Jacques-Gervais Subervie

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Jacques-Gervais Subervie
Naissance : 1er septembre 1776
Lectoure
Décès : 10 mars 1856, 69 ans)
Origine : France France
Allégeance : Napoléon
Arme : cavalerie
Grade : général de division
Service : 1792 - 1815
Conflits : guerres napoléoniennes
Commandement : 10e régiment de chasseurs à cheval, division de cavalerie légère de l'Armée du Nord
Faits d'armes : campagne de France
Distinctions : grand chancelier de la Légion d’honneur, ordre royal et militaire de Saint-Louis, baron d'Empire
Autres fonctions : ministre de la guerre
Photo: Portrait de Jacques-Gervais Subervie, salle des Illustres de Lectoure

Jacques-Gervais Subervie fut un général français qui servit sous la Révolution et l'Empire. Il est né à Lectoure le 1er septembre 1776 et est mort le 10 mars 1856, de causes naturelles.

[modifier] États de service

Il fut d’abord, comme beaucoup d’officiers de l’Empire, un volontaire de 1792 et servit dans les armées des Pyrénées et d’Italie.

Il entra au service de l'armée le 23 juillet 1793, et fit avec distinction toutes les campagnes qui amenèrent les traitées de Campo-Formio, de Lunéville et de Tilsitt.

En 1797, il devint aide de camp de Lannes et fit avec lui la Campagne d’Égypte.

Chef d’escadron en 1803, il fut promu colonel de chasseurs après sa brillante conduite à Ulm et Austerlitz.

Le 27 mai 1807, il fut nommé officier de la Légion d'honneur.

Après avoir fait la campagne de Prusse, il fut transféré en Espagne en 1808. Colonel du 10e régiment de chasseurs à cheval, il fit à la tête de ce régiment les campagnes de 1808, 1809, 1810 et 1811 en Espagne.

Le 21 mars 1809, il poursuivit l'arrière-garde du général Cuesta, ne cessant de le charger et de le sabrer pendant plus d'une lieue sur la grande route de Truxillo. Son impétuosité faillit lui devenir funeste, car, enveloppé de toutes parts dans les collines boisées où l'ennemi s'était placé en embuscade, il ne dut son salut et celui de son régiment qu'au sang-froid et à l'intrépidité avec lesquels il résista à des forces sept fois plus nombreuses, dont il parvient à se dégager.

En 1810 et 1811, il contribua à la dispersion du corps d'armée anglais du général Blacke, dans le royaume de Murcie, et fut cité parmi les officiers supérieurs qui se distinguèrent particulièrement pendant cette campagne, notamment aux sièges de diverses places et à la bataille de Sagonie. Ses actions lui valurent le titre de Baron d'Empire et le grade de général de brigade.

Nommé général de brigade, il fit la campagne de 1812 en Russie. Le 4 juillet, il chargea la division du général Korf et la rejeta sur la Desna, après lui avoir fait subir une perte de 200 prisonniers. Il fut blessé à la Moskova. On le retrouve au combat de Wethan, durant la campagne de Saxe.

En 1814, il combattit à Montereau, Champaubert, Brienne, et fut blessé au cours de la défense de Paris . Il devint général de division.

Le roi le nomma chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et le 23 juillet, lieutenant-général des armées.

En 1815, durant les Cent-Jours, il commanda à l'armée du Nord une division de cavalerie légère, et combattit à Ligny et à Waterloo le 16 juin et 18 juin.

Il fut mis en disponibilité dès le retour des Bourbons et mis à la retraite en 1825.

La révolution de 1830 le réintégra dans l’armée : il commanda la première division militaire, puis fut inspecteur général de la cavalerie.

Élu député en 1834, il fut constamment réélu jusqu’en 1848, sauf entre 1839 et 1842, et fit partie de l’opposition libérale.

Après la révolution de février 1848, il devint ministre de la guerre du gouvernement provisoire, mais démissionna le 19 mars, date à laquelle il fut nommé grand chancelier de la Légion d’honneur. Aux élections à la Constituante, il fut choisi comme député républicain par le département d’Eure-et-Loir et fut réélu à la Législative.

Dès son élection à la présidence de la République, Louis Napoléon Bonaparte l’écarta de la grande chancellerie de la Légion d’honneur.

Aussi, après le coup d’État du 2 décembre, Subervie se retira de la vie publique et mourut en 1856.

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