'emplacement de l'ancienne église Sainte-Réparate (Santa Reparata) bâtie au Xe siècle. Celle-ci, dédiée à la sainte patronne de la ville, est de dimension modeste. Elle tient néanmoins lieu de cathédrale à la ville jusqu'au XIVe siècle, date à laquelle l'accroissement de la population rend nécessaire la construction d'un nouvel édifice. En 1294, la République florentine confie la tâche à Arnolfo di Cambio, auteur de la basilique Santa Croce et initiateur du Palazzo Vecchio. Il conçoit une basilique à trois nefs qui ne sera jamais réalisée : l'architecte meurt en 1302, peu après avoir fait raser Sainte-Réparate. Le chantier est alors abandonné.

Giotto, à qui on le confie ensuite, n'édifie que le campanile. Vers 1350, Francesco Talenti est nommé maître d'œuvre, et lance les véritables travaux. Ceux-ci sont titanesques : Sainte-Marie de Flore, conçue pour abriter 30 000 personnes, reste l'un des plus vaste des édifices chrétiens. Une ordonnance de 1357 dispose que la cathédrale comprendra trois nefs, pour une longueur totale de 164 brasses florentines (soit 95,7 mètres) et un diamètre de coupole de 62 brasses, qui seront portées à 72 en 1367 (soit 42 mètres). Les travaux sont supervisés par l'Œuvre de Sainte-Marie de Flore (Opera di Santa Maria del Fiore), institution laïque crée ad hoc en 1333 et comprenant les consuls de cinq des sept Arti Maggiori (« Arts majeurs », c'est-à-dire corporations) : les Marchands (Calimala), le Change, la Laine, les Médecins et Apothicaires et la Soie. En 1367, à la demande de l'Œuvre, les Arts de la Soie et des Médecins nomment une commission composée de huit artistes (Neri di Fiovante, l'Orcagna, Benci di Cione, Francesco Salvetti, Taddeo Gaddi, Niccolò di Tommaso et Neri di Mone). Elle est chargée de dresser des plans précis de l'église et de sa coupole. Au terme de ce processus, le projet est soumis par l'Œuvre à un collège de 500 patriciens florentins, qui l'approuvent.

En 1367, les travaux de la nef et du chœur se rejoignent. Les piles destinées à soutenir la coupole et les absides latérales sont bâties, puis l'on édifie le tambour, et l'on commence la troisième abside.

[modifier] La coupole

En 1417, l'Œuvre commande des études sur la réalisation de la coupole. Filippo Brunelleschi se voit ainsi payer 10 florins pour ses dessins et modèles. Des menuisiers sont chargés de construire des maquettes correspondant aux dessins recueillis, et l'Œuvre demande à un mathématicien d'examiner les proportions du futur édifice. Le 19 août 1418, elle lance un concours sur la base du programme de 1367 ; les participants doivent remettre des maquettes. Y participent notamment Brunelleschi, épaulé par Donatello et Nanni di Banco, et Lorenzo Ghiberti. Selon Antonio Manetti, premier biographe de Brunelleschi, l'architecte est expulsé par deux fois des débats : on juge absurde sa proposition de voûtage sans cintres. Aucune décision n'est prise au terme de cette session ; un second concours est donc lancé en 1420. Cette fois-ci, on ne demande que des plans dessinés.

[modifier] La façade

Au XVIe siècle, les plans initiaux ne sont plus au goût du jour. Au début de l'année 1587, la façade gothique d'origine, inachevée, est détruite sur ordre du grand-duc François de Médicis. Un concours pour une nouvelle façade est lancé, auquel prennent part les plus grands artistes de l'époque. Cependant, la mort subite du grand-duc, en octobre 1587, met fin prématurément au concours. Plusieurs années plus tard, Ferdinand II décide de relancer le projet, en mettant en avant le projet présenté en 1587 par Giovanni Antonio Dosio. Prise sans concertation, cette décision cause de tels remous que le grand-duc doit demander un projet à l'Académie des Arts du dessin — plus connue sous le nom de l'Accademia. Celle-ci rend sa copie en 1635, mais le chantier, miné par les dissensions politiques, ne connaît aucun progrès. La façade reste donc nue pendant près de deux siècles. Cependant, des décos provisoires seront installés de temps à autres : tentures, apposition de stucs et de statues, peintures.

Il faut attendre 1822 pour que la question de la façade soit relancée, sur l'initiative du président de l'Académie. En 1842 se met en place une Association pour la façade du Dôme, destinée à recueillir les fonds nécessaires. L'élan est toutefois brisé par les bouleversements politiques de l'époque : le grand-duché est aboli en 1859, la république proclamée et en 1860, la Toscane est rattachée par plébiscite au nouveau royaume d'Italie. L'Association renaît peu après et dès le 22 avril 1860, Victor-Emmanuel II pose solennellement la première pierre de la façade. Cependant, le geste n'est que symbolique : aucun projet n'a encore été retenu. Pour ce faire, un concours est organisé. Après deux tentatives avortées, le concours est remporté par Emilio De Fabris, qui est nommé architecte de l'Œuvre en janvier 1869. Les travaux avancent rapidement malgré les difficultés financières et le 12 mai 1887, la nouvelle façade est inaugurée.

La façade de De Fabris est conçue dans un style néo-gothique puriste. Il s'agit quasiment d'un pastiche, inspiré par d'autres œuvres comme le Dôme de Sienne ou le Baptistère voisin. Sa décoration répond à un programme iconographique précis, établi par Augusto Conti, historien et philosophe universitaire. Il s'appuie sur le thème principal de la Vierge, à laquelle est dédiée la cathédrale, mais présente également une galerie de personnages variés (écrivains, artistes, savants, homme d'État), qui se sont illustrés dans la défense de la foi catholique.

[modifier] Bibliographie

  • Florence, le musée de l'Œuvre de la cathédrale, Mandragora, Florence, 2000 ;
  • Giovanni Fanelli et Michele Fanelli, La Coupole de Brunelleschi, histoire et avenir d'une grande construction, Mandragora, Florence, 2004 (ISBN 88-85957-92-7).