James Burnett, Lord Monboddo

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James Burnett
Philosophe occidental
Époque moderne
Naissance : 1714
Décès : 16 mai 1799
École/tradition : Lumières
Œuvres principales : Traité sur l’origine et les progrès du langage, Métaphysique des anciens

James Burnett, lord Monboddo, né en 1714 à Monboddo House (Kincardineshire) et mort le 16 mai 1799, est un philosophe et philologue écossais.

Son principal ouvrage est un volumineux Traité sur l’origine et les progrès du langage (1774-92, 6 vol. in-8°), où l'on trouve beaucoup de choses ingénieuses et de paradoxes. On cite aussi sa Métaphysique des anciens (6 vol. in-4°).

Burnett était connu pour son excentricité. Il affirmait souvent entretenir sa condition physique en suivant les pratiques des Grecs antiques et faisait habituellement le chemin d’Édimbourg à Londres à cheval. Une fois où une décision sur la valeur d’un cheval avait été rendue contre lui, il refusa de siéger avec les autres juges, préférant s’asseoir au-dessous de la cour avec les clercs. Sortant, un jour d’averse, du tribunal où il officiait, il plaça tranquillement sa perruque dans sa chaise de poste avant de s’en retourner chez lui à pied. Une fois de 1787 qu’il était à la cour royale, une partie du plafond du tribunal commença à s’effondrer. Burnett qui, âgé de 71 ans, était presque sourd et myope, fut le seul à ne pas se précipiter dehors. Quand on lui en demanda la raison, il répondit qu’il avait cru qu’il s’agissait là d’« une cérémonie annuelle, à laquelle, en tant qu’étranger, il n’avait rien à voir ».

Burnett semblait également étrangement préoccupé par la relation de l’homme aux autres primates. Ayant développé dans son Traité sur l’origine et les progrès du langage, l’idée que l'homme était un singe perfectionné, il croyait clairement, dans ses premières années que l’orang-outan était une forme d’homme. Il alla jusqu’à affirmer que les humains devaient tous être nés avec des queues que les sages-femmes enlevaient tout simplement à la naissance, opinion qu’il désavoua en 1773. Si ses vues furent ridiculisées par ses contemporains, nombre de commentateurs l’ont décrit par la suite comme annonçant les théories évolutionnistes de Darwin car il arguait clairement du fait que les espèces animales s’adaptent et changent pour survivre, et ses observations sur la progression adaptative des primates à l’homme soulignent clairement ses concepts sur l’évolution.

[modifier] Références

  • (en) E. L. Cloyd, James Burnett, Lord Monboddo, Oxford, Oxford Univ. Press, 1972
  • (en) William Angus Knight, Lord Monboddo and some of his contemporaries, Londres, John Murray, 1900 ISBN 1-85506-207-0
  • (en) W.L. Nichols, « Lord Monboddo », Notes and Queries, VII, 281 (1853)

[modifier] Source

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1321.


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